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Manouedith et ses passions
30 mars 2021

Encore un anniversaire sans Toi.

 

CHRYSTEL éclaircit  dernière photo février 2002

 

Je ne saurai jamais, quelle femme aurait-elle été, le jour de ses 53 ans ?

 

Mais quand elle pousse son premier cri,

le 30 Mars 1968, vers midi

Le printemps est au rendez-vous, 

Le mois des giboulées se termine.

Pour nous, ce n'est pas un samedi comme les autres.

Chez nous, une seconde Princesse est arrivée ;

Pour Elle, pas de droit d'aînesse

Mais un bébé rieur, un bébé  Bonheur.

Autour du berceau,

un Père,  une Mère et une grande soeur.

pas de mauvaises fées.

Mais un nid douillet rempli d'Amour.

Elle est si belle,

que nous la prénomons : Chrystel.

53 ans plus tard,

Nous ne pouvons ni l'embrasser, ni la serrer sur notre coeur.

Mais, au plus profond de Nous, Elle est encore là.

 

Ton père et moi, nous ne t'avons jamais oubliée.

Tu es à tout jamais, notre bébé tellement désiré.

 

NOUS T'AIMERONS TOUTE NOTRE VIE.

 

 

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24 septembre 2020

Anniversaire de mariage en septembre. 18 ans : Jade

L'automne est au rendez-vous, le temps change. Adieu les grandes chaleurs, tant mieux, car nous avons vécu des journées bien trop chaudes.

Nous ne sommes toujours pas descendus à la mer, pourtant j'en rêve depuis de déconfinement. Pendant la période estivale c'était hors question, vraiment trop de monde, le début septembre, j'ai eu plusieurs rendez-vous ailleurs. Et maintenant il pleut. 

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 Vous avez vu, c'est le moment de cueillir vos hortensias d'automne, dans quelques jours ce sera trop tard, car la pluie va les abimer.

Pour en faire des bouquets secs, vous avez plusieurs solutions. 1) la tête en bas dans un endroit sec et pas éclairé, comme un grenier ; ils garderont leurs belles couleurs, 2) dans un vase sans eau. Quand les feuilles vertes sont fanées, les enlever, acheter pour deux fois rien chez un fleuriste quelques branchages qui se garde comme l'eucalyptus ou  des fleurs séchées et mélanger les avec. Vous aurez des bouquets tout l'hiver.

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 Vous vous souvenez début juillet nous étions allés porter ce lustre dans une lampisterie pour qu'il soit nettoyé et adapté aux normes actuelles. Le résultat est plus que satisfaisant, toutes les pampilles que l'on appellent "des rivières" ont été entièrement rattachées avec des fils de laiton neufs une par une. Les bronzes ont retrouvé une seconde jeunesse.  Maintenant, notre montgolfière de la moitié du XIXème siècle en cristal de St. Louis a repris sa place dans le boudoir.

12 Claude Noëlle Edith 18 sepembre 2020

Nous en avons profité pour rattraper un peu de temps perdu avec mon frère.

Souvenez-vous, dans mon billet précédent je lançais un appel pour retrouver la famille d'un autre de mes frères dont je ne connaissais pas encore l'existence il n'y a seulement 3 mois. Pas facile, quand les personnes ne sont pas sur les réseaux sociaux. Mais moi, rien ne m'arrête. En l'espace de 8 jours, j'ai retrouvé ma belle soeur, je lui ai écrit et elle m'a répondu, depuis nous échangeons par email, très surprise elle aussi, par cette belle-soeur qui lui tombe du ciel ; elle veut apprendre à me connaître, je lui raconte ma vie, elle la sienne. Quand COVID s'éloignera, nous nous rencontrerons.

Il ne me reste plus qu'à retrouver le petit dernier : Christian !

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Alors, qu'avons nous fait d'autre pendant ce mois de septembre ? D'abord, pour mon anniversaire, j'ai fait la connaissance de mon neveu : Emmanuel et nous avons pour la première fois fêté ensemble cette date avec ses parents, moi qui refuse de fêter mes anniversaires depuis que j'ai dépassé la soixantaine ;  là, j'ai fait une exception à la règle.

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Nous sommes aussi allés quelques jours après à Pralognan, la saison est terminée, il n'y a plus personne et la station est encore toute fleurie,  je peux dire que la municipalité à beaucoup de goût, nos impôts sont bien utilisés.

 

Je garde le meilleur pour la fin. Le 21, nous fêtions nos 18 ans de mariage et celui-là, d'anniversaire nous ne le manquerions pour rien au monde. L'année dernière j'avais réservé une superbe chambre d'hôtes sur le lac d'Annecy. Cette année, c'était à petit mari de tout organiser. Nous devions aller sur les traces de ma jeunesse pour revoir Versailles, mais Versailles ne m'a pas été re compté. Le COVID est passé par là. Certaines personnes se moquent de moi, parce que je diffère les voyages loin de la maison. Oui mais sur ce coup là, j'ai plusieurs éléments de risques à mon actif, alors ne tentons pas le diable surtout qu'il m'arrive toujours des choses qu'ils n'arrivent pas à tout le monde, exemple : tout le monde, ne perd pas une fille à 34, ans en 45 jours, tout le monde n'attrape pas un cancer de la peau alors que je ne me suis jamais exposée sur une plage ou ailleurs ! Tout le monde, ne se fait pas mordre par un serpent en randonnée. Alors, stop, si je pouvais ne pas attraper cette cochonnerie ce serait quand même mieux. Alors pardon de tout faire pour l'éviter, ce qui ne m'empêche pas de vivre. Du reste, je remercie en passant tous ces inconscients qui se sont agglutinés sur les plages et ailleurs cet été, car quoi que l'on en dise, si l'état sanitaire est celui-ci aujourd'hui, c'est bien à cause d'eux en général ! Alors, je renonce aussi à ma cure qui devait commencer dans quelques jours.

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Ce jour là, il pleuvait. ce qui bousculait une partie de la surprise qui m'était préparée. Sur le chemin de l'endroit où nous devions passer la nuit, où m'attendait ce joli  bouquet, nous avons été nous réfugier au Musée Faure d'Aix les Bains, un petit musée, où l'on trouve des tableaux d'exception ainsi qu'un étage entier réservé aux oeuvres de Rodin.

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En fin d'après-midi du côté de Chambéry, au milieu des bois, le Château de Candie du XIVème siècle et son parc de 6 hectares, nous tendaient les bras.

 

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    Une chambre de prestige donnant sur le parc allait être "notre nid d'amoureux pour un soir". Sur ce coup là, le Covid a du bon, les tarifs sont moitié prix !

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Sous forme de suite avec entrée, coin salon et salle de bains aux allures 1900.

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Le lendemain matin petit déjeuner dans la chambre avec jolie vue.

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J'ai oublié de vous montrer le cadeau de ma douce moitié, qu'il m'a offert avant de descendre au restaurant.

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Merci mon Chéri, ton choix est raffiné, j'aime. Tu as bien géré cette journée et la surprise était parfaite.

Avant de repartir, nous n'étions pas pressé. Promenade dans le parc le soleil était au rendez-vous.

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Là, c'était la promenade du soir.

 

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L'année prochaine pour nos 19 ans ce sera à moi d'organiser.

Pour conclure, je me permettrai de donner un petit conseil à tous. Que vous soyez jeunes, ou plus âgés, même au soir de votre vie, continuez à vous surprendre et à montrer à l'autre que vous l'aimez ; surtout ne laisser pas rentrer chez vous la routine, rien n'est acquis dans la vie. Organisez des sorties à deux, dites-vous toujours et encore : JE T'AIME. N'ayez pas peur de ces mots pour certains désuets, ridicules à notre âge pour d'autres  ! Beaucoup  savent que je n'ai pas toujours été heureuse, mais depuis bientôt 20 ans je le suis et je cultive le BONHEUR. Entretenez votre amour tous les jours.

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29 juin 2020

Journal de famille : Ma grand-mère Bourcy Marcelle

 

La semaine dernière, je rendais hommage à mon grand-père maternelle. Cette semaine, je vous présente son épouse : Marcelle Bourcy, un binôme  extraordnaire de partage, et d'amour des autres.

 

Sosa 3

Ma grand-mère : Marcelle Bourcy

Marcel Bourcy 1918 2

 

Marcelle BOURCY épouse PASCAUT

 Sosa 3

 

Marcelle a été toute sa vie une femme discrète, secrète et généreuse dans le sens que chez Elle il y avait toujours une assiette pour les autres. Très attentive au qu’en dira-t-on, ce que peut penser les autres est très important à ses yeux.

