S'évader une fois de plus par la lecture.
Je vous ai déjà parlé de mon amour pour les livres. En principe, j’aime les posséder. Il y en a, environ 1.000 dans le grenier, tous répertoriés par étagères et sur un cahier pour les retrouver facilement. Le problème en revanche, j’ai de moins en moins de place pour les entreposer. J’aime le regard sur cette partie du grenier. Mais évidemment rien que l’achat revient cher, même si j’étais passé ces derniers temps aux livres de poche et aux occasions. J'ai franchi un nouveau pas, pourtant je n'aimais pas trop. Trois bibliothèques municipales m’entourent. Mais le problème, je n’aime pas le temps imparti pour lire et rendre les livres éventuellement avec petite prolongation. Car il y a des moments, ou je dévore et d’autes ou je prends mon temps. J’aime diversifier mes occupations. En ce moment je suis très occupée par l’édition de mon journal de famille.
Depuis deux mois, je me suis inscrite à la Médiathèque de Culoz, elle est pratique, il y a un parking et elle est sur mon chemin quand je sors d’Artemare. Elle est moderne et elle est tenue par une jeune femme très sympathique, on peut se mettre dans un endroit réservé pour feuilleter les livres et elle est informatisée. Celle de mon village a moins de livres et l’ambiance n’est pas la même. A Champagne, nous en avons aussi une très bien, mais il faut faire un détour, ou y aller spécialement. Enfin, pour 25 euros par an, je peux emprunter 5 livres par semaine pour 15 jours avec prolongation. A moi de m’organiser, pour cela je suis la reine de l’organisation. On y trouve des livres que l’on ne trouve plus souvent dans le commerce, des livres plus récents et un bibliobus en complément qui passe une fois par semaine. On peut également emprunter des CD.
Mes sujets de lecture sont assez variés. J’aime toutes les biographies, certainement mon côté « curieuse de tout ». Les livres historiques, mais ça, vous vous en doutez. Tous les romans qu’ils soient d’amour ou autre à condition qu’ils aient une belle histoire et qui ne tombe pas dans la mièvrerie. Quand je ne veux pas me prendre la tête je me délasse avec Danielle Steel et Françoise Bourdin. Et quand je suis plus en forme, je replonge dans les classiques comme Stendal et tous les auteurs du XIXème siècle.
Cette semaine, je viens de terminer une saga que j’ai bien aimé de Sarah Frydman qui commence à la fin du XIXème siècle et se termine en 1945. Un sujet fort. Malheureusement encore d’actualité de nos jours « l’antisémitisme » : Les moissons mortes, raconte le vie de quatre familles juives. Elle commence quand débarquent à Vienne, 4 jeunes rêvant d’un avenir prestigieux. Vienne n’est pas celle qu’ils croyaient. Ils se voyaient déjà célèbres, tout en haut de l’affiche. Mais avec la montée de l’antisémitisme, le sombre réquiem de la première guerre et le crescendo du nazisme, la musique a changé et les 4 amis ont été dispersés par les tempêtes de l’histoire ; bien loin du mirage viennois. Une fresque malheureusement authentique et bouleversante. Sarah Frydman nous bouleverse par son talent romanesque et sensible très prononcé. Elle connaît son sujet par cœur, ayant eu un père Russe et une mère Autrichienne.
s’est la seconde fois que je rentre dans un sujet aussi sensible, j’ai vu plusieurs films parlant de ce grand malheur. La première fois c’est dans les années 1970, quand j’ai lu « Au nom de tous les miens ». Martin Gray m’a énormément bouleversé par l’histoire de sa vie qu’il avait écrite avec la collaboration de Max Galo. S’en est suivi des polémiques disant que ce n’était pas vrai. En attendant, on ne peut pas rester insensible au sort des Juifs dans de nombreux pays et à la cruauté des humains. Je n’ai jamais pu comprendre et je cherche encore comment on a pu laisser faire cela. Et je me révolte de constater que ça existe encore de nos jours .A côté de chez moi il y a Izieu, ce joli petit village où étaient cachés des enfants juifs qui ont été dénoncés par un villageois. Il faut parler raconter, sans arrêt ces tristes évènements, pour que jamais nous ne revoyons de tels génocides et ne pas se contenter de lire, mais il faut aussi crier son dégoût. Martin Gray, nous a quitté il y a seulement deux mois il avait 94 ans et traversé de douloureux épisodes dans sa vie, difficile d'oublier.
Ce livre était dur, maintenant j’ai besoin de légèreté. J’ai retrouvé sur les rayons de la bibliothèque Maurice Denuzière, un auteur de ma jeunesse qui m’avait fait craquer avec « Louisiane », j’ai emprunté 4 volumes de 650 pages chacun racontant une série de destins soumis aux intrigues, aux antagonismes religieux et à l’affairisme ; il montre paraît-il comment était l’idée européenne dès 1800 sur les bords du Léman. Alors, j’ai de quoi m’occuper, je vous redirai si mon
choix a été le bon. A bientôt.