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Manouedith et ses passions
20 novembre 2014

Deux expériences enrichissantes quand on regarde le positif

Dans les années 1990, quand je me suis inscrite au stage de remise à niveau. Il ne débute pas tout de suite, en attendant, il faut que je trouve un petit boulot pour faire bouillir la marmite. Je m'inscris dans un organisme d'aide à la personne. Je fais valoir mon aptitude à garder aussi de jeunes enfants. C'est ainsi, que l'on me propose un remplacement maternité de trois mois dans une famille bourgeoise de ma région.

 

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Je dois entretenir une grande maison, tout en gardant deux jeunes enfants. La priorité ce sont les enfants, mais aussi, l'entretien quotidien et les repas, comme je le fais chez moi. A quelques jours de Noël, je me retrouve dans une belle maison moderne au coeur d'un joli petit village, entouré de forêts. La dame est avocate et son mari fait parti de l'équipe dirigeante d'une usine à quelques kilomètres de chez eux. 

 

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Deux jeunes enfants, un petit garçon que j'appellerai "Nicolas" et une adorable petite fille qui n'a pas tout à fait deux ans, au joli prénom de "Domitille". Les parents, des gens charmants. Je dois être chez eux vers 8h le matin avant le départ de la maman et je reste jusqu'à son retour le soir, sans heure définie.

 

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Deux obligations, une fois par semaine, je dois emmener les enfants à la bibliothèque et une fois par semaine les laisser à la crèche garderie, pour que je puisse faire le ménage à fond dans le pavillon. La première obligation : la bibliothèque chaque semaine, une récréation pour moi. Quel plaisir de leur faire découvrir les livres et de leur lire des histoires ; une heure je vous assure de pur bonheur. Tout comme les balades journalières à la découverte de leur beau village en leur montrant la nature environnante.

 

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En revanche la seconde obligation a des contraintes moins amusantes. Le sol du salon est recouvert de briquettes rouge, comme celles que l'on trouve sur les bords des cheminées. Je dois chaque semaine les laver, les frotter à genoux par terre. Je peux vous dire que plus d'une fois je pleure quand je suis seule dans la maison,  la tache n'est pas facile, plutôt pénible car la pièce est grande. La position à genoux, me fait ressortir le pourquoi je suis là. Je sors de plusieurs années de dépression et je reste fragile.

 

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Mis à part cette contrainte difficile et celle d'entretenir une salle de bains dans laquelle le sol est recouvert d'une épaisse moquette bleu océan. Le reste c'est comme chez moi. J'ai toujours aimé faire le ménage, préparer les repas des enfants, tout ça c'est ce que je fais depuis vingt cinq ans.

 

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Je garde de cette expérience que le positif. La dame est avocate, elle reçoit de temps en temps des collègues et je dois préparer la table et même la chambre d'amis. Je peux vous dire, là, je me régale, je mets un soin particulier à dresser la table, vous le savez, c'est un de mes dadas les belles tables. Dans la chambre d'amis, je veille toujours pour qu'il ne manque ni fleurs, ni revues, ni gâteries.

 

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Quelques jours après mon arrivée, c'est Noël. Le soir du réveillon avant de partir une belle boite de chocolats m'attend et le monsieur descend dans sa cave pour me remonter une bonne bouteille de vin. Des gens charmants, aux mêmes valeurs que les miennes  qui donnent à leurs enfants la même éducation que celle que j'ai toujours donné aux miens. Elle, elle m'aide et me guide pour mon divorce. Lui, essaie de me trouver un emploi dans sa société. Quand mon remplacement se termine, le dernier jour, je découvre dans mon assiette, un petit écrin dans lequel il y a un joli petit scarabée sous forme de "pins" pour égayer un chemisier.

 

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Ils ont changé de région, nos chemins se sont séparés, mais je garde de ces gens, un très bon souvenir et souvent, je me surprends à penser à eux. Domitille et Nicolas doivent être maintenant de jeunes adultes. Ainsi va la vie, Les gens passent et disparaissent de notre route, mais pas de notre coeur.