Marcelle est née chez sa grand-mère Louise Morel/Bourcy à Avrechy, dans l'ancienne mairie, en face de la mairie actuelle, sa maman ne lui laisse pas que de  bons souvenirs, elle l'a décrit comme méchante. Pourquoi ? Alors que son papa est un homme doux et affectueux.

 

                                                                            Louise Bourcy Morel2

Elle n’aime pas se raconter, elle est la championne des secrets de famille, et  porte une grande affection à sa grand-mère paternelle Louise Morel-Bourcy, chez qui elle va souvent. Elle aime raconter, ses virées à Clermont de l’Oise ou à St. Just en Chaussée en carriole tirée par « Cadichon » l’âne de la famille.

 C’est à l’âge de 13 ans, qu’elle prend le rôle de sa maman qui décède en 1908, des suites d’un avortement. Elle s’occupe beaucoup de sa sœur Isabelle qui n’a que 8 ans et de son petit frère Jean qui n’a déjà plus de maman pour ses 6 ans. Ils reviennent tous habiter à Avrechy chez grand-mère Louise jusqu’au remariage de son papa en 1911 avec Rose. Pour Elle, grand-mère Louise est son exemple. En grandissant, elle s’entend bien avec Rose,  Elle  lui apprend la couture. Son papa rentre au chemin de fer et ils ont une petite maison pas très loin de Creil à Nogent dans le quartier des cheminots.

Désir Stéphanie Bourcy, Marcelle, Isabelle, Jean

 

Pendant la guerre de 1914, elle rentre à l’hôpital Psychiatrique de Clermont comme aide-soignante. Jusqu’à son mariage, et habite chez son papa et sa gentille belle-mère Rose. Son papa monte en grade et devient garde freins à la gare de Creil. C’est avant la guerre de 1914, qu’elle rencontre son futur (comme on dit à l’époque), c’est une belle journée de septembre à la fête communale du village voisin d’Avrechy.

 

Marcelle Isabelle Jean Bourcy 2

 La guerre n’en finit pas, Adrien et Marcelle s’écrivent beaucoup, elle va souvent passer le dimanche chez ses futurs beaux parents à St. Just, Fernande et Elles deviennent de bonnes amies. Comme je le dis dans mon billet précédent, ils se marient en 1917, lors d’une permission, sans se douter qu’ils seront mariés 57 ans, avec des joies et des peines comme tout le monde.

 

Marcelle Bourcy Pâques 1915 20 ans 2

 

Quand son mari s’installe en 1926 comme serrurier, ferronnier d’Art, souvent elle l’aide à l’atelier pour percer les trous sur toutes les ferronneries qu’il travaille, grand-père, n’est pas  toujours facile ele  subit son caractère soupe au lait. Dans l’ensemble, je pense que Marcelle, n’a pas eu une vie de femme  très heureuse ; mais elle aime son mari. Adrien, aurait voulu une grande famille, mais ils n’auront que maman, les enfants de Fernande sont souvent chez eux, surtout Paul qu’il considère comme le fils qu’il n’a pas eu. Ils habitent chez leurs grands-parents, ils n’ont pas la chance d’avoir une maman souvent présente. 

 Paul et Jaacques Bernard

 

Marcelle est une femme très généreuse. Quand sa meilleure amie Henriette est délaissée par son mari et qu’Henriette se retrouve seule pour élever sa fille, sans gros moyens, grand-père et Elle, les accueillent souvent chez eux. Quand il y a à manger pour 3, il y en a pour 5. Malheureusement, Henriette attrape la tuberculose et comme de nombreuses personnes du début du vingtième siècle, elle ne s’en remet pas. Sur son lit de mort, l’amie de toujours,  fait promettre à Marcelle  et Adrien de s’occuper de Paulette qui n’a que 16 ans et de finir de l’élever comme leur fille. Mes grands-parents acceptent  et s’en occuperont jusqu’à son départ au noviciat en 1935. Elle devient religieuse sous le nom de Sœur Ernestine dans la Congrégation Saint Thomas de Villeneuve. Elle reste très attachée toute sa vie  à mes grands-parents et les appellent : Petit Père et Petite Mère. Plus tard, je la considère comme ma tante et elle aura une grand influence et sera toujours présentte dans leur vie.

 1958 au Péreu2

 

 La générosité de cœur de Marcelle et Adrien ne les quittera jamais  de toute leur vie. C’est Elle qui décide de me ramener chez Elle, lors d’une visite qu’elle me rend chez ma nourrice à Herblay. Elle ne peut pas s’imaginer qu’un jour je dirai papa et maman à des étrangers. Elle brave les foudres de son mari qui ne veut pas entendre parler d’une bâtarde, et m’installera chez eux à Saint Just en Chaussée. Néanmoins, c’est Elle aussi, qui conseille à sa fille lorsqu’elle se marie en 1951, de me reprendre et de me mettre en pension, parce qu’il parait que je suis  trop gâtée et que je ferai « battre des montagnes !!!!! » Termes dont je me souviens parfaitement. Une gentille grand-mère que j’ai beaucoup aimée, mais qui n’était pas fine psychologue.

 

Edith 20 mois Mai 1945 2b

 

 Quand son mari décède en 1974, elle quitte  sa maison de St. Just, pour s’installer dans la maison de retraite à Neuilly sur Seine,  que possède la congrégation St. Thomas de Villeneuve.

Petite anecdote amusante : La femme simple de la petite ville picarde, qui termine sa vie à Neuilly et qui côtoie quand elle sort « de grandes dames », demande à sa fille de lui acheter une belle canne et un beau chapeau pour aller se promener ; au cas ou, assise sur un banc elle engagerait la conversation avec une de ces dames de la « haute ! », car chaque après-midi elle aime s’asseoir sur un banc du Boulevard d’Argenson, ou du Boulevard du Château et regarde les gens qui déambulent

https://images.sudouest.fr/2020/04/07/5e8c718266a4bd9234411515/widescreen/1000x500/dans-le-cadre-du-confinement.jpg?v1

Quelques années après son installation à Neuilly, un évènement inattendu se produit, un matin, elle se réveille avec une perte brusque de mémoire temporaire suite à une chute de son lit. Le médecin de la maison de retraite la fait transporter dans  une de ses unités à l’hôpital Psychiatrique de Clermont dont elle s’occupe. Elle y  fera un premier séjour et reviendra dans sa maison de retraite pour continuer une vie paisible.  Une autre alerte se produira plus grave et elle ne reviendra pas à Neuilly, entre temps maman décède et c’est moi sa petite fille unique qui m’en occupe.

Arrive le moment ou l’hôpital  ne veut plus la garder, personne ne lui a dit que sa fille est décédée. On me convoque et on me demande de trouver une solution rapidement pour la reprendre. Neuilly ne souhaite  plus la garder, car elle demande plus de soins et la maison de retraite n’est pas adaptée dans son cas.

 

papy mémère maman

 

C’est pendant l’un de ses séjours à la maison, que je lui  apprends le décès de maman et je lui explique qu’elle va quitter Neuilly et revenir dans l’Oise. Le maire de ma commune Monsieur Triboulet siège au conseil général de l’hôpital, il va lui obtenir rapidement une place à la maison de retraite de Liancourt, ville proche de chez moi. Je  viendrai régulièrement la voir,   nous irons la chercher certains dimanches pour qu’elle déjeune à la maison.  Sa réaction m’a surprise, sans une larme, elle retire sa bague de fiançailles et me dit : voilà maintenant elle te revient.

 

0 bague fiançailles 1900

J’ai  rarement vu ma grand-mère coiffée autrement qu’avec son petit chignon.  Mais il devient difficile pour elle,  de se coiffer seule, alors un jour elle me demande de l’emmener chez le coiffeur pour lui faire couper ses cheveux et faire une permanente. Ce jour là, elle est  heureuse de changer de coiffure, sauf qu’elle a quelques difficultés à pencher sa tête en arrière sur le bac, à plusieurs reprises, la personne qui s’occupe d’elle, n’est pas patiente et lui parle durement, à chaque fois je reprends les mots pour lui formuler plus gentiment, à l’intérieur de moi, je bous je n’ose rien dire, mais quand nous sortons, je  suis furieuse et je décide de ne plus retourner chez ce coiffeur, pourtant je suis cliente depuis longtemps.

0 Marcelle2

Quand nous ressortons, elle est toute contente, d’être redevenue une « dame » elle me demande de l’emmener dans un salon de thé pour manger quelques pâtisseries, sauf qu’à Creil, il n’y a pas de salon de thé, nous passerons chez  le plus grand pâtissier de la ville et elle choisira ce qu’elle veut. Tendre petit souvenir, qui reste gravée dans ma mémoire, ce jour là : « mémère » est rayonnante, elle a une jolie robe, elle est bien coiffée et c’est une vraie dame de la ville. C’est cette image que je me souviens, plutôt que celle quand je lui ai fermé les yeux à Liancourt avec ma fille Sandrine quelques mois plus tard, un an et un mois après maman, elle la rejoindra dans le caveau familial. Elle allait avoir 90 ans quelques mois plus tard. Elle disait souvent après mes 80 ans, je fais du rab. Phrase qui me semblait à l’époque anodine et amusante elle me revient souvent à la mémoire maintenant que moi aussi, je ne suis pas loin de cette date fatidique.

