Le Chien Notre fidèle compagnon
Aujourd'hui, je vais vous parler des 12 fidèles compagnons qui ont partagé ma vie.
Micky: est un loulou de Poméranie tout blanc. Il a été abandonné devant la porte de mes grands- parents par des militaires allemands lors de la débâcle en 1944. Mes grands-parents ont toujours eu des chiens et des chats, ils l'adoptent aussitôt. Quand j'arrive chez eux en 1945 il est là pour m'accueillir et jouer avec moi. Je ne me souviens plus quand il nous quitte.
Ensuite, il y a eu "Moumousse" petite chienne ratière donnée par " Georgette" l'amie de ma grand-mère lorsque sa chienne à mis au monde une kyrielle de petits chiots. Elle lui rappelle celle qu'elle avait eu avant la guerre pendant l'enfance de maman. C'est une gentille petite chienne qui nous suit partout. Un jour que nous étions partis faire du bois dans la forêt ; en rentrant à la maison, Moumousse se fait renverser sur la route. En très mauvais état nous la ramassons et la mettons sur le tas de bois et nous rentrons à la maison en pleurant, convaincues qu'elle ne s'en sortirait pas. Heureusement le vétérinaire de St. Just a fait un miracle et elle a continué à partager mes jeux jusqu'à l'année de mes 14 ans.
Cette année là, nous sommes en vacances avec mes parents à Locquirec en Bretagne. Nous recevons une lettre de ma grand-mère qui nous annonce le décès de Moumousse. Chaque matin en descendant à la plage, nous nous arrêtons devant une maison pour caresser d'adorables petits caniches "Royal" nés peu de temps avant les vacances. Tellement mignons, que nous ne résistons pas à en acheter un pour ramener à pépère et à mémère. Je me souviens de mon arrivée triomphante à l'heure du repas ma petite boule noire dans les bras et de dire en ouvrant la porte : regardez, nous vous ramenons un joli petit chien, mon grand-père en souriant m'a répondu : ton petit chien sera plutôt un gros chien, regardes ses pattes.
"Youki" vit longtemps. Mon grand-père achète une tondeuse pour le toiletter régulièrement, tantôt en dandy, tantôt en lion, c'est la mode dans les années 1960. Quand mes parents viennent, mon papa va le promener, il lui est très attaché. A la fin de sa vie, il a attendu le jour ou papa était là pour nous quitter.
Peu de temps après la naissance de ma seconde fille "Chrystel", nous commençons à parler de faire construire une maison à la campagne ainsi, nous allons pouvoir acheter un chien. C'est avant de partir de Paris aux Puces de Saint Ouen que nous achetons "Toumy" un teckel à poil ras tout roux.
C'est le chien de Chrystel. Le seul de mes chiens qui a été hargneux et vindicatif. Je vais vous raconter une anecdote dont toute la famille se souvient. Toumy dort tous les soirs dans la cuisine. Quand mon mari part travailler, il le libère de la cuisine pour qu'il me rejoigne en haut. A cette époque mon mari va à la gare en mobylette pour prendre son train. Il oublie quelque chose, fait demi tour et revient à la maison, mais pressé il surgit dans la chambre son casque sur la tête, Toumy ne le reconnaît pas et lui saute dessus. Michel repart le pantalon déchiré et une belle marque à la jambe qui ne lui fera jamais oublier l'incident.
Toumy, nous quitte subitement un matin ou nous partons tous au baptême de ma filleule "Laurence" (la mariée du mois dernier). Chrystel part la veille avec sa grand-mère ; elle quitte Toumy sans savoir qu'elle ne le reverra plus. En arrivant au baptême, nous ne disons rien, ce n'est seulement que le soir sur le chemin du retour, que nous nous arrêtons sur un parking de l'autoroute pour lui annoncer la triste nouvelle, il nous a fallu beaucoup de ménagement et les mots appropriés pour consoler une petite fille d'une dizaine d'années.
Très peu de temps après, c'est dans un chenil que nous adoptons "Raspoutine" , gentil et doux épagneul breton, pour lui tenir compagnie, nous adoptons également notre première chatte "Tzarine".
Ils vivent quelques temps tous les deux très complice, jusqu'à l'arrivée de mon deuxième caniche mais cette fois-ci un caniche de race moyenne tout aussi noir que Youki. Raspoutine est le chien de Michel et de Chrystel "Alygor" est le mien.
Avec Tzarine, la collection des chats commence.
"Julie" première fille de tzarine. Cette dernière est très vite opérée pour qu'elle ne fasse plus de petits. En revanche pour Julie ce n'est pas aussi simple, nous ne voyons jamais quand elle a ses chaleurs, alors les portées se succèdent, on essaie la pilule sans succès.
Et vous savez ce que c'est, quand on a 4 enfants, chacun veut le sien. Ma fille aînée "Sandrine", déjà grande nous amadoue en disant : quand je partirai de la maison je l'emmènerai !!! Sauf que le futur mari n'a pas voulu, il n'aime pas les chats. C'est ainsi, qu'à un certain moment de notre vie, nous nous retrouvons avec 2 chiens et 4 chats. Julie termine sa vie à la maison bien avant sa maman "Tzarine" que nous aurons jusqu'à ses 20 ans. Il y a également l'ami de la famille en attente d'un appartement qui nous laisse pendant un an celui qu'il a choisi. Un autre de nos chats qui nous a laissé un souvenir particulier c'est "Nestor"
Nestor : un des fils de Julie, celui-ci à son histoire bien particulière. Dans cette portée il n'y a qu'un seul chat et plusieurs chattes. Emilie ma dernière fille joue facilement avec eux et sans que nous nous en rendions compte, elle s'attache plus particulièrement à Nestor. En principe nous les donnons à l'adoption vers deux mois. Cette année là, ma belle soeur "Sabine" m'en demande un pour sa soeur "Anita" qu'elle reçoit le WE suivant, le problème c'est qu'ils ne veulent qu'un chat. Nous donnons Nestor, et là, catastrophe Emilie nous fait dans la journée crise d'asthme sur crise d'asthme. Quand nous comprenons le problème, nous allons rechercher Nestor et c'est avec une petite chatte qu'Anita et sa famille repartent le soir dans le Nord.
