Un dimanche d'un col à un autre : La Madeleine et L'Iseran
Par un dimanche de fin d’été où partout sur le territoire français sévit la canicule. Nous, nous sommes allés rechercher la fraîcheur sur les sommets dans notre belle région des Alpes françaises. Notre point de départ et d’arrivée : Pralognan la Vanoise.
Direction le col de la Madeleine.
Autrefois nommé : Col de la colombe, le nom « Madeleine » viendrait d’un hospice (une maladerie) construit par les moines Cordeliers de la Chambre. Ce nom, pourrait également s’expliquer par la présence de la chapelle dédiée à Marie-Madeleine, patronne des voyageurs. Dressée au col afin d’effectuer son franchissement sous les meilleurs auspices ; elle fut détruite partiellement pendant la révolution française.
Le Fort Marie-Thérèse ou plutôt : La Redoute Marie-Thérèse.
Il se trouve à 1239 m dans un village de la Maurienne : Avrieux. Il fait parti des cinqs forts (Marie-Christine, Charles-Albert, Charles-Félix, Victor-Emmanuel) de la barrière de l’Esseillon, situé en Haute Maurienne. Cet ensemble fortifié a été construit par le Royaume de Sardaigne au début du XIXème siècle sur la route du col du Mont Cenis, alors principale voie de passage des Alpes occidentales.
Bonneval sur Arc
En Haute Maurienne, tout au bout de la vallée de l’Arc se trouve un joli village ancien fait de pierres et de lauzes. Pas d’autre passage pour se rendre au col de Liseran.
La première fois que j’ai découvert cette merveille, c’est il y a environ 15 ans, c’était la première fois que je me rendais au ski (sans en faire). C’est aussi nos premières vacances d’hiver petit mari et moi. C’est aussi face à ces panoramas grandioses qu’il a demandé ma main. Que de beaux souvenirs cet hiver là.
Nous y sommes retournés quelques étés plus loin. Dans ce village, il y a un petit restaurant à la décoration des années 1950, désuet et plein de charme. Nous nous sommes promenés une fois de plus dans ces vieilles ruelles pavées. La plupart des maisons sont toujours aussi belles ; mais, nous avons été un peu déçus par le manque d’entretien des espaces communaux, beaucoup de mauvaises herbes et d’orties dans les venelles. Je veux bien et je suis pour que l’on emploie plus de produits chimiques pour les faire mourir, que les produits « bio » ne soient pas toujours très efficaces ; mais la binette ça existe toujours ainsi que l’huile de coude. Les massifs de fleurs sont tous fanés envahis par les mauvaises herbes. Dommage, pour un si beau village au charme fou.
Heureusement les petits restaurants et le salon de thé sont fleuris et entretenus, néanmoins, je vous laisse admirer mes photos, j’ai évité les petits endroits négligés.
Une fois le village traversé, plus nous montons, plus nous découvrons des paysages de plus en plus arides et de toute beauté, l’alchimie avec les nuages gris est superbe. Quand nous le pouvons, nous nous arrêtons, il y a toujours un endroit magique que je veux immortaliser. Pas toujours drôle de se promener avec une passionnée de photographie.
Col de Liseran.
En arrivant au col de Liseran, nous sommes à 2770 m, un petit vent frisquet nous surprend, ce qui nous change de la canicule d’en bas. Il y a quelques voitures sur le parking et beaucoup de motos avec des touristes allemands peu disciplinés qui s’arrêtent n’importe où.
Dans cet endroit magique : Notre Dame de Toute-Prudence, malheureusement souvent fermée, cette chapelle a été construite en 1939. Le col de Liseran, est le plus haut col routier de toutes les Alpes et de France et reste aussi un haut lieu du tour de France cycliste et nous sommes toujours dans le parc de la Vanoise.
En reprenant la route, nous redescendons vers Val d’Isère, station hivernale très connue avec de grands immeubles modernes sans aucun charme. Je sais, je suis chauvine Pralognan c’est beaucoup mieux. Mais il faut savoir ce que l’on veut. Soit, de nombreuses pistes enneigées, pour s’éclater l’hiver et faire la fête dans la station, ou Pralognan, sa vie plus calme et familiale dans un endroit protégé ? Le samedi suivant il neigeait au col du Liseran.
Un dimanche génial avec pique nique dans un endroit charmant ; mais quand on additionne on est surpris d’avoir parcouru 244 kilomètres pour boucler la boucle, mais tellement heureux de ce bonheur simple.
je me suis aidée d'Internet pour certaines précisions historiques, sinon photos et textes sont de moi.