ODE à mes amies les Vaches.
Il y a très longtemps, j'ai ouvert ce blog, j'ai eu mes heures de gloire pendant plusieurs années, certains de mes billets ont même eu un grand succès, j'ai encore des sujets qui succitent de nouveaux commentaires après 10 ans de parution. Mais au bout de bientôt 15 ans, les blogs sont remplacés petit à petit par d'autres réseaux sociaux. Certains blogueurs, sont encore visités et donnent l'apparence d' avoir beaucoup d'admirateurs, parce qu'ils répondent à chaque fois à ceux ou celles qui passent chez eux. Pour avoir du monde, il faut aller visiter régulièrement de nombreux blogs. Moi, il y a longtemps que je n'y vais plus, donc je ne me plains pas que mes commentaires ne soient plus aussi nombreux. Jamais je n'ai couru après eux. Le plaisir d'écrire l'a emporté et si j'alimente toujours celui-ci c'est par besoin de parler, il y aura toujours quelqu'un qui s'arêtera pour m'écouter.. Alors aujourd'hui, j'ai choisi un sujet banal que tout le monde connaît, et qui malheureusement terminent souvent dans notre assiette. Pourtant, avant cela, elles sont nos premières nourricières ; qui n'a pas bu dans son enfance le bol de lait qu'elles nous donnent ? Mais personne ne se pose de question sur ce mammifère domestique énigmatique.
Du plus loin que je me souvienne, je me suis toujours posée des questions à leur sujet. Elles ont une bouille sympathique, dérangeante quelque part. On a l'impression qu'elles nous interrogent. Elles regardent passer les trains. Quand on se promène dans la campagne, elles n'ont pas peur de nous, elles viennent même nous solliciter au ras de leur clôture.
Elles sont toujours en groupe et se déplacent ensemble toujours dans la même direction. Elles illuminent nos campagnes.
En ce début de printemps, elles sortent avec leurs petits dans les prés voisins. Dans notre région de moyennes montagnes elles ne sont pas encore montées en estive. Quand elles partent paturer plus loin, nous les accompagnons. Dans certains endroits c'est une tradition festive, la première qui mène le troupeau est pavoisée de fleurs ou de cloches. Le monde rural a ses rites et ses coûtumes.
J'ai assisté à plusieurs tétés de leur veau, je suis toujours impressionnée par la façon dont elles se laissent faire en restant calme, malgré les coups de tête intempestifs de son petit, qui parfois a du mal à attraper la tétine.
Le monde animal, quand on sait le regarder nous donnent des leçons.
Quand nous les quittons pour poursuivre notre chemin. Nous restons perplexe sur le sort qui les attend ! Sommes-nous obligés de manger de la viande ? Il y a bien longtemps que j'ai sérieusement diminué ma consommation. Comme beaucoup, quand mon beefteack hebdomadaire est dans mon assiette, je repousse au plus loin de mon esprit tout ce qu'il peut se passer avant ; c'est tellemeent plus simple. Pourtant je ne suis pas insensible à leur sort. J'aime les vaches.
Les balades campagnardes se poursuivent quand le temps le permet. Mais il faut dire que ce printemps réserve trop de mauvais jours, les grandes randonnées sont plutôt boueuses dans certains endroits. Par chez nous, nos canyons n'ont jamais été aussi beaux. Je terminerai par quelques photos de nos magnifiques gorges de Thurignin, pour vous donner l'envie d'aller vous promener, car je suis certaine que dans vos régions, vous avez aussi de beaux endroits.
A bientôt.