Le coloriage un Art à part entière.
Comme tous les enfants du monde, quand j’étais petite j’aimais colorier. Quand est arrivé l’adolescence, je me suis essayée aux portraits, sans jamais être très convaincante.
J’ai toujours admiré ceux et celles qui peignaient. Je les enviais d’avoir ce talent. J’aurais tellement voulu faire comme eux. Je ne sais pas pourquoi la peinture me fait peur. Es-ce le manque de confiance en moi, qui m’a toujours fait douter et qui se traduit comme ça ?
Pourtant dans mes gènes, j’ai un côté artiste, j’en suis convaincue. Sinon depuis l’enfance, je n’aurai pas toujours été attirée par les travaux manuels. Mon grand-père maternel était ferronnier d’art. Je me souviens dans les années 1950/1960 il réalisait de superbes portes en fer forgé, des rampes d’escalier, des séparations de salon et beaucoup d’autres choses. Je le vois encore l’hiver à sa table de dessin réaliser des croquis pour les commandes qu’on lui faisait. Dans les années 1930, il s’est souvent inspiré de l’Art Déco.
Mon autre grand-père dont je ne connaissais rien ; lui aussi était un artiste, je l’apprendrai au cours de mes recherches généalogiques. Il a même fait les beaux arts au début du XXème siècle. Il m’est arrivée de retrouver plusieurs cousines qui m’ont appris qu’il peignait et même qu’il sculptait. L’une d’entre-elle m’a dit qu’il se disait dans la famille, que parfois il payait son docteur avec l’une de ses croûtes ! Une de ses filles, donc une de mes tantes peignait également.
Alors, il est normal que quelques restants familiaux ressortent en moi. J’ai eu dans toute ma vie, différentes périodes artistiques ; voir le début de mon blog. Après les collages, j’ai découvert : le coloriage. Ne croyez pas que c’est facile. En réalité le coloriage pour adulte c’est tout un art. Il faut avoir du goût, savoir associer les couleurs avec harmonie et surtout avoir beaucoup de patience.
Cela fait maintenant plus de deux ans que je me suis lancée dans les livres spécialisés de haut niveau. J’ai découvert sur Internet plusieurs éditrices qui réalisaient des livres, qui une fois terminés, sont dignes de figurer dans une bibliothèque familiale.
Quand je fais quelque chose, j’aime le faire avec un but final. Je n’aime pas commencer sans savoir pourquoi je le fais et pour qui. J’aime également particulièrement transmettre. Etant donné mon âge avancé ; un jour j’ai eu l’idée de réaliser un livre pour chacune de mes petites filles, je pensais que plus tard, lorsque je ne serai plus, elle pourrait l’ouvrir et l’admirer en pensant à la grand-mère que j’ai été ! Malheureusement, avec trois d’entre elles, mes liens ne sont pas très forts, il faut dire que pour cela, il aurait fallu que les parents soient plus souvent bienveillants envers moi, ce qui n’a pas toujours été le cas. Pourtant, comme pour tous les autres, ils ont souvent passé des moments de vacances chez nous.
Pour les deux premiers livres, j’ai mis 18 mois pour les réaliser, l’un représentait la beauté des fleurs : The Flower Year, édité par l’anglaise Leila Duly. Le second plus ludique de Johanna Basford : Mes mondes rêvés. Si vous saviez tout l’amour que j’ai mis dans ces livres, chaque jour quand je m’installais à mon bureau, ou dans la nature au pied de mes étangs du Valromey, je pensais à celle pour lequel ce livre était destiné, je la revoyais petite, adolescente et maintenant j’imaginais la jeune femme qu’elle devenait chaque jour avec ses joies et ses peines.
Le second livre était pour la petite fille devenue en 2023 une jeune maman. J’avais voulu qu’il soit plus léger que celui pour sa sœur. Il est parti vers sa destination il y a un mois pour qu’elle puisse le découvrir le jour de Noël. Comme pour le premier, il renferme tout l’amour que j’ai pour mes petits enfants.
A la fête des mères de 2023, j’ai reçu un superbe livre encore plus difficile à réaliser que les deux premiers, il représente des tableaux du célèbre Alphons Mucha, l’artiste phare de l’Art nouveau. Inutile de vous dire que celui-ci sera mon chef d’œuvre quand il sera terminé, s’il l’est un jour, car malheureusement, deux jours après l’avoir reçu, il a été entaché par de graves histoires familiales.
A Noël dernier, un nouveau livre a été déposé dans mon soulier : Les saisons du Japon, un coloriage zen et haïkus. Là aussi une œuvre pleine de poésie à colorier et à méditer, d’une délicatesse qui augmente la difficulté ; édité par une française Nancy Péria qui s’est inspirée des plus grands maîtres japonais Bashö, Issa et Buson pour que nous puissions vivre toute la beauté des saisons nippones. Des poèmes accompagnés en toute légèreté par les illustrations à colorier, riches de détails. Une invitation au voyage, à la détente et à la méditation.
Alors voyez-vous, quand on se lance dans l’art du coloriage, on ne s’attend pas à rentrer dans de nouvelles cultures ou à découvrir d’anciens artistes mondialement connus. Car il est important avant de commencer, de s’instruire sur le personnage ou la culture d’ailleurs que nous emmène sans le vouloir l’auteur de chacun de ces livres. D’autres vous font découvrir également la botanique comme dans le troisième de mes livres que j’ai commencé toujours de Leila Duly : Beautiful Planet.
Je confirme l’Art du Coloriage peut être aussi très enrichissant à tous les points de vue. Mais si vous saviez comme il fait du bien. On se détend et on lâche prise et croyez-moi dans le monde que nous vivons actuellement c’est très agréable et ça fait du bien.