Vous le savez j'aime les jolies tables, je prends mes idées partout où je passe. Même dans les châteaux que je visite. J'adore les châteaux.

Chambord

Cheverny

Chez Ephrusie de Rothschild

A Saint Pétersbourg

Vous avez vu la vaisselle en porcelaine de Sèvres chez le Tsar

La cuisine de Talcy

La Salle à Manger de Talcy

ce sont des cloches argentées comme celle-ci que j'aimerais trouver en brocante.

USSE

VILLANDRY

Et je terminerai par la table de la Reine des Bonnes Manières

Je me suis inscrite à ce concours, allez me rendre visite et m'encourager.

http://leblogdecodumois.blogs.marieclairemaison.com/archive/2009/01/21/candidate-n-166-le-blog-manouedith-et-ses-passions.html

Je suis la candidate 166

Le lendemain de Noël, nous avons fait la connaissance de Maman Mule. Beaucoup d'Internautes vont sur sont blog, elle est toujours à l'affût des jolis magasins qu'elle nous fait partager. Elle adore les chambres d'hôtes et elle a un faible particulier pour les jouets anciens.

Que dirait-elle de ceux que j'ai trouvés lors de mes balades par-ci par-là.

La petite fille qui a joué avec cette dînette devait être très heureuse.

Regardez cela ne vous donne pas envie ?

Nina serait drôlement contente !

Maintenant passons aux dentelles d'hier

Et ça uniquement pour toi Maman Mule

Seconde journée du Patrimoine 2008. Cette journée privilégiée permet d'aller où les portes sont souvent fermées les autres jours de l'année.

En passant sur la route entre Ruffieux et Serrières en Chautagne cette maison forte m'intriguait

Un petit chemin indiquait : Mécoras

à gauche vous trouvez cette maison restaurée qui devait faire partie de l'ensemble de la propriété, maintenant elle en est indépendante.

La maison forte qui subsiste fut le siège d'un fief sans juridiction, dépendant en arrière-fief de la seigneurie de Chautagne. Le domaine faisait parti d'un ensemble plus vaste partagé au XIIIème siècle entre trois familles, la partie qui nous intéresse s'est retrouvée la propriété de la famille des Montfalcon.

Entrons dans le jardin  et faisons tranquillement le tour de cette propriété pour en admirer tous les détails.

Les Montfalcon habitèrent et agrandirent la demeure, héritée des Mécoras. Mais l'arrivée des Clermont au XVIIème siècle, correspondit à l'époque ou la noblesse délaissa ses domaines ruraux pour vivre à la cour des Ducs de Savoie. Ils installèrent des fermiers pour gérer leurs biens et percevoir leurs droits. Toutefois deux veuves vécurent de longues années (1596/1617) et (1698/1712) à Mécoras qu'elles firent aménager au goût de l'époque. (on le sait les femmes ont toujours eu beaucoup de goût pour arranger leur maison !)

La Révolution française séquestra les biens des Clermont qui avaient émigré. Mécoras et son domaine furent acquis par Claude Girod que les terres seules intéressait. La maison demeura à l'abandon jusqu'en 1895 ou ses héritiers installèrent des fermiers qui, plus tard eurent la possibilité de l'acquérir.

En 1964, ils la cédèrent à ce Monsieur et à sa famille, qui en firent ce que maintenant nous pouvons visiter, l'oeuvre d'une vie car sans aucun plan puisqu'ils n'ont pas retrouvé d'archives ils ont entrepris pierre par pierre de remonter et de mettre à jour tout ce qui était enfoui et en faire une maison de famille.

Ayant un amour particulier pour les siècles qui nous ont précédés. J'adore visiter les châteaux et j'ai une admiration particulière pour ceux qui ont le courage d'entreprendre avec leur famille un chantier de cette envergure, 44 ans après ils peuvent être fiers de nous le faire partager en nous accueillant et en prenant le temps de s'asseoir avec nous et nous en raconter l'histoire.