Merci mémère, de m’avoir redonner ma place dans la famille de maman, et de m’avoir gâtée, aimée, choyée pendant les neuf premières années de ma vie. Tu étais une femme discrète au grand cœur. C’était toi ma maman.

 

   

 

 

 

 

17 juin 2019

La fête des Pères : C'est quoi un père ?

C'est quoi un père ?

En premier lieu, celui qui vous donne la vie avec sa petite graine.

En second lieu, cela peut être celui qui vous élève.

Mais aussi celui qui vous adopte.

Celui qui est là, pour vous dans tous les instants de la vie.

Renée et jean baptiste2

 

Le mien, c'est biologiquement celui-ci, je ne l'ai connu et vu pour la première fois qu'à l'âge de 26 ans. Dans toute mon enfance il était banni, j'entendais qu'on l'appelait ; "le beau merle". C'est moi qui ai fait les démarches pour le retrouver.

Renée et Michel 6 octobre 1951

Celui à qui j'ai dit "papa", c'est celui-ci ; il m'a été offert pour mes 8 ans ! Il devait effacer l'autre.

A cette époque, on ne se souciait pas beaucoup de la psychologie qui faisait du bien ou du mal à l'enfant. Heureusement les lois ont changé. Mais ce qui n'a pas changé c'est parfois la mentalité de certaines mamans du XXIème siècle, J'en connais deux, qui ont effacé du jour au lendemain  le papa, parce qu'elles ont refait leur vie avec un autre, qu'elles sont heureuses et elles poussent même le bouchon encore plus loin,  pour que les'enfant disent papa au nouvel Homme. Alors que le papa, a vécu un certain nombre d'années avec la maman et qu'ils formaient un couple harmonieux à l'époque ils étaient une  famille normale !

La nouvelle vie s'installe à l'autre bout de la France, ou ailleurs ; au début, elles continuent à accepter les coups de téléphone du papa, mais sans dire où elle se trouve. Et puis la troisième fois, elles ne veulent plus passer les enfants et elles disent : inutile de les rappeler, leur papa ce n'est plus toi. Alors, commence des démarches avec juges, avocats, un vrai périple plein d'embuches, qui font parfois baisser les bras aux plus téméraires.

Dans mon premier cas, l'enfant a 14 ans, son frère 11 ans, mal dans sa peau n'ayant pas vu son papa depuis 5 ans se confie à l'infirmière du collège. Une femme très intelligente qui a pris son travail à coeur et qui a tout fait pour réunir les deux garçons avec leur papa.  Croyant, qu'enfin les relations allaient redevenir normale ; les vacances scolaires suivantes, le papa,  fait tout pour les reprendre ; sauf que la maman n'a rien compris, elle lui dit ils sont assez grands pour te rejoindre par le train, peux-tu m'envoyer de l'argent pour le train. Il faut dire que le papa a toujours payé sa pension alimentaire, néanmoins, il envoie l'argent demandé (moi j'aurais envoyé les billets de train). Et les enfants ne sont pas venus. Difficile de renouer après de longs silences.

Noir et Blanc

Dans le second cas, la maman a disparu de la circulation avec ses enfants depuis deux ans. Localisée dans notre région, tribunal saisi, audience prévue ces jours-ci ; sauf que la maman n'a pas été cherchée sa lettre recommandée du tribunal. Alors audience certainement remise et pas de fête des pères, pour ce papa là.

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 L'enfance est une période qui passe si vite. Le temps perdu ne se rattrape jamais. Un jour viendra, les enfants retrouveront leur  papa et connaîtront aussi sa version. Mamans séparées, vous n'avez pas le droit d'évincer les papas. Souvenez-vous même si votre compagnon est gentil et considère vos enfants comme les siens, vous ne devez pas accepter qu'il l'appèle "papa". Un papa et une maman nous n'en avons qu'un et qu'une.

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Alors je leur offre ce bouquet et leur dis : Belle fête des Papas, un jour vous gagnerez.

 

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Dans une autre de mes vies, j'ai vécu, une autre histoire de papa délaissé et pas respecté par son ex-femme Un jour de fête des pères, il n'a pas voulu venir avec moi chez mes enfants Toute la journée, il a attendu un coup de téléphone des siens. Le soir je l'ai retrouvé il pleurait à côté du téléphone.

Qu'elle que soit les griefs que vous avez conre votre EX, vous n'avez pas le droit d'agir comme cela. Un père restera toujours un père.

 

5 avril 2019

Les Enfants de mon coeur

 

 Dans les années 1985. Mon mari et moi, avions le désir d’adopter un enfant du tiers monde. Nous en avions beaucoup parlé avec nos enfants.

Depuis environ deux ans, Marie nous était confiée par les services sociaux et tout se passait bien ; ayant encore ses parents, elle n’était pas adoptable. Au sein de notre famille, elle était devenue notre cinquième fille, pour les grandes une petite sœur à dorloter, elle n’avait que deux ans ½. Même s’il fallait batailler avec l’A.S.E. qui n’appréciait, mais alors pas du tout notre manière de la considérer comme des nôtres. 

Peinture, enfant, santé 

Quelle fierté et quel pied de nez 33 ans après que j’ai le plaisir de faire à ces services sociaux qui par la suite, ont mis de nombreuses fois des énormes battons dans l’engrenage de notre famille. Une belle revanche de la vie.

Pour la première fois, un salon qui a l’ambition de séduire et ravir les enfants. DR

Avant de prendre notre décision, nous avons fréquenté tous ensemble de nombreuses familles ayant déjà des enfants biologiques et ayant adopté un enfant d’Asie ou d'ailleurs. Pendant une année, nous avions suivi des conférences, des réunions parlant de ce sujet. Il était temps de prendre contact avec des pays étrangers spécialisés dans l’adoption. Mais avant cette étape, il fallait obtenir un agrément de la DASS, tout à fait différent de celui de famille d’accueil.

 

 Une année de démarches administratives. Un grand labyrinthe administratif allait s’ouvrir devant nous : enquête sociale, passage de toute la famille devant un psychologue agréé par les services sociaux et j’en passe, sans compter l’inspection de notre maison.

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Quand mon mari et moi, sommes passés devant la psychologue. Plusieurs longues conversations se sont engagées sur nos motivations. A l’avant dernier entretien, cette dernière, nous a demandé pourquoi, nous voulions tellement adopter un jeune enfant à l’étranger ; et elle nous a dit : vous savez dans nos services nous avons des enfants plus grands qui ne sont pas adoptables mais qui ont besoin autant d’amour. Amusant quand même de s’entendre dire cela, par un service proche de celui qui nous reprochait de trop aimer et de trop nous investir pour Marie.

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 La psychologue, a poussé le bouchon encore plus loin en nous racontant en détail la triste histoire d’un petit garçon de 10 ans en institution religieuse depuis plusieurs années, qui venait de perdre son papa alcoolique et dont la maman était hospitalisée à vie dans un service psychiatrique de notre région. En nous disant malgré tout, qu’étant donné que la maman était encore en vie, il ne serait pas adoptable. (Alors que des années plus tard ils me diront vous savez nous aurions pu le rendre adoptable !!!!. Etant donné que vous avez chez vous un enfant de nos services, il aurait le même statut. Elle nous a dit aussi : vous savez c’est un gentil petit garçon, c’est lui-même qui souhaite avoir une famille et pouvoir dire « maman » car il n’a jamais dit ce mot à quelqu’un et il en rêve.  Amusant là aussi, cet argument alors que l’on nous interdisait de nous faire appeler papa et maman par Marie ; qui elle, nous appelait « parrain et marraine », ses parents avaient voulu à son arrivée qu’elle soit baptisée et que nous soyons ses parrain et marraine.  Afin de pouvoir encore mieux nous attendrir, elle nous a raconté sa conception, sa naissance et ses deux premières années avant qu’il ne soit placé dans un foyer de religieuses d’où il gardera un bon souvenir, des femmes au grand cœur, intelligentes, gentilles qui ont su enfouir ces  tristes années dignes d’un roman de Zola.