 

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La seconde expérience est différente. J'ai les mêmes fonctions, deux enfants aussi à m'occuper et la maison à tenir. Elle, elle est ingénieur, lui, exploitant agricole dans une énorme ferme au milieu de nulle part. Je ne reste pas très longtemps chez eux. Ce sont aussi des gens charmants, mais très laxistes avec leurs enfants. Ils laissent monter leur fils de 4 ans sur la table pendant que nous déjeunons. Des réserves d'engrais chimiques sont à la portée des enfants. Quand le plus grand joue dehors, j'ai toujours peur qu'il tripote dans les sacs, quand j'ai le dos tourné.

 

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Manouedith, n'a pas l'habitude de cette éducation. Un lundi, elle n'est pas revenue, car elle stresse trop avec tous ces dangers environnants. Ce sont pourtant des gens très sympathiques, gentils. mais Manouedith, n'est pas tranquille pour les enfants, sa responsabilité lui semble trop importante et elle ne peut pas la gérer.

 

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Voyez-vous, c'est ainsi que se sont déroulées mes deux premières expériences enrichissantes dans ce domaine. Cela n'a pas toujours été facile, mais je ne regrette rien et j'ai fait de belles rencontres. Il faut savoir retrousser ses manches quand nous n'avons pas d'autres solutions. Tout cela pour dire quand on est courageux, il ne faut jamais désespérer.

 

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14 novembre 2014

Il n'y a pas de sot métier mais...

Il y a des internautes que j'appelle "mes causeuses" et que j'aime suivre au jour le jour. Certaines ont le courage de mettre chaque jour un petit billet et cela dure depuis des années, j'en ai connu d'autres, qui chaque semaine avaient rendez-vous avec nous. ; au bout de 8 ans elles se sont arrêtées, certainement que d'autres chemins se sont ouverts à Elles. Mais il faut avouer elles nous manquent. En disant cela, je pense particulièrement à Liaht.

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et je lui dédie toutes les photos qui suivront.

Sans pour cela s'être dévoilée outre mesure, depuis le temps on arrive à connaître le caractère de nos causeuses, leurs habitudes et leurs passions. Mais ce qui est aussi très édifiant, ce sont les commentaires et là, soit ils sont banals et ne portent pas à conséquence, soit ils sont brossés dans le sens du poil, on voit nettement que c'est pour faire plaisir, un tant soit peu parfois hypocrite et pour d'autres suivant le sujet, ils font ressortir des pointes de jalousie, d'envie, de mal être et même de méchanceté. Rares sont celles qui contredisent le sujet franchement.

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L'autre jour, sur le billet d'une de mes causeuses, les commentaires allaient bon train. Chacune rebondissait sur l'autre, ce qui m'a fait penser à d'autres façons de rebondir, quand les aléas de la vie frappent à votre porte.

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Vous le savez, la femme forte que je suis, a eu quelques années de galère qui l'on obligée à rebondir en dehors de sa condition feutrée dont elle avait l'habitude. Mais il y a eu encore un passage plus difficile que les autres, celui qui a affecté sa vie confortable dans laquelle elle était installée depuis vingt ans et qui plus est ses sentiments. Et là, quand on touche à ses sentiments on la déstabilise au plus profond d'elle-même. Mais comme elle est une battante et qu'elle l'a toujours été, elle est remontée à la surface. Comment allez-vous me dire ?

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Abandonnée à 50 ans, comme un vieux kleenex, elle a eu peur de se retrouver sans rien pouvoir mettre dans sa marmite. Heureusement l'emprunteur de Kleenex, lui avait généreusement abandonné sa part de la maison accompagnée d'une petite pension compensatoire. Mais, un toit sur la tête c'est super, c'est bien, mais les briques cela ne se mangent pas et pour payer les charges d'une maison, il faut se bouger.

