Cluses - Plâteau d'Assy et ses églises des années 1930
Notre seconde sortie avec la Pastorale du Tourisme et l'Office du Valromey-Retord, a des airs de vacances. Munis de notre pique-nique, nous embarquons sur la place du village de Champagne en Valromey à bord d'un grand car touristique qui nous rappelle le temps des excursions. Je précise que notre département est voisin de celui des grandes vacances.
Une journée complète pour partager la beauté de la nature, tout en visitant deux églises célèbres à l'architecture des années 1930-1940 ; sans oublier de nous replonger dans le savoir faire français et remonter le temps dans la vallée de l'Arve en visitant le Musée de l'horlogerie et du décolletage à Cluses.
L'Arve boueuse descend de la montagne
Pour ceux et celles qui comme moi, ne savent pas ce qu'est "le décolletage", un petit tour par Wikipédia et l'on apprend que c'est ce qui désigne un domaine de la fabrication des pièces (vis, écrous, axes, pignons etc....) qui sont usinées avec précision, par enlèvement de matière à partir de barres de métal à l'aide d'outils coupants. Ces pièces sont petites, moyennes ou grandes toutes travaillées sur des tours automatiques conventionnels (à cames) et maintenant à commande numérique.
A savoir, qu'à Cluses le lycée professionnel "Paul Brechet" prépare chaque année une promotion pour le baccalauréat professionnel en section "décolletage" et également un CAP pour la même discipline.
Simple petite parenthèse pour que vous puissiez avoir un aperçu d'un règlement de l'époque !!!
La seconde partie de ce Musée régional, nous fait remonter le temps en découvrant l'évolution de l'horlogerie à partir de ce tout premier réveil matin que l'on trouve dans les milieux monastiques du XIIème siècle.
Avec la multiplication des offices religieux nocturnes, les couvents devaient, en effet disposer d'un système de réveil autonome en espérant que la la flamme ne s'éteigne pas dans la nuit.
C'est au XVIIIème siècle, que Claude Joseph Ballaloud issu d'une famille d'horloger de la région de Cluses se rend au début des années 1710 en Bavière pour perfectionner son art. En rentrant chez lui en 1720, il transmet son savoir aux paysans et les forme à la fabrication de petites pièces d'horlogerie qui seront revendues aux fabriques de la Suisse voisine. Cette nouvelle activité leur procure un revenu d'appoint qui complète leur travail agricole. Un nouveau métier est né et se transmettra de génération en génération.
En 1848, est fondée l'école Royale d'horlogerie de Cluses, par décret royal signé le 31 mars 1848 par Charles-Albert de Piémont et Sardaigne (ne pas oublier qu'à cette époque la Savoie n'était pas française). La qualité de son enseignement procure à l'école une notoriété internationale. Devenue Impériale, elle sera la pépinière d'excellents horlogers et plus tard de remarquables décolleteurs.
Reproduction d'une salle de classe d'horlogerie.
Le Musée, nous emmène dans un voyage à travers cinq siècles de la Renaissance à nos jours. C'est vers 1500 qu'apparaissent "les montrées" suspendues au cou suivi de celles à gousset de nos grands-pères, que chacun d'entre nous possède en souvenir. Au fil du temps, la montre objet de précision évolue et par les explications de notre guide, nous comprenons mieux le "tic tac" qui remplit notre vie. A chaque époque sa montre, qui peut aller du simple bracelet à la mode aux prestigieuses montres bijoux. Néanmoins Mesdames, il faut savoir qu'une montre, même la plus belle qu'elle soit, ne se porte jamais lors d'une grande soirée si nous sommes en robe longue.(car le temps s'arrête l'espace d'une fête !).
Mon prochain billet, vous parlera des deux églises célèbres de Savoie et leur histoire : Notre Dame des Alpes au Fayet et Notre Dame de toutes les grâces du Plateau d'Assy.
Mes sources : Mon oreille attentive au Guide du Musée de l'horlogerie et du décolletage, Internet et le dépliant distribué au Musée.