Parapluies élégants et Ombrelles d'un autre temps, pourtant.....
Vous le savez, je l'ai souvent dit j'aime le beau, le romantique, l'élégant et le raffinement . Cette semaine, je vais vous parler de belles ombrelles et de jolis parapluies.
Pour nous protéger du soleil, dans la rue nous ne voyons plus de belles dames s'abritant sous une ombrelle comme le faisait les dames de la dernière moitié du XIXème siècle.
En revanche, au Japon, nous croisons encore dans les rues des dames aux allures de geisha se promenant en kimono, chaussées de drôles de petites chaussures et rarement sans ombrelle.
Pour la petite histoire, son invention remonte au XIIème siècle en Chine. Un charpentier en fabrique une pour son épouse. Elle deviendra un symbole de pouvoir. Au Japon au XVIème siècle l'ombrelle protège du temps et de ses caprices et tient une grande place sur les estampes. Dans l'antiquité, les spectateurs romains se protègent du soleil avec des ombrelles qui portent les couleurs des conducteurs de chars favoris. C'est Catherine de Médicis qui l'importa en France en 1533 ainsi que l'éventail. Jean Jacques Rousseau, qui prône le retour à la nature, relance le port de l'ombrelle. Cet accessoire devient très en vogue sous le premier empire. Ainsi Joséphine de Beauharnais portait une ombrelle verte avec une poignée en ivoire et une doublure intérieure blanche peinte d'une aquarelle pour le plaisir des yeux.
A Paris, il y a encore quelques jolies boutiques d'ombrelles et de beaux parapluies, comme chez Antoine avenue de l'Opéra le plus vieux magasin de cannes, parapluies et ombrelles de Paris puisqu'il a été fondé en 1745.
En 1745, Monsieur et Madame Antoine quittent leur Massif Central pour s'installer sur le Pont Neuf et ouvrirent deux boutiques à chaque extrémité du Pont, très avant-gardiste pour leur temps.
Boulevard Saint Germain, il y a une autre très ancienne boutique fondée en 1834, elle est une des boutiques survivantes de celles de l'Hôpital de la Charité qui a été détruit en 1935, à cet emplacement a été construit la faculté de médecine.
Quand j'ai rencontré cette jolie boutique, elle était tenue par Madame Gély qui faisait fabriquer et venir ses ombrelles et ses parapluies depuis l'Auvergne sa région d'origine, je me souviens d'une dame très active toujours en mouvement qui a laissé à Saint Germain des Prés un souvenir impérissable parmi les anciens commerçants du quartier.
Elle avait un savoir faire qui se perdait et Elle a voulu le transmettre à la fille et petite fille d'amis. Le grand-père était un artisan hongrois sculpteur d'articles pour fumeurs mais surtout un artiste minutieux quand il s'agissait de sculpter des pommeaux de parapluie ou d'ombrelles, il lança même sa propre marque en 1937 avec son modèle frou frou.
Alexandra Sojfer est devenue une experte en la fabrication raffinée d'un jolie parapluie ou d'une belle canne. Elle fait très attention aux matières qu'elle emploie. Sa collection décline des modèles très couture comme des modèle de parapluies doublés ornés de cristaux Swarovski, chaussés de pommeaux en bois précieux.
Les délicates ombrelles sont elles doublées de résille de coton avec des dentelles appliquées toujours très raffinées. La boutique est restée pétillante et joyeuse à l'image de sa propriétaire.
Et vous possédez-vous un joli parapluie ou une belle ombrelle ? Quand j'étais enfant un Noël j'ai reçu un joli parapluie d'enfant écossais offert par ma grand-mère qui trouvait que l'on reconnaissait une femme élégante à ses accessoires raffinés. A notre époque je ne me vois pas offrir à une de mes petites filles un parapluie, mais moi j'avais beaucoup aimé.
Je terminerai par cette belle canne au pommeau en argent travaillé. Avez-vous aimé ?