 

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et c'est là, où le bat blesse, quand depuis plus de vingt ans on ne travaille plus à l'extérieur et ou toutes les filières bureautiques ont changées, on est obligée de faire  une remise à niveau et celle-ci n'est pas rémunérée puisque l'on a jamais cotisé et pendant ce temps là, il faut vivre et payer ses charges.

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Alors que pensez-vous que Manouedith a fait ? Elle qui avait depuis des années une dame qui lui faisait son repassage. Eh ben ! tout simplement elle s'est adressée à un des tous premiers organismes qui proposent de l'aide à la personne. Avant l'an 2000, ces organismes n'étaient pas encore nombreux. Cela voulait dire aller faire le ménage chez les personnes âgées ou remplacer du personnel dans les maisons bourgeoises de la région. Manouedith a retroussé ses manches et elle a rangé au placard sa fierté et elle y est allée.

 

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Dans un autre billet, je vous raconterai les maisons que Manouedith a fait. Tout ça pour vous dire qu'en ce moment dans la période de chômage dans laquelle nous vivons et qui touche tout le monde. Si vous êtes au bout de vos indemnités et que rien ne s'ouvre à l'horizon, il vous reste cette solution, d'autant plus qu'il n'y a pas de sot métier, mais de sottes gens.

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Les organismes d'aide à la personne se développent de plus en plus ce qui permet aux plus courageux qui ne voient pas ce travail dégradant de sortir la tête de l'eau et de se donner la possibilité de rebondir en attendant mieux. A titre indicatif, je connais des aides ménagères qui travaillent chez plusieurs personnes et qui se font un salaire mensuel un peu plus que le SMIC et d'autres en couple qui vivent tout à fait correctement.

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Oui, ce n'est pas toujours facile, mais dans la vie, rien n'est facile croyez-moi. Parfois, il faut mettre sa fierté de côté et avancer.

 

 

 

 

3 octobre 2014

Lire. Et vous ?

 

Comme vous le savez. J'aime rêver. Un vieux proverbe dit : "Rêver, c'est la seule chose de gratuite", alors profitons-en !

Par dessus tout, j'aime m'évader et pour moi la lecture en est le moyen. La seule période ou je n'ai pas pu lire à mon grand désespoir, c'est la période où j'ai fait une très grosse dépression qui m'a durée plus de trois ans, impossible de me concentrer.

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Quoi de mieux pour s'évader dans d'autres mondes. Je ne sais pas comment c'est pour vous ? Mais pour moi, à chaque fois que je commence un livre et si dès les premières pages j'accroche, c'est parti pour des moments d'intimité très agréable ; j'imagine l'endroit et les protagonistes. Tout au long de ma lecture, je vis le personnage et tout ce qui l'entoure.

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Pas d'endroit particulier pour lire, pas de siège préféré pour vivre ce que je lis. L'important, c'est le calme et la concentration. Si l'intrigue m'absorbe j'arrive à m'isoler du monde dans lequel je suis et plus rien ne compte. C'est pour cela que la lecture  est ma meilleure évasion possible.

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Je suis toujours étonnée quand j'entends : je n'aime pas lire ou je n'ai pas le temps. Sachez que le temps pour tout se prend. Ne pas aimer cela ne veut rien dire ou alors c'est ne pas aimer les rêves, l'imaginaire. Quand on tombe dedans dans l'enfance cela devient vite un virus, pour cela je pense que les parents doivent eux-mêmes en montrer l'exemple. On devrait tous aiguiller nos enfants vers cette distraction en les emmenant très tôt dans les bibliothèques ou en leur achetant de petits comtes et Dieu sait que ce n'est pas le choix qu'il manque dans les librairies. Commencer par leur raconter une histoire chaque soir. Ensuite leur apprendre à ne pas être trop sélectif dans leur choix, sinon ils passent à côté de beaucoup de choses. Pour moi mon premier livre a été "Les Petites filles modèles" de la Comtesse de Ségur, depuis je n'ai jamais arrêté.