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Comme je suis quelqu’un de très sensible et particulièrement touchée par ce côté affectif qui lui manquait. J’ai toujours eu tellement d’amour à donner. Mon mari, venant d’une famille catholique très pratiquante aux valeurs anciennes, ressentait à l’époque la même chose que moi. Nous en avons parlé à nos enfants, l’aînée venait de se marier et avait quitté la maison, la seconde allait avoir 16 ans, la troisième 12 ans et notre dernière 10 ans. Alors, le choix a été vite fait avec des arguments aussi convaincants. Adieu mon petit asiatique ou adieu mon petit africain. Au dernier entretien notre réponse positive était donnée.

 

 

Une nouvelle aventure s’ouvrait à nous. Nous étions au milieu de l’année scolaire, jusqu’aux prochaines grandes vacances,  nous allions apprendre à nous connaître toutes les semaines en allant le voir au pensionnat, en le prenant à la maison et en juin en assistant à la kermesse de l'école et j'ai eu la joie d'avoir  un fils après 5 filles.

 

 

J’ai toujours son cadeau de fête des mères sur mon bureau : un soliflore composé de deux petits chats. Après avoir été longtemps à Pralognan, maintenant il a trouvé sa place sur mon bureau à côté de la photographie de mes ados et de ma petite dernière.

 Chats Pet S 1

 Très rapidement, il a pris sa place dans la fratrie. Il n’avait pratiquement plus de famille, une tante par alliance, présente de temps à autre avec un grand garçon et plusieurs cousins éloignés qu’il ne connaissait pas. Une maman malade qu’il voyait de temps en temps. Qui ne parlait pas beaucoup. J’assistais toujours à leurs entretiens à chaque visite, il lui faisait un gâteau au yaourt que nous mangions avec elle pour le goûter. Dès la première fois que j’ai rencontré cette maman, elle m’a sauté au cou avec les larmes aux yeux ce qui  a beaucoup étonné l’infirmier et l’éducateur qui l’accompagnaient, une réaction, qu’elle n’avait jamais eu avec personne. Très touchée par cette marque d’affection, j’ai compris qu’elle me confiait son enfant  et qu’elle acceptait.  Malheureusement, quelques années plus tard, nous avons eu mon mari et moi, la triste nouvelle à apprendre à l'enfant que sa maman venait de décéder à 33 ans et nous n’avons jamais su réellement pourquoi et comment ? Ce n’est pas faute d’avoir demandé en vain aux services sociaux d’enquêter et de se renseigner pour avoir une réponse à donner plus tard à son fils quand il serait adulte.  Mais là, aucune réponse ne m’a été donnée.

remi sans famille 

 Quelques temps après, il devenait adoptable, sauf qu’un évènement inattendu s’est produit. Mon mari a changé de route et il nous a quitté. Nous étions mariés depuis 20 ans. Plus de possibilité d’adoption. Une descente aux enfers pour moi, beaucoup de difficultés à accepter ce nouvel abandon ce  qui m’a valu le retrait de Marie . Je me suis retrouvée seule avec lui et son adolescence n'a pas toujours facile à gérer.

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Ainsi, la vie a continué avec de longues périodes de silence, mais toujours avec des retours car je gardais un œil sur lui. Dix années avec une jeune femme qui lui a donné deux enfants et une épreuve supplémentaire, après l’arrivée du second enfant, ils se sont séparés et plus tard la maman est venue s’installée avec eux et un nouveau compagnon aux pieds des Alpes. En mettant de la distance et en refaisant sa vie elle a tout fait pour effacer le papa. Il y a plus d’un an,  Il s’est confié à Marie qui m’a tout raconté. J’ai fait une petite enquête (les recherches cela me connaît) et j’ai retrouvé leurs traces, ce qui lui a redonné du courage pour remonter du gouffre dans lequel il se trouvait  et entreprendre une nouvelle formation avec l’idée de tout recommencer dans notre région. Avec l’objectif numéro 1, renouer avec ses enfants et faire valoir ses droits.

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 Arrivé il y a quelques jours, il est déjà à la recherche d’un emploi de conducteur de gros engins et il est en passe d’avoir une location meublée près de chez nous. Avec l’aide précieuse de celle qu’il a toujours considéré comme sa sœur nous allons l’épauler et lui donner le coup de pouce indispensable. Alors espérons qu’il retrouve un nouveau départ et qu’il redevienne aussi épanoui que Marie depuis qu’elle est de retour près de nous.

 

Depuis une trentaine d'années, jamais je ne les ai abandonnés et ils ont pu toujours compter sur moi. Et je peux dire que faute d’adoption, j’ai pu leur donner de mon Amour. Et que je ne suis jamais rentrée dans le jeu des administratifs qui ne voulaient pas que je les considère comme les miens. Ils n’ont jamais oublié  leurs parents, mais ils ont eu la chance aussi d’avoir des parents de substitution et que tous les quatre nous les avons aimés.

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19 août 2017

La pièce rapportée

 

 

Quelques jours encore et le mois d’août sera terminé. Encore un de passé !

C’est l’heure des bilans. Que pouvons nous en dire ?

Bilan : Un peu mitigé.

 

Pas facile parfois de recevoir la famille de notre conjoint. Pourtant, je pense avoir mis beaucoup d’eau dans mon vin. Revenons à la source :

Quand les parents se séparent et que les enfants sont adultes, c’est encore moins simple que quand les enfants sont jeunes.

Au gré des visites imposées les enfants petits ou plus grands ont le temps de s’apprivoiser avec le nouveau recru, et apprendre à s’aimer et se respecter.

 

Quand ils sont adultes, c’est une autre chanson beaucoup plus difficile. Souvent, ils ne comprennent pas pourquoi l’édifice familial s’est écroulé après tant d’années ? Et que leurs parents changent de route et osent prendre de nouveaux chemins c’est tout simplement impossible et quand ils refont un autre foyer ailleurs et que la famille se multiplie ça se complique.

 L’habitude, la monotonie des jours les ont fait s’installer dans un confort plus ou moins réel ; les choses ne doivent pas changer, peu importe si l’intérieur est lézardé cela ne se voit pas et cela rassure.

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Alors, quand au coin d’une rue on rencontre l’un de ses parents, la main dans la main avec une autre personne, on tombe de haut et l’on fait tout pour ne pas être aperçu, comme si nous étions coupable. La désillusion est terrible. On est déstabilisé, on souffre, mais bien vite on enfouit l’image au plus profond de soi. Si rien ne se passe, on la chasse et l’on ne dit rien. Mais un jour les parents prennent une décision irrémédiable et là, tout s’enclenche et le roc fort de la famille est cassé. Il va falloir faire avec et apprendre une autre vie.

 

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C’est là, que tout devient plus difficile pour les uns et les autres. Pensons un peu à la pièce rapportée qui doit se fondre dans la famille avec pour elle aussi toutes ces différences et sa maturité. Croyez-moi, ce n’est pas simple du tout.

 

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Au début, on essaie de faire plaisir aux uns et aux autres, même si parfois on se rend compte qu’ils ne partagent pas toujours les mêmes valeurs que nous ; c’est normal ils n’ont pas été éduqués de la même façon ; les principes des uns ne sont pas toujours ceux des autres. Une drôle de gymnastique intérieure pour rendre les choses vivables. Mais le plus important, c’est de rendre son conjoint heureux, que toutes ces divergences se fondent dans l’ensemble et surtout que notre nouveau bonheur ne s’effrite pas.

 

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Les mois, les années passent, on s’éloigne un peu et on essaie le plus possible de vivre avec ces familles recomposées du mieux que nous pouvons et on essaie de ne pas faire trop de différences avec sa propre famille. Pour être équitable, on invite les uns et les autres. Pourtant ce serait tellement plus simple si nous pouvions inviter tout le monde ensemble, c’est impossible par la configuration des lieux mais surtout par les différences des uns et des autres, trop évidentes pour que ces rencontrent soient sereines. Alors on se voit moins.

 

 

Quand 4 ans se passe, sans que l’un ait revu un de ses enfants, on est gonflé à bloc pour faire plaisir à sa moitié et s’arranger pour que tout se passe bien. C’est sans compter sur ceux qui arrivent, car eux viennent chez leur père ou chez leur mère, le conjoint est accessoire.

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Comme tout le monde se retrouve autour de la table pour des moments soit disant conviviaux ; des silences s’installent. Les hôtes eux, essaient et se creusent la cervelle pour engager des conversations et s’intéresser à chacun d’eux Les invités répondent mais n’animent pas la conversation et même parfois se lèvent et changent de pièces On dépose les reliquats de la table dans la cuisine et l’on part s’occuper d’autre chose Je n’oserai pas dire : direct sur les téléphones portables, car vous penseriez que je fais une fixation Alors qu’après tant d’années il y aurait certainement beaucoup de choses à se raconter

 

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 De cette façon, les moments inévitables ou tout le monde est ensemble semblent très lourds aux hôtes et beaucoup de solitude pendnt la préparation des repas. En revanche, loin des obligations, on s’amuse, on ricane, on chahute entre soi ; on arrive même à singer celui ou celle que l’on apprécie moyennement en pensant qu’il ou elle ne vous voit pas et quand l’indésirable pour une raison quelconque ne se mêle pas à une sortie on fait exploser sa joie croyant ne pas être remarqué Je ne parle même pas de la photo souvenir, on évite le plus possible de photographier la pièce rapportée, on le fait vraiment quand on ne peut pas faire autrement

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Le dernier jour arrive Tout le monde a passé de bonnes vacances, formidable, la pension de famille était à la hauteur C’était chouette les vacances chez maman ou chez papa Cela aurait été parfait si l’intrus n’y était pas !

