Un été en demi-teinte - 4 - Et les jours intermédiaires que faisions-nous ?
Nous pique-niquons souvent ! N'importe où, le cuisinier, nous trouve toujours un endroit sympa ; on cherche un peu, mais jamais nous ne nous arrêtons au bord de la route. Là, par exemple du côté de Rivoli, nous nous sommes enfoncés dans un chemin pour les 4x4. Notre Mégane, n'a pas aimé.
A l'aller comme au retour, nous nous sommes arrêtés à Turin et nous en avons profité pour aller visiter le Musée du Cinéma, malgré tout, nous avons regretté que l'on ne parle pas beaucoup des Frères Lumière. Pourtant sans nos deux français, rien n'aurait commencé à cette époque.
A l'aller, j'avais retenu dans une sympathique pension de famille à l'italienne aux allures des années 1960. "La pension Duca" Surtout sympathique, parce que nous étions les seuls, si d'autres chambres avaient été occupées, l'air sympathique, n'aurait plus été le même, car nous aurions dû partager la salle de bain unique. Mauvais choix quand même, pas de clim. dans chaque chambre un ventilateur portable et impossible d'ouvrir la fenêtre, car l'avenue était passagère. Mais pour une nuit ça ira.
les garçons apprécient beaucoup le côté hôtel !!
Vendredi soir à Turin, nous avons découvert un concept qui permet aux grignoteurs de se nourrir de tout sans manger un vrai repas. Pour Léo, c'est le rêve, car manger pour lui c'est une corvée, se mettre à table n'est jamais un plaisir. Mais pour Maxime qui est un gros mangeur c'est autre chose, ce soir là, il s'en est contenté car il était patraque.
Petit Mari avait dit : une grosse visite = le lendemain relax, balade dans les environs de Ferrare. Cela tombait bien, à quelques kilomètres, un village de pêcheurs avec cinq canaux comme à Venise "Commacchio", construit au XVIIème siècle.
J'ai profité de ce jour là, pour observer la technique de prise de vue de Maxime, pas mauvaise du tout.
J'aime beaucoup cette photo, tellement significative des temps modernes.
Maxime et petit mari avaient envie d'aller se baigner dans l'Adriatique à moins de 50 kms de notre gîte. Un jour nous avons été repérer et nous avons décidé d'aller y passer un après-midi. Le concept des plages privées ne me déplaît pas, quand on est dépourvu de parasol et de transat c'est pas mal (il faisait quand même presque 40 ce jours là !) Elles sont aménagées agréablement sans être les uns sur les autres. En revanche, la baignade surveillée a été très décevante pour mes baigneurs. L'eau sale, et odorante peuplée de détritus qui surnagent de part et d'autre, laisse dubitatif. Du jamais vu en France sur une plage aménagée. Déception quand même pour ceux qui avaient eu envie d'une bonne baignade ; ceci dit Léo, n'aura pas été déçu, il n'a pas voulu venir et il est resté à la maison.
je remarque que petit mari aime bien aussi le téléphone portable, bon je dirai raisonnablement.
le jour de la balade sur les canaux de Commacchio, Maxime, à joué les solidaires et pourtant...
Une ferme abandonnée parmi tant d'autres en plein milieu des champs de la vallée du Pô.
Maxime et ses pitreries.
Le dernier soir, nous nous sommes arrêtés à nouveau pour une nuit à Turin. Pas de pension Duca, mais un hôtel simple, pas cher. Pour apprécier une chambre lors d'un déplacement, il faut que nous restions au moins deux jours pour que je choisisse un endroit moins impersonnel et rempli de charme. Sinon, ce genre d'hôtel nous convient. Dans le second cas, je privilégie les chambres d'hôtes.
Pendant toute l'après-midi, nous n'entendons pas nos jeunes, ils sont branchés sur leur Walkman en un mot, ils sont toujours branchés (dans 10 ans ou avant,on leur greffera certainement une puce !!). Pas envie d'aller dîner loin de l'hôtel, le patron nous indique un restaurant familial juste à côté, super.
un code d'accès pour chacun ! D'après l'hôtelier, c'est aussi indispensable, que l'eau et la lumière......
Le lendemain matin, nous reprenons la route pour la maison. Nous n'avons plus qu'environ 3 heures de route. Mais il faut repasser le tunnel de Fréjus. Nos jeunes toujours branchés et somnolents, n'admirent même pas le paysage. Pourtant traverser les alpes, même sur l'autoroute, les paysages qui nous entourent, sont grandioses.
Une fois rentrés à la maison. C'est l'heure du bilan. Nous sommes quand même très fatigués et en partie un peu déçus par nos jeunes. Les générations ne sont vraiment plus les mêmes. A 17 ans 1/2 et à 15 ans, on m'aurait emmenée à Venise et à Florence, j'aurais adoré. Je me souviens, je devais avoir 16 ans, mes parents m'ont emmenée dans les Pyrénées, j'en garde un souvenir merveilleux. Je découvrais les montagnes pour la première fois et je n'arrêtais pas de dire : Que c'est beau.
Beaucoup de nos jeunes semblent blasés, leurs centres d'intérêts ne sont plus les mêmes et ils ne sont plus curieux. En tous les cas dans beaucoup de ceux qui nous entourent. Enfin pour me consoler, je me dis : peut-être que la graine italienne que nous avons plantée, ressurgira quand ils seront vraiment adultes et surtout plus mâtures.
Turin