Découverte Nature, savoir faire, armes et Vélocipèdes et le Nord de la Drôme
J'avais prévu un stage cheval, malheureusement il sera pour l'année prochaine. Léo s'étant cassé le bras en juin après un plâtre et une attelle, nous n'allons pas risquer une éventuelle chute. Alors bouleversement un peu dans le programme. Lundi temps moyen, une visite culturelle a remplacé le stage. Puisque la semaine dernière Maxime avait beaucoup aimé le château de Montfleury, armes et vélocipèdes seront l'attraction de ce jour.
Mardi restons dans les environs, notre région est une belle région touristique, allons faire une découverte nature tout d'abord à la source du Groin.
Les eaux qui sortent de la vasque proviennent de ruisseaux souterrains formés par des infiltrations des eaux pluviales du haut Valromey et du plateau du Retord suivant les périodes sèche ou pluvieuse, la vasque est plus ou moins remplie et même vide. Les différences de niveau sont impressionnants, en saison pluvieuse, le siphon s'amorce avec d'effrayants grondements et le courant d'eau peut atteindre à la sortie du siphon 5 m3 par seconde.
cette source se trouve au-dessus d'un petit village dans les champs.
Maintenant nous allons découvrir des gorges en forme de canyons qui parcourent des kilomètres avant de se jeter dans la célèbre cascade de Cerveyrieu dans mon village.
après 33 mètres de chutes elle retrouve en bas le cours du Séran pour aller se jeter dans le Rhône quelques kilomètres plus loin, mais avant, le long de son parcours, regardez ce que nous pouvons découvrir.
nous sommes aux gorges de Thurignin que nous ne connaissions pas, c'est un site sauvage sur près de 500 m ou le Séran a creusé une succession de marmites qui relient de profondes et étroites entailles ou s'engouffrent de grondantes cascades qui réveillent la forêt qui l'entoure.
A inscrire dans notre périple balade autour de la maison quand des invités viennent nous rendre visite.
Notre région est truffée de grottes, les années précédentes, nous étions allés à celle de la Balme et celles du Cerdon, il nous restait celles de St. Christophela Grotte au col de l'Echelle. Sa particularité c'est qu'elle se trouve dans un très joli site de part et d'autre de la voix Sarde et d'une voix romaine. Nous visiterons deux grottes une humide et une sèche. La sèche a servi de cache à notre célèbre contrebandier régional "Mandrin"
Dans la grotte humide on y trouve des marmittes au plafond et très peu de concrétions comme dans les autres
dans la grotte sèche, rien de très intéressant si ce n'est que l'on débouche sur un beau panorama à l'air libre.
si vous voulez mon avis perso. Rien d'extraordinaire concernant ces grottes, nous avions déjà vu beaucoup mieux, mais il y a des jours comme celui-ci, on ne peut pas savoir quand on ne les connaît pas.
Jeudi, nous avons poussé un peu plus loin. J'avoue j'ai un petit mari sensationnel, il ne refuse jamais rien, même quand il faut avaler des kilomètres pour faire découvrir de jolis endroits et découvrir des anciens savoir faire.
Tous les enfants sont gourmands et j'avais envie d'aller lui faire visiter une fabrique artisanale de nougat, donc direction 240 kilomètres plus bas : Montélimar.
Dans un gros chaudron en cuivre on mélange les ingrédients indispensables pour faire du nougat : miel de lavande, sucre, blancs d'oeufs reconstitués, vanille Bourbon ,et des amandes.
Après cuisson, il sera déposé entre deux planches entouré de part et d'autre "d'hostie" et il refroidira un certain temps avant d'être coupé et empapillotés pour certains.
ensuite le choix est difficile, car il y a du nougat mou, du dur (attention aux dents), du noir, dans des paquets de différentes grandeurs à des prix différents. La visite est gratuite, mais c'est exceptionnel si quelqu'un ne ressort pas sans ses provisions.
A Montélimar, une autre visite entre garçons : Le Musée de l'aviation
Montrer à nos jeunes générations ce que nos grands-parents et même nos ancêtres faisaient, comment vivaient-ils, qu'ont-ils découverts pour faire avancer les technologies. Ma génération est passée de la machine écrire au traitement de textes sur l'ordinateur, je peux vous dire que j'ai beaucoup appréciée. Mais avant au XIXième siècle comment faisait-on ? et encore avant pour éditer une livre .
Ce n'est pas par hasard, que le Musée de la Typographie se trouve dans le village de la célèbre Madame de Sévigné à Grignan, justement pas très loin de Montélimar ; c'est ce Musée que nous avons voulu montrer à notre Léo. Il n'avait absolument pas idée de comment on pouvait éditer par exemple un journal, des tracs ou des livres avant Internet.
C'est avec patience que mon petit mari lui a montré presses après presses la façon dont elles fonctionnaient.
on y voit plusieurs machines de la fin du XIXième siècle presses après presses machine à cylindre, un vieux massicot et une linotype (machine à composer les caractères en les fondant par lignes complètent). Dans une autre pièce se trouve les cases remplies de plomb.
Encore un savoir faire qui disparaît. Normal, nous avançons dans les technologies, mais heureusement qu'il y a ces Musées et des personnes passionnées pour nous renseigner afin que nous ne n'oublions pas le début des choses.
Vendredi le beau temps revenu, la pelouse ayant besoin d'un coup de rajeunissement, seuls Manouedith et Léo sont allés à l'atelier "Pisé".
Savez-vous ce que c'est du "Pisé" ?
Le pisé est une technique ancienne, qui a connu un regain d'intérêt dans le monde occidental suite aux travaux de François Cointereau au 18ème siècle . Ses ouvrages ont été traduits et diffusés dans le monde entier. En France, on trouve une grande quantité de bâtiments ruraux en pisé datant des XVIIIe, XIXe et début du XXe siècle dans la région Rhône-Alpes : Isère, vallées de la Saône et du Rhône, Bresse, la Loire etc...
Les savoir-faire ont maintenant presque entièrement disparu en France, malgré un regain d'intérêt pour le matériau terre au bilan écologique exceptionnel (voir les bâtiments récents dans le Nord-Isère construits par Germes de Terre). Des architectes et plasticiens contemporains utilisent également le pisé.
Cette maison en "pisé" a été construite en 1851, les blocs de pisé construit de la façon que je vais vous montrer plus bas, son installés les unes au dessus des autres la première rangée posée sur un socle en pierre pour éviter l'humidité du sol, car le pisé est très sensible à l'eau. Chaques rangées sont séparées par un liant à la chaux le tout montés les uns sur les autres jusqu'à la charpente coiffée d'une toiture remontant sur sa base pour empêcher le plus possible la pluie de tomber sur les murs. Les maisons d'habitation étaient recouvertes de chaux pour ne pas montrer la pauvreté des habitants, en revanche les granges agricoles restaient sans chaux.
Nous remercions Jean-Pierre et son épouse pour nous avoir fait partager leur passion et leur savoir faire.
Après avoir bien malaxé en boule dans les mains l'argile, mettre les boules dans le moule et aplatir avec l'ustensile ci-dessus pour bien remplir et ne pas laisser passer d'air. Quand on démoule mettre de la paille dessus pendant tout le temps de séchage, ensuite mettre le liant de chaux, une fois bien sèche recommencer une autre au-dessus.
Après-midi bien remplie, nous terminerons en allant admirer la très jolie cascade de Glandieu.
Demain si le temps le permet, direction le parc des Oiseaux dans la Dombe.