La Généalogie, passion de toute ma vie.
Face au monde en perpétuelle mutation, la Généalogie répond en termes de stabilité. Connaître ses origines, c'est se rassurer, s'inscrire dans le temps, retrouver les racines que nous avons perdues.
Qui n'a pas dans ses armoires une photographie de ce genre ? La famille.
La généalogie est devenue un passe temps à la mode. Maintenant c'est beaucoup plus facile qu'il y a 40 ans d'entreprendre cette activité. Quand j'ai commencé on n'avait que les archives départementales pour alimenter nos recherches ; ouvertes aux heures de bureau, fermés le samedi et éventuellement les mairies, si celles-ci avaient gardé un exemplaire des registres. Mais les actes civils ne peuvent être consulté qu'à partir de 100 ans.
Je ne vous parlerai pas des méthodes de recherches, de nombreux livres sont là pour vous apprendre, Internet aussi.
Retrouver les documents est une chose. Les lire en est une autre pour cela je suis allée à des cours de paléographie, car plus vous remontez dans le temps, plus la lecture et l'interprétation sont difficiles. Une 3ème raison, collecter des noms, des prénoms, des dates, intéressant certes, mais le jeu atteint rapidement ses limites. Moi, cela ne me passionne pas de collectionner les ancêtres pour en avoir plus que le voisin. Mais en revanche, aller plus loin et comprendre comment fonctionnait les sociétés qui nous ont précédés cela m'intéresse.
Comme disait un de mes professeurs Baudoin Roelants du Vivier ; l'histoire de notre pays nous l'avons appris à l'école, maintenant apprenons l'histoire de notre famille, "notre patrimoine".
Quand vous avez eu la chance d'avoir dans les mains des manuscrits du XVIème siècle, je vous assure vous ne pouvez pas rester indifférent ; l'émotion est obligée de vous envahir.
Il y a plus de 20 ans, je fréquentais souvent les archives départementales d'Amiens ; elles se trouvent dans un endroit superbe, l'ancien couvent des Célestins, la salle de lecture donne sur le cloître. A l'époque il n'y avait pas affluence pour rechercher ses ancêtres. J'ai eu a consulter un manuscrit très ancien, quand il m'a été confié, j'ai du changer de place et me mettre à la première table sous le regard du président de salle, au cas ou je fasse une fausse manoeuvre et que j'abîme cette respectable antiquité.
Inutile de vous dire que j'étais très émue d'avoir cet honneur.
Voici un parchemin que je possède représentant un autographe de Louis XIII
A la naissance de mon petit fils, j'ai réalisé que malgré toutes les précautions que je m'entourai pour ne pas recopier d'erreur ; les racines vers lesquels je me suis dirigées depuis tant d'années ne pouvaient me livrer avec certitude mes origines génétiques. Les moeurs à travers les siècles, mêlés aux abus sexuels, aux mariages précipités pour réparer une faute, aux secrets de famille, du reste j'ai souvent rencontré des enfants n° 1 qui n'étaient pas ceux du mari. Il ne faut pas croire, nous n'avons rien inventé, nos ancêtres n'étaient pas aussi réservées et prudes que l'on pouvait le penser.
L'idée, m'est donc venue de maintenant me pencher uniquement sur une généalogie "cognatique" qui ne cite que les femmes et pour plus de précisions de mère en fille en n'oubliant pas malgré tout les papas présumés et en recomposant les familles complètes car frères et soeurs ont la même mère donc les mêmes origines.
C'est à dire :
1) mes petits eans
3) leur grand-mè
Vous pourriez avoir l'envie de me dire, ainsi, ça demandera beaucoup moins de temps. Pas certaine du tout, Car je vais m'aventurer dans une région française très particulière, puisque le berceau de mes mères en filles se trouve en Alsace, cette belle région qui m'a souvent fait rêver quand je voyais leur costume régional.
