Le Palais Idéal du Facteur Cheval
L'autre jour, pour remonter chez nous depuis Marseille, nous avons pris le chemin des écoliers. Au nord de la Drôme tout près de l'Isère, nous nous sommes arrêtés dans un endroit un peu particulier "le palais idéal du facteur Cheval".
En créant cet oeuvre, le Facteur Cheval a voulu exprimer et prouver ce que peut faire la volonté, la ténacité pour rendre concret un rêve imaginaire.
ne disait-il pas : "Le temps ne comptait pas, lorsque le service de la Poste était achevé, j'aurais pu employer mes loisirs à la chasse, à la pêche, au billard, aux cartes, mais j'ai préféré à tout la réalisation de mon rêve.
Qui était-il donc cet homme ?
Un homme plein d'imagination qui pour l'époque passait pour un "fada" un "illuminé" mais qui n'en avait rien à faire de ce que pensait les autres. Lui, depuis 1867 arpentait chaque jour les 32 kms à pieds de sa tournée de facteur rural à Hauterives en pensant, en réfléchissant en rêvant, il dit lui même : "que faire en marchant perpétuellement dans le même décor, à moins que l'on ne songe. Pour distraire mes pensées, je construisais en rêve un palais féerique..."
Façade Nord, dernière façade réalisée par Ferdinand Cheval
De 1879 à 1912 après 10 mille journées, 93 mille heures et 33 ans d'épreuve, d'un songe il a sorti la reine du monde. Plus opiniâtre que lui, se mette à l'oeuvre !!
L'épopée a commencé à la suite que son pied avait accroché une pierre qui faillit le faire tomber, il a voulu savoir ce que c'était. C'était une pierre d'achoppement de forme si bizarre qui l'a mise dans sa poche pour l'admirer à son aise. Les jours suivants il en a trouvé d'autre, il s'est dit : "puisque la nature veut faire de la sculpture, je ferai la maçonnerie et l'architecture."
Chaque jour lorsqu'il faisait sa tournée, il ramassait des pierres qu'il regroupait sur les chemins et après son travail, il revenait les chercher à l'aide de sa brouette.
Voici les 3 géants : César, Vercingétorix, Archimède et la tour de Barbarie.
Une de ses citations :
Le travail fut ma seule gloire, l'honneur mon seul bonheur.
C'est seulement quand il a eu terminé son oeuvre dans son jardin qu'il se fit construire sa maison, afin de vivre et profiter de son palais.
N'ayant pas eu l'autorisation de se faire enterrer dans son jardin, c'est entre 1914 et 1922, qu'il construisit "le Tombeau du Silence et du Repos sans fin" dans le cimetière de Hauterives.
Après cette balade dans l'imaginaire, je reste convaincue qu'il faut savoir aller au bout de ses rêves.
"Vouloir c'est Pouvoir"
La preuve, aujourd'hui cela fait 3 ans que je partage les miens avec vous, sans jamais revenir sur le même sujet.