 

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Ne vous méprenez pas, toute, ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé, ne saurait être que fortuite

 

 

9 septembre 2016

Les jeunes années de Marie

 

C’était il y a fort longtemps. Mon mari et moi, avions l’envie d’agrandir notre famille, en adoptant des enfants du tiers monde. Après plusieurs démarches pour obtenir un agrément. Nous sommes passés devant une psychologue qui nous a dit :" pourquoi, aller à  l‘autre bout du monde pour adopter un enfant ?"   Savez-vous que vous pourriez donner de l’amour à des enfants français qui sont en recherche de famille d’accueil, qui ont encore des parents, soit très absents ou dans l’impossibilité de les garder chez eux. Ils ne seront peut être pas adoptables, mais ils ont besoin d’affection. Et vous serez rémunérés. Je précise, dans les années 1985, la politique des service sociaux n’était pas celle de maintenant.

Résultat d’images pour enfant du tiers monde dessin 

Alors, oui, pourquoi pas. Etant donné que notre première démarche n’était pas celle de prendre un enfant des services sociaux, mais l’adoption. Ils nous ont confié une petite fille, qui n’aurait jamais la possibilité de retourner vivre dans sa famille. Une assistante sociale, très gentille est venue nous voir pour nous raconter la courte vie de notre future demoiselle et nous confier son lit qu’elle avait pris avec elle lorsqu'elle l'avait  retirée à ses parents et qu’elle détenait toujours dans son bureau (fait exceptionnel à cette époque). C’est la seule assistante sociale que j’ai connue à cette époque, qui avait autant d’humanité et dérogeait aux ordres de ses supérieurs, malheureusement quelques mois après, elle a été mutée ailleurs et remplacée par une gamine qui n’avait pas les mêmes sentiments et les mêmes qualités de coeur.

Shirley Temple Portrait aquarelle peinture Print - petit enfant Portrait - Blonde cheveux bouclés

Je me souviens la première fois que nous avons fait sa connaissance, une jolie poupée aux cheveux blonds, qui n’avait pas encore trois ans. Depuis qu’elle avait été retirée à sa famille, elle avait été placée dans une famille avec laquelle cela ne s’était pas très bien passé. Avant de nous la confier il a fallu y aller par plusieurs étapes. D’abord,  quelques heures, après une matinée et ensuite une journée entière. La première fois, en découvrant notre univers, elle s’est rendu compte que notre chien «  Raspoutine » un épagneul breton, très gentil avec les enfants, allait demander de l’eau en mordant le robinet du bidet. Elle a voulu faire pareil, et elle s’est cassée sa toute jeune dent de lait de devant. Inutile de dire, que nous étions inquiets de la réaction de l’assistante sociale qui allait venir la rechercher. Bon, elle en a rit.

 

 Au bout de trois semaines, elle s’est mise à pleurer, quand il fallait repartir le soir. Mais le protocole établi par les services sociaux était d’abord 6 semaines d’essai. A plusieurs reprises, nous avons demandé à écourter, mais en vain. A chaque fois, la voir pleurer et s’accrocher à nous au moment de repartir, cela nous faisait beaucoup de mal à tous.

 

 Avant de prendre cette décision familiale, nous avions réuni nos filles, tout au moins les trois qui étaient encore à la maison et nous leur avons demandé leur avis. A l’unanimité, la réponse a été « oui ». Pour Chrystel, qui avait 17 ans et qui allait et venait avec ses copines et habitait toujours à la maison, elle s’est tout de suite attachée à Elle, tout comme  son petit copain Christophe, elle aimait coiffer ses jolis cheveux blonds et lui mettre de jolies barrettes dans les cheveux. Pour Gratienne et Bérangère, pour Elles deux,  c’étaient une nouvelle petite sœur. Elle a été dès son arrivée notre cinquième fille, mon mari s’en occupait comme  de la sienne, il lui faisait découvrir un tas de nouvelles choses. Je me souviens d’une visite à Nausicaa, à chaque borne il lui expliquait la naissance des poissons. Dans toute la famille, il n’y a jamais eu de différence. Les cadeaux de Noël ou d’anniversaire étaient les mêmes.

Peintre célèbre - Pierre Auguste Renoir 

Quand elle est arrivée à la maison, elle avait un petit problème urinaire, elle s’est faite opérer et de sa fenêtre d’hôpital, elle voyait l’endroit où elle s’était cassée le bras et la fenêtre où habitait l’assistante maternelle précédente, de chez qui elle avait de mauvais souvenirs, elle n’arrêtait pas de dire, c’est « chez tata méchante ». Il faut dire qu’elle était tombée d’une cage à poule dans l’espace jeux, l’assistante maternelle ne l’a pas faite soigner tout de suite et elle a été  opérée quelques jours plus tard. Le chirurgien n’a pas pu lui réparer correctement le bras, elle gardera un bras abîmé et une très vilaine cicatrice.

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Comme tous les enfants, elle a fait quelques bêtises aussi. Par exemple une des premières fois ou nous sommes allés rendre visite à ma fille aînée qui était déjà mariée.  En allant aux WC, elle s’y est attardée et a dégustée le produit de détartrage bleu qui se trouvait accroché dans la cuvette. Résultat premier passage avec nous, aux urgences de l'hôpital de la région. Quelques années plus tard, elle a échangé avec une petite copine de l’école la bague de fiançailles de ma grand-mère, elle me l’avait donnée avant de mourir et j'y tenais beaucoup, contre une bague de pacotille. Ceci dit, je n’ai jamais pu récupérer ma bague. Je ne lui en ai pas voulu, car c’est une bêtise d’un enfant de 4 ou 5 ans. Mais j’avoue en avoir eu beaucoup de peine, car elle m’avait été offerte à un moment tragique de ma vie et ma grand-mère avait prononcé en me l’offrant, des mots que je n’oublierai jamais.

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 Quand elle a eu 3 ans ses parents qui à cette époque venaient régulièrement la voir à la maison, nous ont demandé si nous pouvions la faire baptiser et ils aimeraient que nous soyons ses parrain et marraine. Nous avons accepté et ce dimanche là, nous avons fait un copieux goûter après la cérémonie. Bel après-midi de partage, ils s’étaient tous les deux mis sur leur trente et un et ils étaient fiers en sortant de l’église de la tenir par la main. C’étaient des gens simples, que la vie avait bousculés  plus que les autres et les avait privé d’une vie comme "tout le monde". Ils aimaient leur fille, les deux premières années ils venaient la voir à la maison régulièrement, ensuite le papa a changé de route et n’a plus donné signe de vie. Mais la maman très courageuse, trouvait toujours un petit boulot des appartements de fortune, avait une vie très compliquée, mais jamais elle n'a coupé le lien avec sa fille. Parfois en venant en bus à la maison, elle demandait une pièce aux gens dans le bus pour retourner chez elle, et leur disait qu’elle venait voir sa fille qui était placée et qu’elle n’avait plus de sou pour rentrer. Une femme que j’appréciais et avec laquelle je n’ai jamais coupé le maigre fil  qui s’était tissée entre nous il y a si longtemps et il est resté ainsi jusqu’à sa mort. Elle aimait bavarder avec moi et me raconter ses misères. Du baptême j’ai toujours gardé la jolie boite de dragées qu’ils nous avaient offert et prochainement je vais la redonner à Marie.

Résultat d’images pour parents avec leur enfant 

La première année, Marie  nous a appelé Parrain et Marraine ; mais quand Dominique est arrivé à la maison, à l’âge de 9 ans, n’ayant jamais appelé une femme « maman », il a voulu m'appeler ainsi, comme c’est lui qui avait choisi, nous avons laissé faire, ça fait du bien de dire « maman » pour la première fois à quelqu’un qui remplace sa maman. Pour Elle ce n’était pas normal qu’elle ne puisse pas m’appeler « maman », donc d’elle-même elle a pris l’habitude de m’appeler comme ça. Elle disait à tout le monde qu'elle, elle avait de la chance elle avait deux mamans.  Je me rappelle le premier jour qu’elle l'a fait, nous étions sur une brocante et toute la journée, elle n’a pas arrêté pour un oui et pour un non de chanter « maman, papa ».  Inutile de dire que les services sociaux n’ont pas apprécié du tout. Je n’ai jamais cédé aux ordres qu’ils me donnaient, et je leur ai souvent rappelé que notre démarche au début était de vouloir adopter un enfant sans amour de l'autre bout du monde et que c’est eux qui nous ont persuadé de prendre un enfant de leur service et que l'amour à donner est pour tous les enfants le même. Je n’ai jamais été docile avec eux, mon côté rebelle ne m’a pas servi quelques années plus tard. Mais je leur ai toujours tenu tête. Et l'avenir m'a prouvé que j'avais eu raison.

