Si VERSAILLES m'était conté ! Versailles et moi.
En Mars 2025, j'ai décidé que nous irions nous balader à Versailles et nous y logerons environ une semaine.
Ah ! Versailles, tout une histoire pour moi. « Si Versailles nous était conté » !
J'avais environ 9 ans quand mes parents m'ont emmenée visiter le château et les jardins pour la première fois..
En 1953, au pensionnat nous commencions à parler « châteaux ». Chaque jeudi pour nous rendre sur la Terrasse, nous passions devant celui de Saint Germain en Laye. Là, où Louis XIV avait habité avant la construction de son palais.
Du plus loin que je me souvienne ces belles demeures me sont familières. Paul, le cousin germain de maman et son épouse m’ont fait découvrir quand j’avais à peine 10 ans, ceux de : Compiègne, Pierrefonds, Chantilly et bien d’autres,. C'est certainement pour cela que je les aime autant et que je me suis toujours intéressée à l’Histoire de la France.
Quelques années plus tard le château de Versailles s’inscrira dans mes souvenirs pour toujours. C'est au château que j'y ai rencontré le papa de deux de mes filles et ce n'était pas une rencontre fortuite.
En 1962, je travaillais comme dactylo dans l'entreprise d'électricité qui à l'époque, est chargée d'électrifier une grande partie des châteaux de France et autres lieux célèbres. Oui Versailles n'a eu la fée électricité que cette année-là. Nous étions plusieurs jeunes femmes rattachées au bureau d'études pour dactylographier : mémoires, devis et factures. Nous avions des machines semi-électrique Japy ; notre chef Madame Lef... avait la première machine à boule IBM entièrement électrique. Au fur et à mesure les Japy furent remplacées par des électriques et après par des IBM.
Pour clôturer le chantier, l’ingénieur en chef, nous a tous réunis dans les entrailles de ce palais pour visiter et réceptionner nos travaux. Le soir nous devions nous retrouver dans un grand restaurant pour fêter dignement l’évènement. Chacune de nous pouvait amener son conjoint. Une d’entre elles n’avait pas de conjoint, mais elle est venue accompagnée de son fils, un beau jeune homme d’une vingtaine d’années. Evidemment au restaurant il était placé à côté de moi. Le hasard a voulu que cette soirée soit décisive dans ma vie, puisqu’un an après nous nous sommes mariés.
Depuis longtemps, j’ai l’envie d’y retourner une dernière fois. Ce sera fait je l’espère au printemps prochain. En attendant je me suis penchée sur la question et j’ai trouvé d’autres lieux pour occuper notre semaine. Tout d’abord un hébergement à 10 minutes à pied des jardins. Versailles, est aussi une ville historique agréable à visiter, il paraît que le Musée Lambinet retrace l’histoire de la ville, et présente des collections permanentes et des expositions temporaires, il se situe dans un hôtel particulier du XVIIIème siècle. Ensuite,
Nous irons un peu plus loin et nous consacrerons une journée à la jolie demeure de Madame de Maintenon au bord de l’Eure. Qui se souvient de cette Maîtresse puis épouse secrète de Louis XIV ? Mais aussi gouvernante de ses enfants naturels, qu’il a eu avec Madame de Montespan.
Un bel après-midi en perspective.
Le jour suivant, c’est à l’opposé du département de l’Eure et Loir que nous nous dirigerons pour visiter un autre château : Rambouillet et son incontournable laiterie de la Reine et sa chaumière aux coquillages.
Rambouillet ancienne résidence royale, impériale et présidentielle entourée d’un parc de 980 hectares et dont une partie est classée aux monuments historiques. Une autre belle journée nous attend.
J’ai toujours aimé la toile de Jouy, cette étoffe de coton dite « indienne » sur laquelle sont représentés des personnages avec décors et paysages. Elle est intemporelle. Depuis toujours elle est présente chez moi. Dans toutes mes maisons, j’ai eu au moins une pièce garnie de ce tissu indémodable et à chaque fois de couleur différente. Les doubles rideaux actuels de ma chambre d’amis 1900, sont en toile de Jouy aux motifs verts. C’est au XVIIIème siècle en 1760, que Christophe-Philippe Oberkampf fonda une manufacture à Jouy-en-Josas, pas très loin de Versailles. Très vite, celle-ci devint l’une des plus importantes « indiènneries » de l’époque. Nous irons donc la visiter.
Et nous terminerons ce programme bien étudié par la visite d’une autre manufacture, celle de porcelaine de Sèvres . Ainsi nous aurons évolué toute la semaine dans une ambiance XVIIIème siècle. Et XVIIème siècle bien prononcé.
J’aime beaucoup l’élégance et le raffinement du XVIIIème siècle. Si ma bourse me l’avait permise, j’aurais aimé me meubler comme à cette époque ou tout au moins m’en inspirer largement. Ne dit-on pas que c’est le siècle des « lumières » ce terme qui désigne le mouvement culturel et philosophique qui dominait l’Europe mais surtout la France. Faute de moyens dès mes vingt ans j’ai opté pour le mobilier du XIXème siècle encore présent dans ma famille et très facilement chez les brocanteurs des années 1960 à des prix plus que raisonnables, Mélangés à des touches et des peintures contemporaines, mes intérieurs ont toujours été agréables à vivre et surtout très différents de ceux qui suivent les modes. Ce qui m’amuse toujours quand on me dit : « c’est ringard chez toi » Alors mes maisons ont toujours été ringardes aux yeux des autres. Mais au moins elles ont toutes eues une âme et elles ne ressemblaient pas à ceux de l’appartement du dessus ou du dessous. Puisque la mode du XXIème siècle est au recyclage pour tout, soit disant pour le bien de la planète ; je suis enfin à la mode. Depuis le premier jour de ma vie de femme, j’ai toujours relooké et donné une seconde vie aux meubles anciens. Pour moi, cela fait parti de mon Art de Vivre. J’étais donc à la mode bien avant les autres.