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Cet été, lors d'une conversation avec l'un de mes petits fils de 14 ans et l'un de ses amis auxquels je reprochais d'être trop souvent sur la Wii, avec leurs jeux de guerre ; ils m'ont répondu : quoi faire d'autre ? J'avoue avoir été effarée ; et la lecture leur ai-je répondu ! "bof ça sert à rien". Alors là, inutile de vous dire que Manouedith en est restée bouche bée.

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A côté de ça, un autre de mes petits fils lit depuis toujours, mais je le trouve un peu trop branché  sur les livres d'aventures irréelles, qui n'ont rien de littéraire. Je me pose souvent la question : ces jeunes, un jour aimeront-ils et connaîtront-ils aussi les grands auteurs de la littérature française. Vous me direz, c'est mieux que de rien lire du tout.

Difficile de comprendre quand on est d'une autre génération.

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Moi, je suis très hétéroclite dans mes choix. J'aime les romans, les livres d'aventures, les enquêtes policières, les biographies, les livres historiques ; à peu près de tout, mais aussi les beaux romans d'amour.

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Cet été, quand ma belle fille est passée quelques jours avec Théma à son retour de la Côte d'Azur, elle m'a laissé un "pavé" de plus de 600 pages, racontant une enquête policière vue d'après un ami du supposé coupable. Je ne m'ennuie pas depuis que je l'ai commencé, il y a des rebondissements à toutes les pages, inutile de vous dire je n'en perds pas une miette. Ce livre m'emmène sur des chemins que je ne connais pas ; un vrai régal. Je vous le recommande.

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L'inconvénient parfois quand on aime trop la lecture, on se laisse emporter et elle devient la priorité au détriment des taches ménagères journalières. Elle devient très accaparante sans que l'on s'en aperçoive.  Petit mari, lit encore plus que moi. Pour lui il a attrapé le virus à son adolescence avec tous les Jules Verne. Maintenant contrairement à moi, c'est un inconditionnel de la lecture sur la tablette. Moi, en revanche je préfère le contact avec le livre et surtout la possession du livre, parfois, c'est un sacré budget, mais quand on aime on ne compte pas.

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J'ai essayé de nombreuses fois les bibliothèques municipales, mais je n'aime pas avoir un temps donné pour lire le livre que j'emprunte. Je veux être maître du temps que je consacre au livre entamé et ne pas être conditionnée par la date butoir extensible ou pénalisée.

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Lire, c'est très enrichissant à tous les points de vue et si vous restez fidèle à une bibliothèque, cela peut être une activité peu onéreuse. Grâce à la lecture, j'ai beaucoup amélioré mon orthographe, ma grammaire et mes connaissances. Et la cerise sur le gâteau, dans des périodes aussi difficiles que celles que nous vivons actuellement, cela permet de vivre autre chose sans être agressé par les actualités et les faits divers négatifs qui nous entourent.

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Depuis 40 ans, je suis abonnée à France-Loisirs ; tous les trimestres je dépasse la date pour que systématiquement me soit envoyé la sélection. A chaque fois je reçois celle proposée en avant première, elle est variée et je découvre toujours autre chose.

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Et vous, qu'en pensez vous ?

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18 septembre 2014

Pas facile de tenir un blog dans la longévité !

A toutes les périodes de ma vie, il m'a fallu et il me faut encore un moteur pour bien fonctionner. Depuis bientôt 8 ans le moteur "blog" est en marche. Chaque semaine, je publie un billet et j'essaie qu'il soit intéressant pour ceux et celles qui passent par ici.