Image du Blog lilinewinnie.centerblog.net

  Ainsi s’en sont allées les neuf premières années de cette jolie poupée blonde. Mais, au moment du départ de mon mari et de la galère qui s’en est suivie. En 8 jours de temps, elle m'a étéreprise  et ils m’ont laissé Dominique, qui avait 16 ans. Comme à leur habitude, une assistante sociale est allée la chercher à l’école et sur le chemin de la maison, lui a fait miroiter les avantages du foyer dans lequel ils allaient la mettre.

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Quand le jour du départ est arrivé, le matin j’ai préparé toutes ses affaires, sans oublier le joli landau qu’elle avait eu à Noël, je lui ai mis sa plus jolie robe, je lui ai fait une belle coiffure et nous avons attendu l’arrivée de la personne qui devait venir la chercher. En principe à cette époque là, quand un enfant  était retiré, il repartait avec sa petite valise mais pas question d’emporter les jouets. C’était ne pas me connaître, j’ai obligé celle-ci à tout prendre, elle a bien essayé de dire que sa voiture était trop petite. Je lui ai répondu pas de problèmes Madame, vous retirez les sièges arrière de votre R5, je vous les garde dans mon garage, vous les reprendrez au retour, mais vous emmenez tout. Dominique, s’est fait un plaisir de lui retirer ses sièges et de tout mettre dans la voiture.

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Je me souviens de cette petite princesse qui nous faisait au revoir sur le pas de la porte, assise à côté de Madame .… Dominique content lui de rester. Et moi déboussolée. Malgré tout j’ai gardé assez de sang froid ce jour là pour ne pas lui montrer mes larmes. Une fois la porte refermée, c’est vers le téléphone que je me suis dirigée pour appeler ma fille Chrystel qui travaillait dans la ville de la préfecture et je lui ai demandé d’aller au Tribunal de Grande Instance et de me rapporter des imprimés pour solliciter un droit de visite et d’hébergement  mensuel. Inutile de vous dire que les services sociaux n’ont pas du tout apprécié et tout fait pour que je ne l’obtienne pas, mais manque de chance mon dossier était conséquent et bien ficelé, ce qu’ils ne savaient pas c’était que j’étais une passionnée d’écriture et de photos et que dès le premier jour de son arrivée et même pendant sa période d’adaptation, je lui avais fait un livre, racontant l’histoire  de sa vie et de tous ces instants  passés chez nous en famille. En partant je l’avais confié à la directrice du foyer dans lequel elle avait été acceptée, celle-ci l’ayant lu après, a essayé de faire croire que je racontais des mensonges et que j'avais enjolivé. Mais je suis certainement tombée sur un juge intelligent et sensible, car j’ai obtenu une garde avec hébergement une fois par mois. Ce qui ne s’était jamais vu à l'époque dans mon département.

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 Ma vie cette année là, était assez chaotique, mon mari m’avait quitté, c’était ma période de grande dépression. J’ai assuré mes visites et c’est avec joie que j’allais la récupérer dans son foyer et la reconduire le dimanche soir. J’ai participé à sa communion solennelle. Ensuite j’ai voulu refaire ma vie, le nouvel homme qui a partagé ma vie pendant 3 ans l’a très bien accepté, il l’aimait bien, elle a été aussi très acceptée dans ma nouvelle belle famille. Elle avait 15 ans, nous avons entrepris une nouvelle demande pour qu’elle vienne revivre avec nous. Nouvelle enquête, nouveau psychologue et là, la sentence : "NON",  raison qui m’a été donnée verbalement : « Vous êtes une famille trop bourgeoise ». Inutile de vous dire c’est une douche froide que j’ai reçue ce jour là. Elle a continué à venir périodiquement et les années se sont écoulées. Mon mari est décédé l’année suivante.

 

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vous êtes une famille bourgeoise ! 

Elle voulait être esthéticienne, des études trop chers à ce moment là, à 18 ans, elle s’est retrouvée dans une autre filière. Et mise avec une autre jeune des services sociaux dans un appartement thérapeutique surveillée chaque jour par des éducateurs. Première liberté. Elle devait passer son permis de conduire que je m’étais promise de lui payer, elle a commencé, et un beau jour, elle a tout laissé tomber. Marie, avait 7 demi frères et demi sœurs, elle  s’est mise à vouloir retrouver sa sœur aînée, elle la retrouvée et elle est partie vivre chez elle, au début cela s’est bien passé, mais au bout de quelques mois, elle est repartie et a commencé à vivre avec une colocataire, cela s'est très mal terminé. Elle s’est éloignée de moi mais elle  avait gardé un petit lien avec une de mes filles ; qui un jour m’a dit qu’elle n‘osait plus me recontacter et qu’elle était en difficulté. Nous nous sommes retrouvées et de ce jour là, plus jamais nous n’avons rompu le lien, pas toujours bien tendu, mais un lien qui lui était indispensable et qui jamais ne s’est cassé.

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A  partir de là, quelques années de galères, une grossesse pas facile, un petit ami encore trop jeune qui enchaînait les bêtises et pas simplement les petites. J’avoue, je n’étais pas très contente par cette grossesse avec un garçon imprévisible. De dures épreuves, pendant sa grossesse, j’ai toujours été là, pour la sortir de ses galères, mais à chaque fois elle retombait et retournait vers lui,. Une vie compliquée, mais une grande qualité héritée de sa maman, une fille super courageuse, enchaînant les intérims et restant rarement au chômage. Des périodes partagées avec le papa de sa fille, des périodes seules, des périodes ou elles ne me disaient pas toute la vérité, car elle savait que je ne comprenais pas ses choix.

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 En faisant ses choix de femme, elle a préféré retrouver les gens du milieu d'où elle venait, et ça pour moi c’était difficile à admettre. Elle vivait dans une HLM d’une ville très populaire avec tous les inconvénients qui sont loin de mes critères. Il a vraiment fallu que je travaille sur moi, pour enfin accepter sans juger. Et, il leur a falu du temps pour mûrir.

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 Il y a deux ans, j’ai invité Clara, sa fille à venir passer des vacances d’été à la maison ; nous avons découvert une petite puce attachante, très menue, fragile avec un eczéma galopant par poussées imprévisibles sur les pieds et les mains et partout sur le corps. L’année dernière elle est revenue, mais n’est pas restée très longtemps, car petite fille unique depuis 9 ans, en juin 2015,   un petit frère est arrivé, elle avait envie de venir, mais aussi envie de rester auprès de son petit frère.

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Marie et le papa sont venus la rechercher et là, ils sont tombés amoureux de notre région et se sont jurés de venir l’habiter. J’avoue je n’y croyais pas trop, pas de travail et surtout le papa n’a pas de permis de conduire. Alors, les difficultés ne sont pas moindres.  Toute l’année elle a continué à regarder les annonces des HLM et un jour du mois de juin dernier,  elle est tombée sur une annonce, qui semblait leur convenir. Elle m’a demandé d’aller  visiter l'appartement ; il se trouve à 5 minutes à pied de la maison, c’est un appartement très correct, donnant sur nos montagnes, "notre château" et le Grand Colombier, à peu près la même vue que depuis chez nous. Elle avait pris une année sabbatique pour élever Théo, donc elle reprendra  ses intérims ici. Le papa pense s’acheter un scooter. Tout a été réglé en 1  mois et depuis le 29 juillet, une nouvelle vie s’ouvre à eux, il ne reste plus qu’à leur souhaiter beaucoup de chance.

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Il y a quelques temps, par l’intermédiaire de Facebook, elle avait retrouvé son papa dans un triste état, elle s’en est occupée quelques mois avant qu’il ne décède. Les liens tissés n’ont pas résisté à l’envie de vivre à côté de nous et de Bérangère. Elle était très attachée à Chrystel, et elle avait besoin de retisser un nouveau lien avec mon autre fille. Et puis, m’a-t-elle dit : tu vieillis et je veux encore pouvoir profiter de toi  et t’aider si tu as besoin.

J’ai toujours eu comme devise : Quand on veut on peut. La preuve.

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Alors Bonne Chance Marie et Fabrice.