Quand Jean-Claude m'a été confié par l'A.S.E., il avait 11 ans, jamais il n'avait eu de petit chat ou petit chien à lui. Quelque temps après son arrivée, Julie a une portée pendant que nous sommes en vacances, c'est Chrystel qui assiste au moment de la naissance, un seul survit ; quand nous rentrons tout naturellement il est le chat de Jean-Claude il l'appelera "Mégot".
Quand Raspoutine meurt, Alygor est toujours avec moi. Il est le chien de la solitude, de la traversée du désert, le chien qui me donne énormément d'affection à un moment de ma vie ou tout va mal. Je me revois me promener seule sur une plage de l'île de Batz . Fidèle compagnon qui me suit partout.
Un an après la fin du tunnel, un nouveau tournant dans ma vie me fait rencontrer "Joyeux" un basset artésien d'une gentillesse incroyable ; il a un seul défaut, c'est un fugueur et il entraîne facilement Alygor dans ses balades. Un jour ils se font renverser : Alygor meurt sur le coup, Joyeux s'en sort après plusieurs opérations délicates et il meurt l'année suivante des suites de ses blessures.
Une anecdote sur Joyeux que je ne suis pas prête à oublier. Un jour, je pleure à l'autre bout de la pièce où il se trouve, il m'entend, il se lève me rejoint, saute sur mes genoux, il met ses deux pattes sur mes épaules et il me lèche le visage.
Après le départ tragique d'Alygor, on m'offre une petite chienne caniche naine, légère comme une plume. "Eddie" 6 ans dont les maîtres veulent se séparer après l'arrivée d'un enfant. Eddie est très gentille, elle s'adapte très vite à moi et elle fait partie de tous mes déplacements. La première année ou je rencontre Marc, nous allons au sport d'hiver, elle n'aime pas marcher dans la neige et bien qu'à cela ne tienne, nous la promenons dans le sac à dos. Pauvre Eddie, elle aussi, elle a eu une fin tragique. Marc et moi nous sommes partis en voyage de noces et nous l'avons confiée à mes beaux parents. Le dernier jour, une heure avant notre retour ; le berger allemand des voisins s'introduit dans leur jardin et chope ma petite Eddie et lui fracasse la colonne vertébrale, en arrivant nous la conduisons chez le vétérinaire pour qu'il lui achève ses souffrances.
Je ne sais pas vivre sans chien. Ils ont toujours été mes compagnons les plus fidèles, ne m'ont jamais déçus, m'ont aimée pour ce que je suis ; pour moi, ils ont tous été comme un enfant de plus (au risque de choquer ceux qui ne comprendront pas). Jamais il ne me serait venu à l'idée de les abandonner parce qu'un nouvel enfant arrivait. Je les ai tous assumés jusqu'à leur dernier jour. Alors, nous n'allions pas en rester là.
A notre âge, Marc et moi nous n'aurons pas d'enfants en commun. Alors, nous adoptons une adorable petite Shih tzu. Terminé la continuité des caniches, ils ne sont plus à la mode et dans le chenil où nous nous rendons il n'y en a pas. Que cela ne tienne cette petite boule bien sympathique nous l'appelerons "Tara". Avant qu'elle nous soit confiée, pendant3 semaines, chaque dimanche nous lui rendons visite.
Nous ne sommes pas déçus, c'est une brave fille, elle a 9 ans maintenant et elle nous donne beaucoup d'affection. Nous lui avons trouvé des parents de substitution quand nous nous absentons, ils sont formidables et l'aiment autant que nous. Il me manque malgré tout un petit chat depuis le départ de nos voisins. Je me suis attachée à leur Félix il était plus souvent chez nous que chez eux. Mais cela ne serait pas raisonnable d'en adopter un autre car quand nous partons, je ne veux pas qu'il soit malheureux et Marc n'en veut absolument pas.
Pour résumer : je connais les Loulous de Poméranie, les ratiers, les caniches, les teckels, les épagneuls bretons, les bassets artésiens et les shih tzu. La seule race que je déconseillerais serait le teckel, toutes les personnes de ma famille qui en ont eu ont eu les mêmes désagréments que nous. Mais quand on élève bien son chien dès l'enfance, que jamais on ne lève la main sur lui, qu'on le traite du mieux que l'on peut et qu'on lui donne de l'affection, je vous assure, ils vous le rendent au centuple. Mon Grand-père disait : " ceux qui n'aiment pas les chiens, ils n'aiment pas les gens" et je vous assure qu'il n'avait par tord je suis d'accord avec lui.
adorable Joyeux
Si le chien est le plus méprisé des animaux, c'est que l'homme se connaît trop bien pour pouvoir apprécier un compagnon qui lui est fidèle.
Emile Michel CIORAN Philosophe Roumain d'expression française