L'état de la maison découle de son histoire. A l'origine, simple tour entourée de palissades, elle fut agrandie par les Montfalcon qui, par étapes successives, lui donnèrent la forme actuelle. Il s'agit donc d'une maison forte du XVIème siècle que les années ont certes dégradé, mais que l'abandon par ses propriétaires et leur impécuniosité n'a pas transformé abusivement comme beaucoup d'autres, durant les siècles suivants. C'est à cette rénovation que se sont attachés les propriétaires actuels.

Merci également à la génération des petits enfants qui nous ont accueillis avec beaucoup de chaleur malgré le temps un peu frais et nous ont donné un résumé de l'histoire du château, sans lequel je n'aurais  pu illustrer ce billet.

Maintenant je vous laisse et je vais visiter les intérieurs, mais là je ne partagerai pas avec vous car c'est une maison de famille dont il faut préserver l'intimité.

Si vous avez aimé ce reportage, que j'ai eu le plaisir de faire pour vous, laissez moi un petit com, je vous en remercie.

Le Grand Mécoras est une demeure seigneuriale reconnue comme l'une des maisons fortes les plus authentiques de Savoie.

Les journées du Patrimoine ont été instaurées en 1991 par le Conseil de l'Europe avec le soutien de l'Union européenne sur le modèle des journées portes ouvertes des monuments historiques créés en 1983 par Jacques Lang. Rarement je loupe ces visites culturelles toujours très intéressantes.

L'année dernière c'est à Voltaire à Ferney que j'ai rendu visite.

Cette année en restant dans le monde de la littérature, je suis allée chez

Paul Claudel

Paul Claudel est né en Picardie à Villeneuve sur Fère le 6 août 1868 et il est décédé à Paris le 23 février 1955, mais il est enterré auprès de sa femme et d'un petit fils dans la propriété de Brangues.

Sa dernière demeure se trouve dans le Nord Isère à BRANGUES

Quelques mots sur le propriétaire, il acheta ce château en 1927 après avoir vécu dans le monde entier comme Diplomate français, il fut Consul, Ministre plénipotentiaire, Ambassadeur.

Frère cadet de la célèbre Camille Claudel sculpteur de génie mais dont la vie dès la naissance a été tourmentée, elle a eu la malchance de naître après le décès d'un jeune frère très regretté.

Paul Claudel était avant tout un écrivain poète dont certaines oeuvres ont été mis en scène au théâtre. Sa foi catholique redécouverte un soir de Noël à Notre Dame devient en 1886 essentielle dans son oeuvre qui chantera la création.

Sa communion avec Dieu a donné naissance à près de 4000 pages de textes deux exemples : le Soulier de Satin et l'Annonce à Marie

La visite guidée s'est faite sous la houlette de son petit fils François Claudel, avec des anecdotes intéressantes de son vécu au château avec son grand-père. J'ai relevé une phrase qui voulait tout dire. "Mon Grand-père était aussi mon Grand Ami, j'ai beaucoup partagé avec lui".

Cette maison étant aussi une maison de famille, je ne vous emmènerai pas à l'intérieur. Si vous voulez venir visiter ce château, il faudra revenir l'année prochaine mais le parc et la tombe se visitent toute l'année.

A demain pour la seconde journée du patrimoine  je vous emmènerai en Chautagne visiter une maison forte.

Depuis mon enfance j'aime les châteaux. J'aurais aimé la vie de château ! Je suis certaine que mon goût particulier pour les belles choses je les dois à mon enfance. Ma tante était religieuse dans la congrégation Saint Thomas de Villeneuve, une congrégation riche qui possédait de nombreuses belles demeures, comme celle que j'ai rencontrée dès mes 5 ans et dans laquelle je suis allée plusieurs années de suite en colonie de vacances.

Dans mon souvenir, qu'il était beau "mon château". Il se trouve en Normandie entre Etretat et le Havre à Saint Jouin Bruneval, en plus il s'appelait le Clos des Fées !