 

 

les prénoms des personnes vivantes ont été changés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10 juin 2016

13 ans, les siens et les miens.

Pour une petite fille 13 ans ça change tout. Son corps change, elle grandit et prend des formes. De fillette elle passe

à petite jeune fille. Première grande étape.

La semaine dernière, une de mes princesses Héloïse a soufflé ses 13 bougies. Mon Dieu, où sont mes 13 ans !

 

Nos 13 ans

Pour Emilie, nous dirons aux alentours de 13 ans ! 

Héloïse, devient une belle jeune fille aux magnifiques cheveux bruns brillants dans lesquels il y a de jolis reflets naturels ; souvent en jean comme beaucoup de copines de son âge. Mais aussi souvent en mini jupe.  Moi, à cet âge là, je portais des jupes plissées jusqu’au genoux.et des socquettes blanches. Ma mère n’ayant jamais voulu que je laisse pousser mes cheveux, Depuis l’âge de 10 ans, je n’étais pas très mignonne, avec mes cheveux courts et ma raie sur le côté. L’année de mes 13 ans j’ai eu le droit à un indéfrisable pour les rendre un peu plus souple. Celles qui ont le même âge que moi, se souviennent certainement les bigoudis chauffants arrosés d’un produit hautement chimique qui fixait l’intensité de la frisure, et encore, quand ils ne vous brûlaient pas les cheveux et nous les rendaient tout crépus et secs comme du foin.

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Mes cadeaux d’anniversaire, se résumaient très souvent à un livre ou un objet d’utilité, rarement en rapport avec la coquetterie. Ma Princesse, Elle, elle a reçu par sa maman un BaByliss chauffant pour faire des jolies boucles. Un bluetooth pour écouter sa musique offert par son beau-père et par nous un petit bracelet en argent, très apprécié pour ses breloques et un livre demandé de sa série préférée.

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Maintenant, bien avant l’âge de 10 ans, les petites filles s’intéressent à la mode. A mon époque, il a fallu attendre les années 1959 pour copier les jolies robes en vichy de Brigitte Bardot et les premières ballerines mythiques « Repetto » assorties à nos jolies jupes gonflantes, sous lesquelles nous mettions un jupon très amidonné. Pour qu’ils soient encore plus raides, parfois nous le trempions dans du sucre.

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Avant, ce débordement de vichy de toutes les couleurs, nous portions, de jolies robes fraîches et pimpantes avec de beaux cols « claudine », réservées souvent pour le dimanche. Il faut savoir, que l’on changeait la façon de s’habiller, deux fois dans l’année. La Toussaint donnait la note hiver et la messe de Pâques la note printanière. L' "endimanchement" a été de mise jusqu’aux années 1960. 

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 Parlons un peu de nos loisirs. Pas de télévision, elle a commencé à se répandre dans certaines familles dans les  années 1950. Chez moi, il a fallu que je me marie en 1963, pour avoir une télévision ; mes parents ont acheté la leur qu’après mon départ. Les ordinateurs étaient loin d’avoir le look de nos premiers ordinateurs des années 1980. Et en ce qui concerne le téléphone portable, nous n’aurions  même pas imaginé que cela existerait. La majorité des gens,  n’avait déjà pas le téléphone à la maison. Il était réservé seulement pour les gens riches, les commerçants et encore pas tous, en un mot, réservé à des privilégiés, on allait au café d’à côté pour les urgences ou à la poste. Dans les années 1960, quand les particuliers ont commencé à demander une ligne., l’attente pouvait être de 3 ans.

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Souvent le dimanche nous allions à la fête foraine ou dans les zoos, quand nous n‘allions pas un dimanche manger chez les grands parents maternels et l’autre dimanche chez les grands parents paternels. Les repas de famille étaient beaucoup plus nombreux que maintenant. Une chose qui a complètement changé, c’est : quand les grands-parents ne pouvaient plus nous recevoir car préparer les repas pour plusieurs personnes commençaient à leur peser ; le relais était  automatiquement repris par nos parents ou nos oncles et tantes. Ce qui est rarement le cas au XXIème siècle. Je serais curieuse de savoir à notre époque, combien de fois, allons nous manger chez nos enfants dans l’année ? Il est vrai maintenant beaucoup de couples travaillent !

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De la communion solennelle à l’âge de 15 ans, rarement les filles sortaient de chez leurs parents. Le père avait toujours un œil sévère sur la moralité de ses demoiselles. Beaucoup d’entre nous arrêtaient les études quand elles avaient obtenu le Certificat ou le Brevet élémentaire. Ne pas oublier que l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans, que seulement depuis 1959. Pour nous les mamies nées pendant et après la guerre ce n’est pas si loin que ça puisque nous l’avons vécu. Les jeunes filles qui ne se dirigeaient pas dans  les usines pour travailler, s’inscrivaient dans une filière comme les Cours Pigier, pour apprendre la sténo, la dactylo et la comptabilité. Quelques unes allaient en apprentissage chez un coiffeur. Mais il restait quand même beaucoup de jeunes filles dans les milieux modestes où l’usine était la seule solution. Les 2 baccalauréats avaient une autre valeur que celui de maintenant, souvent c’était les enfants d’un milieu favorisé qui allaient au lycée et faisaient de grandes études et commençaient à acquérir un avant goût de liberté.

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 Néanmoins celles qui avaient la chance de poursuivre leurs études, la discipline était de rigueur, le pantalon était proscrit pour les demoiselles et ne parlons même pas des mini jupes qui n’étaient pas encore sorties et encore moins du maquillage.

 Un souvenir encore présent dans ma mémoire et qui aurait encore sa place dans toutes les classes primaires françaises. Quand nous rentrions chaque matin, une phrase de morale était inscrite sur le tableau, et l’enseignant commençait sa journée en développant la phrase du jour.

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Tous les jeunes ne possédaient pas leur chambre personnelle et quand ils avaient la chance d’en avoir une pour eux tout seul, leur mobilier était choisi par leur parent. Bien souvent ils ne pouvaient pas y installer ce qu’ils voulaient,  les plus audacieux bravaient les interdits et accrochaient des posters de leur acteur ou chanteur préféré. Les filles choisissaient avec leur mère le tissu de leurs doubles rideaux et  le dessus de lit assorti. Je  me souviens avoir été obligée de demander à ma mère l’autorisation d’accrocher un poster de Françoise Hardy  et un autre de Salvatoré Adamo. J’ai obtenu la permission à condition que je n’abîme pas le papier peint.

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 Une chose en revanche qui ressemble à mon époque. Héloïse a découvert la lecture et elle aime beaucoup les histoires qui se rapprochent de sa vie d’adolescente, de ses rêves, le tout agrémenté de sentiments et de situations romantiques. En 1956, je commençais à lire du Delly et du Max du Veuzit petits romans d’amour populaires. 2016, c’est Cassidy Cathy et sa série Cœur Poivré, qui est à la une. Ma Princesse, pense déjà aux premiers flirts.

 

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Néanmoins, je reste toujours aussi surprise en regardant mes petits enfants vivre leur vie. Certaines évolutions de société me dépassent un peu ; pas toujours facile à accepter, mais c’est normal, pour avancer il faut que la vie évolue. Alors, oui 13 ans est un tournant important, plus du tout petite fille et pas encore une femme, mais le virage est bien amorcé. Et pour moi, mes 13 ans sont loin, mais ils me semblent que c’était avant, avant-hier.

 

 

 

17 mai 2016

Chrystel VIDAL/MAGNEZ

Encore une année de plus que tu nous as quittés.

Depuis le 17 mai 2002, plus rien n'a jamais été pareil. Tu nous manques.

Ne plus pouvoir partager avec toi tout ce que tu aimais.

Personne à mes côtés pour parler de toi aujourd'hui !

ça fait mal.....

0chrystel 13 ans

Mais je sais qu'il y a au moins une autre personne à l'autre bout de la France, qui a autant de mal que moi.

Depuis que tu es partie, il compte les jours, les semaines, les mois et les heures.

Je m'associe de tout coeur à ton papa, à qui tu manques autant qu'à moi.

Nous t'aimons notre Chrystel et nous ne t'oublierons jamais.

 

22 janvier 2016

Mon Amour pour Pralgognan la Vanoise

 

 Du plus loin que je me souvienne, la montagne m’attire, tout d’abord pour son relief fait de pentes plus ou moins abruptes avec ses sommets vertigineux ou pas. Ses bois et ses plaines.

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Je suis née à Paris, ma famille maternelle était en Picardie depuis le  XIXème siècle. Quant à ma famille paternelle, je ne connais pas son histoire et je ne sais pas où sont ancrés ses racines. C’est donc en Picardie que je passe toutes mes vacances enfantines ; dans une petite ville « Saint Just en Chaussée » entre Beauvais et Compiègne. Mis à part les collines du bois de Mermont qui n’ont plus de secrets pour moi. Entre les années cinquante et les années soixante, elles sont mes montagnes.