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Croyez moi, ce n'est pas toujours facile. Parfois comme un écrivain, la page reste blanche. A certaines périodes de l'année les sujets se bousculent au portillon et à d'autres périodes je cherche, je réfléchis longtemps sur le sujet dont je vais vous parler. Je vous assure un vrai travail presque à temps complet. J'essaie de penser à tout, le sujet, la présentation. Il faut faire entre les photos des paragraphes courts sinon je comprends vous zapperez. Il faut que le sujet donne l'envie d'en savoir plus.

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Par exemple, cette semaine, jusque mardi, je ne savais pas ce que j'allais vous raconter et ce matin, j'ai reçu le Livret de mon voyage en Russie. Depuis l'année dernière je m'amuse à faire les récits de nos vacances agrémentés de jolies photos et je les édite, je regrette de ne pas l'avoir fait à chaque retour de nos voyages. Vous savez, on oublie très vite les détails et même les endroits où nous allons. Relire et regarder de temps à autre ces livrets vous procurent une joie immense et à chaque fois, vous revivez ces instants privilégiés.

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Je suis moyennement contente du résultat. En fin de compte, j'ai édité les billets que je vous ai fait partager les semaines précédentes. Me fiant aux polices et à la grandeur habituelle de tous les traitements de texte, le résultat n'est pas celui que j'attendais. Les textes sont mal équilibré par rapport aux photos ; pour une police de 10, j'ai l'impression qu'elle est d'au moins de 12. Je voulais vraiment que le rendu du livret soit comme un livre, donc à réétudier les polices et leur grandeur.

Par souci de perfectionisme, j'ai réclamé chez photo... car j'avais payé cher, eh bien ! j'ai bien fait, je peux corriger mes polices et renvoyer l'album qui me sera remboursé et je pourrai en recommander un autre.

 

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Mais après vous, allez-vous me dire ? Ils se retrouveront sur les brocantes de votre région ? J'ose espérer que non, je les fais avec tellement d'amour. Je souhaiterai qu'après mon départ, mes 10 petits enfants se les partagent pour garder le souvenir d'une grand-mère passionnée et qui aimait les jolies choses. C'est la "généalogiste" qui parle, c'est tellement précieux quand on retrouve des écrits ou des manuscrits qu'ont laissés nos ancêtres.

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Le nombre incalculable de photos que nous avons tous sur notre ordinateur et nos disques durs supplémentaires depuis l'explosion du numérique. Souvent, elles y sont entreposées sans servir à faire des albums et ne servent qu'à encombrer le disque dur. Même classées et répertoriées nous ne savons pas si dans le temps elles se conserveront. Avant, nous avions des albums et des cartons remplis qui suivant certaines époques vieillissaient très mal. Maintenant, je pense que la seule solution qui résistera le plus longtemps ce sont les livres photos. Mais j'avoue c'est quand même un coût.

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  Je vous l'ai déjà dit, à la maison, dans une de mes chambres d'amis, une armoire est remplie d'albums anciens, ma vie entière pour ainsi dire. Si les photos ont vieilli, les albums aussi, à une époque, la photo tenait avec le rabat en cellophane collant, un vrai désastre pour récupérer les photos des années après. 

Depuis déjà une dizaine d'années je réalise ces jolis albums. La décennie précédente, je réalisais des cahiers faits maison, malheureusement les photos couleurs vivent mal, elles passent.  

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Et vous, quel est votre solution ? Etes-vous attachés aux photos ? Ou êtes-vous de ceux ou celles qui ne prennent jamais de photos, je ne parle pas des photos prises avec un smart phone, qui n'ont rien à voir avec la photographie que nous faisons autrement. J'ai remarqué, depuis la facilité de prendre des photos avec le numérique, nous nous appliquons beaucoup moins et nous prenons souvent n'importe quoi, on étudie même plus ses prises de vues, pourquoi faire ? Puisque nous sommes censés faire un tri et ne garder que les meilleurs. Je suppose que les amoureux des photos partageront mes idées.

 

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et maintenant quel sera le billet de la semaine prochaine ?

 

 

28 mars 2013

L'Amitié au-delà de nos frontières.

