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Manouedith et ses passions
31 mai 2020

La maison d'enfance ! Nos maisons ont une histoire.

Revenir dans sa maison d'enfance de nombreuses années après l'avoir vendu, ne reste pas anodin.

Souvent lorsque nos parents décèdent, les héritiers sont plusieurs, ils décident de la vendre. Trop de frais, besoin d'argent, désaccord et j'en passe....

Maison semi fini Bejaia Elkseur Berchiche Vente maison

 

Quand j'ai acheté mon appartement à Pralognan, j'ai gardé le contact avec les acheteurs. Ces gens, deux retraités aisés de la région parisienne avaient acheté une résidence à la montagne quand leurs enfants étaient petits. Les joies du ski, les balades dans la nature. Ils ont vu grandir la station familiale, où tous aimaient venir ; cet appartement a vu  les enfants, ensuite les petits enfants, jusqu'au jour, ou la vie de chacun les a séparée, les parents vieillissant, un jour ils ne sont plus venus ; aucun des enfants ne voulant reprendre le flambeau. Les parents la mort dans l'âme, se sont décidés à vendre. Et moi qui rêvait d'une résidence secondaire à Pralognan, j'ai eu cette opportunité.

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J'ai vu le jour de la signature chez le notaire, combien il leur en coûtait de se séparer de cet endroit qu'ils avaient au fil des années arrangé avec goût et amour. J'achetais un lieu plein de souvenirs et de joies enfantines, cela m'a beaucoup émue. Jai décidé de garder plus ou moins le contact avec eux, souvent aux voeux du premier janvier, je partageais avec eux les changements que nous faisions ; d'autant plus que l'appartement nous avait été laissé garnit de tous ses meubles. Je leur envoyais régulièrement des photos. Un jour ils nous ont même invités  dans leur appartement de la Côte d'Azur en bord de mer. Et j'ai gardé le contact avec eux jusqu'à leur mort. Au décès du Monsieur, le dernier à partir, j'ai tourné définitivement la page  de la première vie de ce paradis sur terre en continuant à le faire vivre avec notr propre vie de famille.

IMG_1368

Quelques années plus tard, quand j'étais installée dans ma dernière vie, nous avons décidé, petit mari et moi de vendre nos maisons respectives, pour acheter NOTRE MAISON à tous les deux. Personne ne pourrait dire à l'un ou à l'autre, ici c'est chez nous. Car cet endroit avant tout est  NOTRE CHEZ NOUS.

Maison à vendre de 260m2 avec piscine et terrain de 2260m2 à Petit ...

Justement cela tombait bien, nous voulions nous rapprocher de Pralognan. Nous voulions trouver une grande maison qui pourrait recevoir nos deux tribus. Moi et mon amour des maisons, je rêvais d'une dernière grande maison où rien ne nous rappèlerait nos autres vies et où je pourrai construire la nouvelle. 

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J'avais des exigences, quitte à laisser de côté certains de nos rêves de jeunesse, moi une grande batisse aux allures de Manoir et petit mari ceux d'une belle propriété avec un moulin. De jolis rêves, qui s'étaient envolés au fils des années, car pour ce dernier achat nous n'étions plus jeunes et nous n'allions pas rajeunir, donc il fallait abandonner les contraintes qui pourraient quelques années plus tard peser sur notre dernier choix.

 

 

 

 

J'ai toujours  été réaliste. A bientôt 60 ans, nous devions choisir nos priorités tout en respectant nos goûts. L'important devenait : Une maison confortable, dans un petit village où il y aurait : médecin, pharmacien, supérette ; enfin tous les ingrédients réunis pour si un jour, nous n'avions plus de voiture, pas trop loin d'une ville moyenne. J'ai toujours su ce que je voulais.

 

Quand le hasard,  nous a arrêté à Artemare, la première visite dans ce petit village qui semblait remplir toutes nos conditions,  la maison était presque impeccable : grande, spacieuse, propre, saine et qu'en plus là aussi nous pouvions négocier quelques meubles  ; une partie du rêve allait être atteint.

 

Malheureusement l'achat d'une maison qui a déjà eu une vie, ne se fait pas toujours  dans la joie de ceux qui vendent. Ici, le papa, dernier vivant venait de mourir et trois grands enfants où la vie les avaient conduits ailleurs, avaient décidé de vendre leur maison de famille, où ils avaient grandi heureux ; une maison qui venait de leur grand-mère. Mais qui avaient elle aussi vu leurs enfants s'épanouir et retrouver leurs cousins.  Pour l'un d'entre eux, le déchirement a été plus important. C'est lui qui s'est occupé de vider la maison, c'est lui avec qui j'ai été le plus souvent en relation et avec lequel j'ai gardé là aussi quelques contacts, très facile maintenant avec les réseaux sociaux. 

 

Au fur et à mesure de nos changements dans la maison  que je vous faisais partager dans ce blog, Elle aussi la dernière jeune fille de la maison suivait au fil des années la transformation de sa maison  d'enfance. Chaque endroit lui rappelait des souvenirs. Souvent je l'avais invitée à revenir, mais les aléas de la vie l'avaient empêchée. Tout n'a pas été changé dans cette maison, nous avons voulu lui garder son âme.

 

La semaine dernière, un triste message est arrivé sur mon téléphone, me demandant quelques détails sur les taxis de la gare voisine . Ma demoiselle des années 1960, venait accompagner son frère dans sa dernière demeure. Oui, un jour ou l'autre, nous vendons nos maisons de famille, mais il nous reste souvent dans le village cette dernière demeure familiale éternelle !

 

Venant de Paris avec sa fille adulte qui jamais n'était revenue dans la maison de ses grands-parents. Elles n'allaient pas attendre l'heure de la cérémonie entre un taxi et un banc puisque aucun restaurant ou café sont encore ouverts. Sans avoir à réfléchir, c'était "chez elles" qu'elles devaient attendre, se reposer du voyage  et surtout se détendre avant l'ultime aurevoir.  

 

Petit mari et moi nous avons pris les choses en main, nous sommes allés les chercher à la gare, et inviter à déjeuner dans le jardin. Quelques heures d'émotions, de partage et de bonheur personnel. Elles ont voulu tout revoir, chaque pièce leur rappelait un souvenir, surtout que là aussi certains détails et petits meubles leur étaient habituels. Le jardin de Marc aux allures  romantiques et si vivant les ont beaucoup ému : moi aussi, quand elles ont voulu goûter les framboises que leur père et grand-père avaient plantés. A huit jours  près, elles auraient pu repartir avec des cerises (mais les nôtres sont tardives) de l'arbre qu'elles avaient vu grandir.  Quelques heures loin d'être anodines qui leur ont fait du bien. On ne reste jamais indifférent à son enfance.  

 

Moi qui toute ma vie ait été baignée dans mes recherches généalogiques, je sais mieux que personne l'importance de revenir aux endroits où nous avons été heureux. Souvent, moi aussi, quand je vais rendre visite à mes parents dans leur dernière demeure et que je passe devant la maison de mon enfance, combien de fois, j'ai résisté à aller frapper à la porte. Mais de loin je constate les changments.

 

Et vous, qu'en pensez-vous ? Laissez moi un petit commentaire pour me le dire, merci.

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