Il n'y a pas de sot métier mais...
Il y a des internautes que j'appelle "mes causeuses" et que j'aime suivre au jour le jour. Certaines ont le courage de mettre chaque jour un petit billet et cela dure depuis des années, j'en ai connu d'autres, qui chaque semaine avaient rendez-vous avec nous. ; au bout de 8 ans elles se sont arrêtées, certainement que d'autres chemins se sont ouverts à Elles. Mais il faut avouer elles nous manquent. En disant cela, je pense particulièrement à Liaht.
et je lui dédie toutes les photos qui suivront.
Sans pour cela s'être dévoilée outre mesure, depuis le temps on arrive à connaître le caractère de nos causeuses, leurs habitudes et leurs passions. Mais ce qui est aussi très édifiant, ce sont les commentaires et là, soit ils sont banals et ne portent pas à conséquence, soit ils sont brossés dans le sens du poil, on voit nettement que c'est pour faire plaisir, un tant soit peu parfois hypocrite et pour d'autres suivant le sujet, ils font ressortir des pointes de jalousie, d'envie, de mal être et même de méchanceté. Rares sont celles qui contredisent le sujet franchement.
L'autre jour, sur le billet d'une de mes causeuses, les commentaires allaient bon train. Chacune rebondissait sur l'autre, ce qui m'a fait penser à d'autres façons de rebondir, quand les aléas de la vie frappent à votre porte.
Vous le savez, la femme forte que je suis, a eu quelques années de galère qui l'on obligée à rebondir en dehors de sa condition feutrée dont elle avait l'habitude. Mais il y a eu encore un passage plus difficile que les autres, celui qui a affecté sa vie confortable dans laquelle elle était installée depuis vingt ans et qui plus est ses sentiments. Et là, quand on touche à ses sentiments on la déstabilise au plus profond d'elle-même. Mais comme elle est une battante et qu'elle l'a toujours été, elle est remontée à la surface. Comment allez-vous me dire ?
Abandonnée à 50 ans, comme un vieux kleenex, elle a eu peur de se retrouver sans rien pouvoir mettre dans sa marmite. Heureusement l'emprunteur de Kleenex, lui avait généreusement abandonné sa part de la maison accompagnée d'une petite pension compensatoire. Mais, un toit sur la tête c'est super, c'est bien, mais les briques cela ne se mangent pas et pour payer les charges d'une maison, il faut se bouger.
et c'est là, où le bat blesse, quand depuis plus de vingt ans on ne travaille plus à l'extérieur et ou toutes les filières bureautiques ont changées, on est obligée de faire une remise à niveau et celle-ci n'est pas rémunérée puisque l'on a jamais cotisé et pendant ce temps là, il faut vivre et payer ses charges.
Alors que pensez-vous que Manouedith a fait ? Elle qui avait depuis des années une dame qui lui faisait son repassage. Eh ben ! tout simplement elle s'est adressée à un des tous premiers organismes qui proposent de l'aide à la personne. Avant l'an 2000, ces organismes n'étaient pas encore nombreux. Cela voulait dire aller faire le ménage chez les personnes âgées ou remplacer du personnel dans les maisons bourgeoises de la région. Manouedith a retroussé ses manches et elle a rangé au placard sa fierté et elle y est allée.
Dans un autre billet, je vous raconterai les maisons que Manouedith a fait. Tout ça pour vous dire qu'en ce moment dans la période de chômage dans laquelle nous vivons et qui touche tout le monde. Si vous êtes au bout de vos indemnités et que rien ne s'ouvre à l'horizon, il vous reste cette solution, d'autant plus qu'il n'y a pas de sot métier, mais de sottes gens.
Les organismes d'aide à la personne se développent de plus en plus ce qui permet aux plus courageux qui ne voient pas ce travail dégradant de sortir la tête de l'eau et de se donner la possibilité de rebondir en attendant mieux. A titre indicatif, je connais des aides ménagères qui travaillent chez plusieurs personnes et qui se font un salaire mensuel un peu plus que le SMIC et d'autres en couple qui vivent tout à fait correctement.
Oui, ce n'est pas toujours facile, mais dans la vie, rien n'est facile croyez-moi. Parfois, il faut mettre sa fierté de côté et avancer.