J'ai toujours aimé écrire. J'ai toujours aimé partager avec les autres, connaître la vie ailleurs. Manouedith est une grande curieuse ! Je peux vous assurer que contrairement à ce que nous pensons la France est un beau pays, on nous envie et on y est bien.

Dans les années 1990, j'ai passé des petites annonces dans des journaux spécialisés en demandant des correspondantes à l'étranger parlant français, pour  développer une amitié sincère, j'avais joins un descriptif de ce que j'aimais et de ce que j'aimerais des personnes qui m'écriraient.

 

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De nombreuses réponses sont arrivées à mon domicile. J'ai fait un tri et j'ai débuté cet échange régulièrement avec 5 ou 6 correspondantes. En quelques mois deux d'entre elles se sont détachées et sont devenues des amies. Une Bulgare : Maria et une japonaise Hiroko.

 

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Maria la Bulgare avait mon âge et elle m'a écrit plus de cinq ans chaque semaine. Elle me décrivait sa vie pas très heureuse dans un pays qui venait de s'ouvrir à peine au monde. Elle avait une fille unique Miléna et Elles parlaient toutes deux le français et Elles rêvaient de notre beau pays qui, à leurs yeux étaient l'eldorado qu'un groupe de politiciens  leurs en avait privé l'accès, en se partageant l'Europe pendant la guerre froide. Malheureusement le destin a voulu qu'elles se retrouvent du mauvais côté de la barrière ; celle qui s'est refermée pendant des années les obligeant à se passer du monde.

 

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Inutile de dire, qu'elles avaient une soif de connaître autrement ce pays où les femmes étaient élégantes, cultivées et raffinées. Telles nous étions à leurs yeux. Notre Histoire de France était passionnante (petite parenthèse, toutes les correspondantes que j'ai eues connaissaient mieux notre histoire que nos jeunes d'aujourd'hui....), où les gens progressaient dans la liberté et ne manquaient de rien.

 

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En Bulgarie, il y a beaucoup de monastères Orthodoxes aussi bien pour les femmes que pour les hommes.

 

Régulièrement, je lui envoyais des colis avec des produits tellement insignifiants pour nous : sucre, farine et même médicaments pour son hyper tension qu'elle avait beaucoup de mal à se procurer dans son pays. Ces colis me coûtaient plus chers en transport que les produits qu'ils contenaient. L'envoi postal était limité à 2kg500, j'avais donc vite fait le tour, parfois j'en envoyais deux ou trois par mois.

 

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chaque année le 1er Mars, Elle m'envoyait une jolie carte avec le symbole du printemps "Martenitsa" ou appelé également "Martisor", ce symbole est pour fêter l'arrivée du printemps,  il existe également en Macédoine, en Grêce, en Serbie, en Roumanie, en Moldavie, en Ukraine du Sud Ouest et à l'Est de la République Tchèque.

 

A cette époque, je portais tout le temps des chapeaux, Maria m'avait demandé de lui en envoyer un que je ne mettais plus, ainsi Elle se sentirait plus parisienne !. Ce que j'ai fait avec joie, je lui en ai fait parvenir deux.

 

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La Pâques Orthodoxe en Bulgarie cette année est le : 5 Mai, on l'appelle également le Velikden.

 

Quant à Hiriko, Elle est arrivée dans ma vie à peu près au même moment. Nos échanges ont été un peu plus compliqués car Elle ne parlait pas français et m'écrivait en anglais, il me fallait avoir l'aide de mes enfants pour lire ses lettres et lui répondre. Nos échanges se limitaient souvent à de très jolies cartes postales m'expliquant leurs coutumes, de photos familiales, d'évènements familiaux. Échanges plus compliqués mais tout aussi intéressants que mes correspondances avec Maria.

 

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Avec Hiriko, nos échanges se sont stoppés nets après le tremblement de terre de Kobé en 1995. J'ai donc supposé qu'Elle avait disparu lors du tremblement de terre.