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 C’est seulement à l’âge de 17 ans que je découvre les Alpes. Grâce à un voyage organisé par l’amicale des pompiers de Saint Just en Chaussée. Quelques jours pour découvrir le plateau d’Assis, le Mont Blanc. La même année mes parents décident d’aller en vacances au mois d’août dans les Pyrénées du côté de Saint Lary-Soulans. Je me souviens des balades sur les chemins escarpés avec notre bâton de berger, c’est cette année là, que je découvre le cirque de Gavarnie, je reste émerveillée. Mais je ne sais pas encore que je ne reverrai plus les montagnes avant 1973.

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 Un aléa de la vie, fait que j’ai l’opportunité d’un WE prolongé à Pralognan la Vanoise. La montagne l’été n’a rien à voir avec celle de l’hiver. C’est la première fois que je découvre les sommets enneigés, que je prends le télésiège pour aller encore plus haut ; sans savoir non plus que j’emprunterai plus souvent ce télésiège 30 ans plus tard, le même qui a certainement été modernisé.

 

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L’idée de venir à Pralognan est celle du papa de mes deux dernières filles, l’été précédent il était venu passer 15 jours de vacances et il était revenu enthousiasmé par la beauté des paysages, il avait l’envie de les connaître l’hiver.

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 J’avoue être revenue enchantée et je me souviens avoir pensée : si un jour j’ai l’occasion j’achèterai une résidence secondaire dans cet endroit. Mais avant que cela arrive, il m’a fallu 30 ans. Quand j'ai connu Petit mari, pour renouer avec la montagne,  nous sommes allés passer 8 jours en hiver à Val Cenis en Haute Maurienne afin d’apprécier vraiment la montagne l’hiver. Lui fait du ski, pas moi.

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C’est un évènement de la vie : mon divorce avec celui qui m’avait fait découvrir ce beau village qui m’a donné la chance de réaliser mon rêve. Je me souvenais d’un endroit calme au charme familial. Et il est vrai je ne connaissais rien ailleurs.

En 2004, ma belle fille et son compagnon ont loué une semaine de vacances justement à Pralogan et ils nous ont invité à venir avec eux. Pendant que petit mari, sa fille et son gendre sont sur les pistes,  je me suis amusée à visiter des appartements dans la station  avec une idée bien arrêtée. La chance me permettait de réaliser mon rêve, en fait pas tout à fait mais presque.

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 Je me souviens quand je suis rentrée dans l’agence : j’ai dit, voilà mon rêve serait d’acheter un chalet au bord d’un lac de préférence. Sauf qu’à Pralognan il n’y pas de lacs, les lacs j’apprendrais plus tard, ils sont loin dans la  montagne, perdu au milieu de nulle part et ne ressemblent pas à ceux que je pensais. Bon, ce n’est pas grave, je peux faire une impasse sur le lac, mais j’allais faire aussi l’impasse sur le chalet, pas du tout dans mon budget. Alors voyons pour un appartement, mais au moins un appartement aux allures montagnardes. Là aussi, je vais avoir tout faux.

 

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 La dame me propose un bel appartement qui rentre dans mon budget mais pas du tout du style que je prévoyais. Elle a de très bons arguments, s’il n’est pas tout à fait comme je le souhaite, il est spacieux, possède deux balcons, une luminosité très agréable, de vraies pièces avec une hauteur normale, pas de chambre cabine comme dans beaucoup de résidences moins anciennes et une chambre en sous-sol, aménagée pour 3 enfants ; la cerise sur le gâteau il est entièrement meublé, ça c’est un plus pour une résidence secondaire à 50 km d’une grande ville. Les résidents sont les mêmes depuis la construction du bâtiment, et ne viennent qu’aux vacances.

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 Après tout, je n’ai rien d’autre à faire, je décide d’aller le visiter. Et là, coup de foudre, cet appartement est super, propre il n’y a rien à y faire que déposer ses valises. Les propriétaires sont des gens âgés, aisés qui ont entretenu leur bien au fur et à mesure des années avec des prestations  de qualité. Les meubles feront l'affaire un certain temps, mais par la suite je les ai changés pour mettre du chêne clair et j'ai fait refaire les tapisseries des lits, car j'aime leurs boiseries.

appartements pralognan au début1

Il n’y a pas de lac, ce n’est pas un chalet, mais après tout un chalet chaque hiver il aurait fallu déblayer la neige à notre arrivée, c’est plus difficile à chauffer, et c’est donc mon côté réfléchi qui l’emporte. Mais avant de dire oui, il faut quand même que je le fasse visiter à petit mari.

 

chalet

L’après-midi, ils ne vont pas skier, je leur dis : j’ai une surprise, suivez-moi, je veux vous montrer quelque chose, la dame de l’agence m’a laissé les clefs. Pour une surprise c’est une surprise, on reste un certain temps à examiner l’appartement dans tous les coins et quand nous redescendons, ma décision est prise, ce sera celui-là et pas la peine d’en visiter d’autres.

 

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Le 14 avril suivant, nous revenons et nous sommes chez nous. A cette époque, nous habitions du côté d’Amiens 900 kilomètres, nous décidons d’y rester 3 mois l’été, 3 mois l’hiver. Après plusieurs années, nous décidons de nous rapprocher pour avoir moins de trajet à faire. En 2004, nous sommes encore très vaillants, inutile de vous dire que l’été et l'hiver nous sommes tout le temps sur les chemins de randonnées et croyez-moi dans le parc de la Vanoise, ce n’est pas ça qui manque. 

 

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18 vers cholière

Quand nous y sommes, l’appartement ne désemplit pas, c’est le lieu de partage tel que je le souhaitais, réservé à la famille et aux amis proches. Presque tous les Noëls se feront à la montagne, nous irons chaque année été comme hiver (sauf l’année de nos opérations) et maintenant que nous n’habitons plus très loin exactement à 2h1/4 de la maison, nous montons souvent en inter saison.

 

Ce ne sont que ceux qui viennent l'hiver, il y en a d'autres qui sont plutôt fan de l'été.  

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Petite  anecdote, l’hôtel où nous étions venus l’hiver 1974 se trouve juste devant notre immeuble, c’est simplement son nom qui a changé. A l’époque il s’appelait « le Parisien » Maintenant il a été transformé en résidence de vacances et s’appelle : le Montana. En 1974, la station n’était pas celle de maintenant, il y a eu beaucoup de constructions de chalets et d’immeubles, mais jamais comme dans les autres stations, pas de grands immeubles, l’aspect général est resté le même, très familial.

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L’hiver aux vacances scolaires nous croisons que des jeunes ou des familles en vacances. Seulement     24    pistes de ski alpin,   25   de ski de fond, de nombreuses balades en forêt que l’on peut effectuer en raquettes ou pas. Nous ne nous sommes jamais lassés et à chaque fois c’est le bonheur. Nous aimons Pralognan. Petit mari fait moins de ski mais nous nous promenons ou nous restons bien au chaud chez nous.

 

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 L’été, les départs des chemins de randonnée sont de vrais boulevards ou tout le monde se salue. Mais la montagne est tellement grande que chacun peut y trouver son bonheur. Seul petit inconvénient hors saison, un seul commerce est ouvert et il n’y a que 744 habitants. Nous sommes tellement rodés, que nous montons nos courses.

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 Au début, petit mari partait souvent l’hiver avec notre voisin qui était guide "Laurent", il a fait des balades que plus jamais il ne fera. Il a vu des paysages grandioses, pour lui, ce ne sont plus que des souvenirs, mais vraiment de bons souvenirs, il a même fait faire ce panoramique qui est installé dans le séjour. A la place du guide, c’est ma fille Annabelle et Valérie

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qui ont acheté l’appartement et depuis  Elles ne manquent jamais de venir à chaque vacances scolaires. Nous espérons pouvoir garder cet appartement de famille, le plus longtemps possible, même si petit mari fait de moins en moins de ski, il nous reste le bon air , la beauté des paysages et les belles balades quand nous le souhaitons. Pour nous, Pralognan la Vanoise est notre paradis sur terre.

 

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les balades avec Laurent.

 

et voici pour terminer, une petite balade pendant notre séjour de janvier 2016.

Mon seul regret, ne pas avoir 10 ans de moins quand j'ai acheté cet appartement, car l'été dans le Parc de la Vanoise il y a des balades encore plus superbes par exemple, partir du village pendant 4 jours et aller de refuge en refuge,  du refuge de la Vanoise aux glaciers. La nature est gratuite et si belle à admirer loin des soucis du monde. Une cure de beauté.

 

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