Afin de rendre ces recherches plus étoffées, je vais donc me rendre au printemps prochain aux Archives de Strasbourg, petit n'amour et moi travaillerons toute la journée sur mes recherches et vers 16h30, nous partirons sur les pas de mes ancêtres et nous nous rendrons dans les villages trouvés chaque jour. Là, je photographierai les endroits anciens qu'ils ont pu côtoyer : " les églises, les cimetières, les vieilles maisons, je me documenterai sur l'histoire des villages à différentes époques. Je sais déjà que je commencerai par Molsheim
je reviendrai sur cette place avec son Metzig classé aux monuments historiques.
Négligemment, je tremperai mes doigts dans l'eau de cette fontaine qui fut sculptée par Hans Frauler en 1609 au sommet de laquelle on y trouve un lion qui veille sur les armoiries de Molsheim.
Nous irons nous promener sur les bords de la Bruche admirer le moulin dit BauernmühleBauernmühle
Et j'irai prendre quelques renseignements sur cet Eugène Klein né en 1867 qui tenait une quincaillerie au début du XXème siècle, il pourrait être un neveu de ma tri-aïeule.
C'est là peut être, qu'un de vous qui passez par ici pourrait m'aider. Je recherche une personne bénévole aimant la généalogie qui pourrait éventuellement me traduire certains de mes actes, c'est quand on arrive aux actes en langue étrangère que tout se complique. Plusieurs fois l'Alsace a été allemande et je ne connais pas cettee langue et quand avant la révolution, nous arrivons aux registres paroissiaux souvent ces derniers sont rédigés en latin. Donc vous voyez mon entreprise n'est pas si simple !
Je me rendrai également du coté de Bouxwiller
Quand vous faites des recherches généalogiques et que vous êtes catholique, approchez vous des églises, rentrez et reposez vous devant le baptistaire, un de vos ancêtres y a certainement été baptisé.
Celui de Molsheim
En 1995, à la télévision française sur la troisième chaîne, est passée une magnifique série "Les Alsaciens ou les deux Mathilde", je me suis procurée ce DVD ; 6 heures pour m'imprégner de l'Alsace de 1870 à 1953 et mieux comprendre pourquoi les parents de mon arrière grand-mère Stéphanie KUOM
étaient de ceux qui avaient opté pour la nationalité française après la guerre de 1870, cette guerre n'a duré que 5 mois, mais elle a permis aux prussiens de faire prisonniers 371.981 hommes et 11.810 officiers. En deux ans environ 50.000 alsaciens optèrent pour la France, d'autres pour l'Allemagne. Une guerre dont on parle peu et pourtant elle nous avait fait perdre l'Alsace et la Lorraine.
Mon Tri-aïeul Louis François Kuom avait 30 ans, marié, il avait deux filles 2 ans , quelques mois. N'acceptant pas la domination allemande, il poursuivait les allemands avec des fourches, cela devenait dangereux, il a préféré embarquer sa femme et ses filles vers d'autres cieux. Il a rejoint un de ses beaux frères à Cambronne les Clermont dans l'Oise, pour se refaire une autre vie. En Alsace il était "peintre doreur". La petite famille s'installa à Rantigny , Louis François continua son métier ; deux autres enfants naquirent, mais l'Alsace lui manquait de plus en plus, il ne pouvait y retourner. En 1891 il termina les vitraux de l'église de Rantigny et ensuite se suicida. Pauline sa femme restant seule avec ses enfants eut le malheur de perdre sa dernière petite fille en 1891, avec tous ces chagrins elle mourut en 1895. Quelques années plus tard en 1926, elle ne verra pas son petit fils Louis créer les magasins Kuom. célèbre dans toute l'Oise .,
On ne s'intéresse pas forcément à la généalogie étant jeune, bien souvent on y vient en vieillissant ; alors je vous donnerai un conseil précieux. Interrogez vos parents vos grands parents sur leur enfance, tous ceux de votre famille qui ont vécu avant vous, et engrangez leurs souvenirs car même s'ils semblent ne pas vous intéressez au moment ou on vous les raconte, un jour ils ressortiront et vous les raconterez à vos petits enfants, c'est cela le patrimoine familial. Combien de fois je regrette de ne pas en avoir assez écoutés et engrangés.