Il avait été construit entre 1902 et 1914, aux yeux de certaines personnes il était jugé comme hétéroclite, monumental, luxueux, confortable aux nombreuses fenêtres donnant sur une grande prairie, meublé comme un musée parait-il. Il a eu ses heures de gloire pendant la guerre de 1914, mais après il tomba dans l'oubli jusqu'au jour ou une des  supérieures de St. Thomas de Villeneuve le fit acquérir par sa communauté, afin de transformer l'ancien palace ultra chic en maison de vacances pour les pensionnats de la congrégation?

Contrairement à beaucoup d'enfants je n'ai aucun mauvais souvenir de mes divers passages chez les religieuses.

Il y a quelques années, j'ai voulu montrer à mon mari le château de mon enfance, en approchant mon coeur battait très fort, j'étais si contente de pouvoir partager un souvenir si lointain, mais là quelle déception voici comment j'ai retrouvé mon château.

et encore, vous ne voyez pas les toitures percées.

Depuis longtemps les religieuses l'ont vendu et le dernier propriétaire ruiné n'a pas eu de quoi l'entretenir et surtout de le faire réparer après un incendie dans la salle de bal. L'herbe a envahi le parc et la belle prairie a été morcelée et maintenant à la place il y a un lotissement et un parking... Mais le plus triste, à mon dernier passage en 2005, le propriétaire vivait au pied du château dans deux caravanes entouré de ses chiens grognants et menaçants. C'est le coeur lourd que je suis remontée dans ma voiture avec le plus grand des souhaits, qu'un jour une fée à la baguette magique réveille et redonne toutes ses splendeurs aux "Clos des fées", car je ne peux me résoudre à sa mort définitive.

Si une de vous qui passez par mon blog  pouviez  m'en dire encore plus sur "mon château" n'hésitez pas à me contacter

Une de mes amies bloggeuse habitant la région est allée voir "mon château" après avoir lu ce reportage, elle a fait son enquête et l'a photographié comme je ne l'ai jamais vu c'est-à-dire en cette période de la fin de l'automne, encore plus triste et plus délabré, mais avec un charme fou. Ah ! "si" j'étais jeune. Ah ! "si" j'avais des sous, je l'aurais acheté pour en faire un hôtel de luxe.
avis aux amateurs il y a un numéro de téléphone.

Plusieurs autres châteaux ont partagé ma vie, d'abord de l'âge de 9 ans à 14 ans une autre Institution St. Thomas de Villeneuve à Saint Germain en Laye dans une belle maison bourgeoise rue des Louviers, transformée maintenant en lycée professionel. C'est là que j'ai fait ma première communion. Je me souviens également des promenades du jeudi sur la Terrasse près du château qui a vu naître Louis XIV.

J'ai osé sonner pour demander à revoir mon dortoir des années 1954

Mon dortoir se trouvait au 1er étage à gauche de la porte, transformé en plusieurs salles de classes, heureusement les colonnes y sont toujours et j'ai pu situer l'emplacement de mon lit.

Le dernier château de ma jeunesse le voici :

Il se trouve à Bry sur Marne et c'est encore une propriété de l'Institution Saint Thomas de Villeneuve. La fenêtre du dernier étage, la dernière que l'on voit à droite était celle de mon dortoir.

Je l'ai quitté, l'année de mes 18 ans.

Et maintenant depuis mon salon, assise dans mon canapé, je peux rêver et admirer au pied du Grand Colombier, le château de mon Héloïse, le château de sa princesse, le sien quand elle sera grande, elle en est convaincue, voici MACHURAZ

Tel que je le vois depuis mon salon !

Nous sommes montés avec Héloïse, déception nous n'avons pas pu y rentrer, il paraît qu'une vieille dame y vie seule avec son chien. Est-ce une Princesse ?

Ce matin je vous en rajoute une, regardez MACHURAT avec de la neige derrière au sommet du Grand Colombier.

