Les Gorges du Pont du Diable La Véraz 74 - Vacances de Léo suite
Dimanche 22 juin :
8 heures debout, derniers moments à deux. Départ pour Lyon vers midi. Le jeune homme est prévu pour 14h08.
Tout comme prévu à midi nous étions dans la voiture. Peu de monde sur l’autoroute, nous sommes arrivés ½ heures en avance, j’aime cette gare de St. Exupéry, un ouvrage moderne mais d’une allure majestueuse que l’on voit depuis l’autoroute.
Nous avons profité de notre avance pour aller par les passerelles jusqu’aux boutiques de l’aéroport et constater le temps que l’on pouvait mettre entre la gare TGV et l’aéroport.
Avec un peu d’avance le train « ouigo » est arrivé en gare, beaucoup de monde cela sent les vacances. Notre Léo son sac de voyage à la traîne nous est apparu décontracté toujours avec son chapeau vissé sur la tête, pas tellement grandi depuis l’année dernière, mais petit changement quelques poils au menton.
Une fois la voiture regagnée, une grande séance de papotage sur l’année écoulée et sur les études de journaliste qu’il voudrait entreprendre après le bac. Bon, encore deux ans avant la majorité et ce sera un homme.
Lundi 23 juin :
La grasse matinée est correcte à 9 heures Léo est debout. Après une matinée passée sur son ordinateur (quelle bonne invention cette machine là !)
C’est à 13heures que nous sommes partis vers la Haute Savoie. Au fil de l’année, je récupère à droite à gauche des prospectus avec des sorties qui pourraient être intéressantes ; à partir du mois de mai, les offices de tourismes des alentours m’alimentent avec leurs nouveaux prospectus. Alors bien souvent n’ayant pas été testée avant par nos soins, je ne sais jamais si je fais le bon choix. Un site classé a attiré mon attention : « Les Grottes du Pont du Diable à deux heures de route de la maison ; ici étant donné qu’il faut toujours contourner les montagnes, ce n’est pas au nombre de kilomètres que nous nous arrêtons, car pour cette excursion : 120 kilomètres. Dans les plaines de champagne, nous aurions mis beaucoup moins de temps. En court de route, Marc m’a dit : j’espère que cela en vaut la peine ? Moi aussi J’espère que oui. La route n’a pas semblé trop longue car nous avons traversé de jolis petits villages et les prairies environnantes parsemées de fleurs du printemps, où les grasses vaches d’Abondance (du non du fromage du coin) paissent avec volupté. Des tableaux magnifiques.
Dès que nous nous sommes garés, nous avons tout de suite compris effectivement cela risquait d’être bien. Nous sommes au-dessus de Thonon les Bains du côté de Morzine, en pleine montagne. A La Vernaz au lieu dit : Le Jotty.
Ce site a été aménagé à partir de 1893 et a obtenu son classement en 1908.
La promenade commence à travers une magnifique forêt de hêtres ; elle se poursuit quelques soixante-dix mètres plus bas, par un aménagement ancré dans la roche. Un premier escalier traverse un chaos d'énormes blocs encastrés entre les parois et nous livre un spectacle inattendu : la Dranse coule à près de cinquante mètres sous nos pieds, au fond d'un véritable gouffre...
Descente vers le point de rendez-vous avec le guide. Nous ne savons pas encore les surprises qui nous attendent ! Très facile des marches, la suite c'est autre chose.
Les parois se déploient comme d'immenses draperies et de curieuses excavations, les "marmites de géants" qu'ont creusé les tourbillons du torrent, renforcent le caractère fantastique du site. Tout au long du parcours, l'érosion a produit de véritables sculptures dans un matériaux de choix : un marbre gris "coussin géologique" de celui exploité dans la carrière de la Vernaz. Les ruissellements l'ont recouvert de dépôts richement colorés.
Ces gorges furent à l'origine un lit souterrain creusé par des eaux infiltrées. Le chaos qui en obstrue la partie supérieure provient de la dislocation de sa voûte.
le dernier éboulement a eu lieu il y a des milliers d'années ! le prochain c'est pour quand ??
Autre vestige de cet effondrement, un bloc isolé forme, à plus de trente mètres au-dessus du torrent, une arche imposante : le "Pont du Diable".
Après plus d’1 heure de visite commentée, il a fallu remonter les 500 marches et plus, qui nous avait conduites au fin fond des entrailles de la terre. Je peux dire qu’en débutant la visite, l’idée d’avoir à les descendre par plusieurs étroites échelles à pic m’a laissée un peu perplexe, bon, l’important c’était de descendre à son rythme et avec beaucoup de précautions.
le pont du gouffre
Je peux dire, que cette découverte a été une leçon d’histoire naturelle dans un décor fantastique. Nous avons repris le chemin du retour, enchantés par notre découverte. Il y a des jours ou je me félicite d’avoir osé quitter ma Picardie à la retraite pour découvrir une autre région plus à l’est et plus au sud ; à proximité de sites très jolis. En rentrant soirée crêpes.
à suivre................