 

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Le partage des traditions, le repas de mariage se fait en costume local, alors que pour la cérémonie la mariée est en blanc.

 

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Quant à Maria, nos correspondances se sont terminées quand ma vie a changé et que j'ai sombré dans une terrible dépression. Ensuite les années ont passé, je me suis reconstruite et nous nous sommes perdues de vue. Dernièrement, avec les nouveaux moyens de communication, j'ai essayé mais en vain de la retrouver. Je me suis décidée à écrire à l'adresse que j'avais encore et j'ai laissé mon email. Par retour, j'ai eu  la surprise de recevoir une lettre de Miléna sa fille, m'apprenant malheureusement qu'Elle avait été emportée par un cancer en 2006. Miléna m'a proposé de reprendre nos échanges comme avec sa maman, c'est avec plaisir que j'ai accepté, mais rien ne semble plus être comme avec Maria, car mes mails restent souvent sans réponse. 

 

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La madone Bulgare, ici représentée par une paysanne bulgare dans sa maison ; peinte par Vassil Stoilov

 

  

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Pour un de mes anniversaires cette carte avec ces voeux chaleureux et sincères :

Chère Edith, je vous souhaite à vous et à toute la famille, la chaleur, la joie et l'ivresse du printemps. Soyez heureuses, joyeuses et belles ! Maria 

  

A la même époque, et même à partir des années 1985, j'ai soutenu des enfants du tiers monde en Afrique, en Inde et en Asie, à travers l'association "Aide et Action". Nous échangions 2 à 3 fois par an avec le filleul que nous soutenions. Là aussi, merci à mes filles qui étaient mises à contribution comme interprètes d'anglais. Certains échanges se sont arrêtés quand les enfants n'allaient plus à l'école et repris par d'autres jusqu'à ma dépression.

 

 

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En 1998, je suis allée au Vietnam, une de mes filles aussi, Elle y est restée plusieurs mois dans le cadre de ses études de médecine, quand elle est rentrée, je me suis mise à échanger avec la jeune fille qui était son support vietnamien à l'hôpital d'Hanoï et la correspondance a duré plusieurs années, j'ai reçu cette jeune fille en stage en France plusieurs fois, nous étions sa famille française et nous continuons toujours à correspondre et surtout à ne pas se perdre de vue. "Ha"  fait partie de notre famille.

 

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Les échanges d'amitié postale ne datent pas d'aujourd'hui. Sur deux brocantes, il y a quelques années, j'ai retrouvé tout un lot qui se suivait de cartes postales anciennes venant de Turquie et qui relatait une correspondance régulière entre une jeune fille de 12 ans Grecque habitant la Turquie et une jeune picarde du même âge : Marcelle Dagneaux qui habitait Villequin Aumont dans l'Aisne.

 

 

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C'est émouvant, de voir que ces cartes de deux jeunes filles de part et d'autre des frontières se retrouvaient sur des brocantes au bon gré certainement de ceux qui ont vidé une maison. J'ai reconstitué toute la correspondance de 1905 à 1908.  Comme ces années là, les cartes étaient envoyées sans enveloppe, Elle écrivait sur tous les endroits libres, ce n'était pas non plus des romans, mais suffisamment explicite pour revivre certains sentiments échangés entre Dora Moazzo et Marcelle Dagneaux, et c'était assez facile d'imaginer un peu la vie de deux jeunes filles de la belle époque.

  

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Il y a quelques mois, une Internaute Tchèque " Véra", qui visitait en silence régulièrement mon blog, m'a envoyé un message par l'intermédiaire de canalblog, me demandant d'échanger avec Elle. Nous sommes de la même génération, nous aimons les mêmes choses et pour Elle aussi, la France qu'Elle connaît un peu est à ses yeux un très grand pays et Elle admire les femmes françaises.

