Voyages - Le partage des cultures
Pour moi, quand je visite d'autres pays, j'aime partager avec ceux qui les représentent et ne pas jouer au voyeurisme et consommer sans comprendre la vie du pays .
J'ai commencé à voyager à partir des années 1980. La première fois que j'ai pris l'avion, c'est au départ du Tillé à Beauvais, sur un avion à hélices qui nous emmenait passer une journée à Jersey.
Je n'étais pas très fière, car au-dessus de la Manche ça tanguait sérieusement, en plus le beau temps n'était pas au rendez-vous.
Le premier grand voyage beaucoup plus sérieux c'est en 1983, quand Chrystel et moi nous nous sommes envolées d'Orly pour Rio de Janeiro sur une boeing 747, pour aller rejoindre mon mari qui travaillait là-bas. Aucune comparaison avec l'avion à hélices de Jersey.
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Quelque temps après le retour de mon mari en France. J'ai eu envie de reprendre l'avion et de retrouver des similitudes portugaises. Pendant un an, j'ai préparé un voyage d'une semaine sur l'île de Madère. C'est donc cette fois ci sur un boeing 727 que nous nous sommes envolés pour Funchal le 3 juin 1985.
Madère est une très jolie île portuguaise dans l'Atlantique que je vous conseille de visiter au printemps. Ne dit-on pas, qu'elle ressemble à un jardin de fleurs posé sur la mer.
Depuis longtemps, j'avaie envie de connaître l'Est Asiatique. Dans les années 1980, la Thaïlande n'était pas encore très fréquentée, c'était un des seuls pays ouvert au tourisme. Le lendemain de Noël 1987, nous nous y envolions pour ce lointain pays. A cette époque c'était une destination qui revenait pas trop cher.
Le circuit s'appelait : "Pagodes et Tribus". C'était mon premier grand circuit de 15 jours, qui allait me faire découvrir d'autres coutumes, d'autres vies et m'apporterait beaucoup de dépaysement ; j'allais vraiment voir un autre monde. Dès notre arrivée, j'ai sympathisé avec notre guide parlant français : "Pomponette", souvent je me suis rapprochée d'elle pour en savoir plus sur son pays et partager le mien.
Quand je suis rentrée en France. A l'aide de cartes postales j'ai confectionné un album des plus jolis endroits français et le samedi suivant, je me suis rendue à l'aéroport Charles de Gaule au départ des voyageurs pour la Thaïlande, j'ai recherché l'agence de voyages qui proposait le circuit que nous avions fait et j'ai remis à un voyageur mon petit cadeau pour qu'il le donne à l'arrivée au responsable de son circuit et le fasse suivre à Pomponette. C'est à partir de ce voyage, que j'ai réalisé les échanges enrichissants que nous pourrions faire avec nos guides parlant français.
A l'avenir je garderai donc contact avec tous ces guides qui jalonneront mes voyages. Un simple petit mot chaque année au 1er janvier, des réponses en retour ne nous fons pas perdre le fil et sait-on jamais....
En 1988, ma banque a organisé un voyage en Turquie, je m'y suis inscrite avec une amie sans me douter que 22 ans après j'aurais encore des échanges avec "Halit". Pendant une semaine, nous avons partagé nos cultures et l'année suivante il est venu passer quelques jours à la maison et à mes trois derniers voyages en Turquie il était là pour m'encadrer ou me faire faire découvrir son pays.
22 ans après !
quand nous avons fait escale à Istambul, un de ses amis nous a emmené visiter des lieux insolites et déjeuner dans un grand restaurant panoramique . Avec les moyens modernes de nos jours c'est assez facile de garder le fil et de savoir ce que nous devenons, merci facebook.
Pamukkale
Il y a eu Isaac, au Mexique en 1993, revu en 1998. José, au second voyage au Brésil. Ann, au Vietnam. Kong, en Chine, sans oublier Bun, au Cambodge et bien d'autres....
Bun, au Cambodge m'avait beaucoup touché. Son pays n'était ouvert au tourisme que depuis 4 ans. Les atrocités que tous les intellectuels et les porteurs de lunettes avaient subies étaient encore présentes dans son coeur et dans celui des cambodgiens. Il avait besoin d'en parler et de nous raconter ce que lui et sa famille avaient vécu.
J'ai été une oreille très attentive, j'avais l'impression d'entendre mon grand-père qui ne pouvait pas s'empécher de nous raconter tout le temps "sa guerre de 1914" ; tout comme Bun on sentait l'Amour de son pays à travers les malheurs qui les avaient fait tant souffrir. Comme si Bun voulait nous rappeler ce génocide des temps modernes.
Chaque année, j'ai appris à connaître un peu plus sa famille. Sa femme "Kiribo", son fils "Sinaro". Aux derniers voeux, il m'a annoncé ses vacances en France en juin prochain. C'est donc avec plaisir que 13 ans après notre première rencontre, à mon tour je vais lui faire découvrir ma région. Son séjour en France est programmé pour tout le mois de juin. Après avoir été à Toulouse, Montpellier, La Rochelle il terminera avec Kiribo son séjour par la visite de la région Rhône Alpes.
Nous sommes vraiment ravis de leur visite chez nous, nous allons pouvoir partager nos deux cultures et apprendre à nous connaître.
Et vous, quand vous vous promenez à travers le monde ; essayez-vous d'en apprendre encore plus avec ceux qui vous font partager leur pays ?