Hors sujet :  Je n'hésite pas à vous montrer la première neige au sommet du Grand Colombier et vous remarquerez la couche est épaisse !

Super le télé objectif, mais à l'oeil nu de mon canapé je la vois très bien.

Nous avons commencé nos visites du patrimoine, tout est à découvrir dans notre nouvelle région, nous commençons donc avant samedi.

Cet après-midi le soleil était au rendez-vous, comme tous les jours depuis le début du mois. Nous sommes allés visiter le château de Chatillon.

Construit entre le 13ème et 15ème siècle, sur un promontoire surplombant le lac du Bourget, au nord de celui-ci, nous sommes encore en Savoie dans la partie que nous appelons :

La chautagne, terre savoyarde qui n'est française que depuis 1860 et qui est devenue un canton de l'arrondissement de Chambéry.

A chaque promenade sur le lac en bateaux, ce château nous fait de l'oeil et nous donne l'envie de le visiter, à vrai dire c'était surtout pour admirez la vue imprenable depuis les jardins sur le lac, ce lac si cher à Lamartine et dont je suis tombée amoureuse l'année dernière.

De Pâques à la Toussaint il ne se visite que le mercredi

Depuis cette terrasse par temps clair, vous pouvez admirer, au midi, le magnifique panorama dominant le lac en enfilade, enserré entre les pré-Alpes ; à l'est la Chambotte, le Revard et le Nivolet et les derniers contreforts du Jura à l'Ouest, le Colombier au Nord Ouest. Au Sud-Ouest au-delà du Mont du Chat qui domine l'Abbaye d'Hautecombe dont je vous ai déjà parlée, vous voyez la chaîne du massif du Granier qui précède celui de la Chartreuse et  au fond les Belledonnes qui à 70 kms environ barre l'horizon au-dessus de Grenoble, là où je suis allée admirer les sommets le jour de mon anniversaire.

Le souvenir de Lamartine subsiste ici, ou au cours de l'été 1819, il rendit visite à Monsieur de Chatillon. C'est le moment ou il demande la main de Mademoiselle Birch qu'il épousera en 1820.

Maintenant entrons, mais je ne vous montrerai que des éléments architecturaux, car cette maison est habitée tout l'été par Monsieur le Baron et toute sa famille et je ne voudrais pas rentrer dans leur intimité.

Toutes les portes intérieures sont joliment entourées  comme celle-ci, certaines sont ornées de la croix de Malte en souvenir des Chevaliers de Malte qui y ont séjournés.

L'habitation dans laquelle je vous ai fait rentrer a été remaniée depuis le 15ème siècle elle est flanquée, du côté du lac, par une tour quadrangulaire dont le gros oeuvre est ancien.

Le donjon est classé Monument Historique. La quasi totalité des autres bâtiments sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

A l'arrière de la maison du gardien se trouve une chapelle, qui sert maintenant de fruitière, on peut y voir l'encorbellement dans lequel était placé l'autel. Maintenant une douce odeur de pommes nous accueille, et cette pièce sert de lingerie avec une télévision pour la femme du gardien qui vient y repasser le linge de la maison.  Parfois certains endroits sont surprenants de la façon dont ils sont détournés !

Le château domine le lac du haut de sa colline et pour redescendre dans les jardins, partout on rencontre de charmants petits escaliers en pierre.

Nous refermons doucement la porte du château et nous redescendons tranquillement jusqu'au portail d'entrée en traversant des sous-bois fleuris de cyclamens sauvages et en nous approchant une dernière fois des murs d'enceinte pour admirer encore et toujours cette merveille de la nature qu'est le lac du Bourget.

En sortant de la propriété sur la gauche on peut admirer l'ancienne ferme du château restaurée.

En quittant ce château je ne peux m'empécher de penser à Lamartine qui a écri un si joli poème sur le Lac. Heureuse  et contente d'avoir pu partager ce bel après-midi avec vous.