 

 

 

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Depuis, nous échangeons régulièrement et avec l'outil magique qu'est Skype, nous avons fait connaissance. De longues conversations se sont installées, des moments simples et plein de partage de nos deux pays. Parmi les régions qu'Elle a visité chez nous, Elle a séjourné en Picardie à quelques  kilomètres où nous habitions avant 2007.

 

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Donc, voyez-vous où m'entraine ma passion d'écrire, ma passion du partage, ma passion des échanges. De simples moments qui tissent au jour le jour des toiles d'amitié au-delà des frontières. 

 

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Dans les années 1990 un des plus grands ponts de l'Europe "Le Pont de l'Amitié" qui rattache la Bulgarie à la Roumanie. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 janvier 2013

Les Bonnes résolutions 2013

Quand la nouvelle année s'ouvre devant nous. Que faisons-nous ?

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Le bilan de l'année qui vient de se terminer. Que souhaiterions-nous changer pour la nouvelle année ? Alors, c'est là qu'interviennent les bonnes résolutions et tous les souhaits que nous avons en nous.

 

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Il y a les souhaits facile à réaliser, ceux un peu plus difficiles que l'on voudrait bien, mais que nous abandonnerons très vite. Il y a aussi ceux qui ne dépendent pas de nous tout seul et il y a aussi les pieux mensonges formulés par ceux qui sont au sommet et qui s'arrangent avec de belles phrases bien enrobées pour nous faire avaler de grosses couleuvres.

 

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Alors, avec tout cela que devons nous faire ?

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Pour ma part, j'ai décidé d'éviter de sortir mon porte-monnaie, mon chéquier ou ma carte bleue pour des futilités et des inutilités, (choses attractives un tout petit moment) et réduire au maximum mes achats afin de ne pas entretenir ce monde de consommation qui nous entoure et qui va droit nous emmener vers sa perte. Je souhaite revenir à des plaisirs simples et profiter de tous ces petits riens qui font le bonheur de tous les jours. 

 

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Pourquoi cette décision matérialiste allez-vous me dire ? Tout simplement, après une conversation avec plusieurs jeunes de 40 ans.

 

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A la question : "serais-tu prêt à te passer de : ton téléphone portable, de ta plaquette et de tout ce qui n'existait pas il n'y a seulement que 10 ans. Serais-tu prêt à réduire tes transports, à faire du covoiturage sur un long trajet (nous, nous le faisons) du covoiturage pour aller travailler." Prendre ton pédibus pour te déplacer dans des endroits pas très éloignés.

Tous à l'unanimité m'ont répondu : NON

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A la seconde question : " Un jour, il est possible que l'on soit obligé de revenir un peu en arrière, moins d'essence, moins de loisirs, moins d'argent, en un mot moins de ci, moins de ça." Et si on arrivait à une époque ou l'on soit obligé de restreindre tout comme pendant la guerre ?

Tous à l'unanimité m'ont répondu : C'est impossible, cela ne peut pas arriver, cela n'arrivera jamais.

 

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Je vous assure, j'ai été ébahie par la certitude avec laquelle ils y croient, alors que tout nous laisse à penser que nous sommes justement à un moment ou tout pourrait encore arriver. C'est donc pour ça que j'ai pris cette décision.

 

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Il est vrai, que ma génération est de celle qui a été élevée par ceux et celles qui avaient vécu les deux dernières guerres sur le territoire français. Nos parents et nos grands-parents, nous ont appris depuis le plus jeune âge à ne rien gâcher et à nous contenter de petits riens. Alors, je pense peut être à tort que pour nous des situations extrêmes seraient plus faciles à vivre que pour eux.

 

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Néanmoins, je vous avoue, j'ai été très étonnée par leurs réponses qui pourtant  émanaient de personnes intelligentes, qui ont fait des études et qui tous appartiennent au français moyen. 

 

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Bien évidemment je ne referai pas le monde alors je fais le voeux que ce soit eux qui aient raison.......

 

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Manouedith et ses passions
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