Cette semaine, je vais vous parler de la catastrophe maritime survenue en Italie. Vous le savez, je suis une adepte des croisières, nous en sommes à notre sixième.
Ce joli navire que j'ai pris dans le port de Tunis était le Costa Concordia
le voici échoué samedi matin. Mon Dieu il s'en est dit sur les forums des vertes et des pas mûres, mais j'ai une pensée particulière pour ceux qui étaient à bord quand les lumières se sont éteintes et qu'un bruit de tonnerre a retenti dans les salles à manger du navire. Nous aurions pu être de ceux là. Imaginez-vous la panique à bord avec plus de 4500 passagers touristes et équipages confondus. Pour mieux comprendre il faut avoir déjà fait une croisière.
En principe pour une croisière en méditerranée sur un navire de chez Costa, nous prenons la mer soit depuis Savone ou Marseille très souvent pour 17 heures, quand nous quittons le port les hauts parleurs nous invitent à nous retrouver à une heure précise sur le pont indiqué dans notre cabine avec notre gilet de sauvetage, pour l'exercice d'abandon du navire jamais plus de deux heures après l'embarquement. C'est très bien organisé, chaque cabine correspond a un pont déterminé. Mais là, étant donné que le navire se couchait dangereusement sur le côté, il a du être impossible de se rendre dans les cabines pour prendre son gilet et le numéro de pont où les passagers devaient se rendre, en plus les chaloupes sont réparties de part et d'autre du navire, ce qui veut dire que la moitié des chaloupes étaient inutilisables et que les gilets de sauvetage qui se trouvent sur les ponts ne sont pas ceux qu'ils avaient essayé pour l'exercice. Rien à voir avec l'exercice du départ. Il faut dire que ce dernier est obligatoire, mais il y a toujours des petits malins qui ne s'y rendent pas, bien que nous soyons enregistrés, toutes les personnes présentes se réunissent à l'endroit donné dans la joie et la bonne humeur sans beaucoup de sérieux, nous écoutons les consignes d'une oreille distraite comme dans l'avion au décollage quand on nous donne les instructions. De toute façon, bon il faut le faire, mais nous sommes convaincus qu'il ne nous arrivera rien. Sur les 6 navires que nous avons empruntés les consignes nous ont été données sérieusement, sauf sur un navire. En y réfléchissant bien l'exercice est beaucoup plus théorique car malheureusement la pratique n'est pas toujours celle que l'on pense, pour évacuer un navire couché ce n'est pas du tout mais pas du tout comme on nous a appris. Un exemple tout simple les chaloupes ne doivent pas descendre aussi bien et elles ne peuvent pas être en aplomb du bâteau.
Les "Costa" se repèrent à leurs cheminées jaunes. En 2007, la grand-mère de mes enfants offre à ses enfants, petits enfants et leur conjoint une croisière sur le "Costa Europa", ils étaient plus de vingt, ambiance assurée. Si j'avais été encore mariée avec le papa de mes filles j'y serais allée. Quand ils sont revenus, tous m'ont raconté les 15 jours de rêves qu'ils avaient vécus. Ce n'est pas que je sois jalouse, mais cela m'a donné l'envie d'essayer.
En août 2008, nous embarquons sur le "Costa Victoria" pour la Norvège 15 jours : 2394 passagers, beaucoup d'allemands, d'italiens et seulement 300 francophones. 800 membres d'équipage. Bien évidemment il y a un guide ou plutôt une guide française, mais certaines excursions sont annulées en langue française pas assez de candidats. Ainsi pour un concert de Grieg nous avons été obligés de nous joindre au groupe allemand.
A bord, sur tous les navires, tout le personnel est cosmopolite, beaucoup d'asiatiques, surtout des Philippins, également des hommes et des femmes des pays d'Amérique latine, des pays de l'Est. Tous à l'unanimité sont "gentils, serviables, souriants, dévoués", mais pour la plupart ne parlant absolument pas ni l'italien, ni le français, ni l'allemand et très peu l'anglais. Alors imaginez-vous pris tous ensemble dans un naufrage, cela ne doit pas être simple pour communiquer dans la panique.
L'expérience, nous ayant plu, un mois après notre retour de Norvège, nous embarquions pour six jours en Méditerranée, à partir de cette croisière jusqu'à l'avant dernière, profitant de la crise, nous avons eu des prix très très intéressants. Voici l'Atlantica 2112 passagers, 900 membres d'équipage.
La vie à bord est très agréable, les excursions très bien organisées, un peu cher malgré tout. Mais je vous assure le rêve. L'année suivante nous embarquerons sur le plus joli et le plus grand navire Européen de chez MSC le "Fantasia".
Le Fantasia de chez MSC : 4363 passagers 1370 membres d'équipage. Organisation bien moins bonne que chez Costa. En revanche déco intérieure beaucoup plus classe. Mais dans chaque escale de nouveaux passagers montent d'autres descendent. Un univers encore plus cosmopolite et très bruyant en ce qui concerne les Espagnols et les Italiens.
La vie à bord est tout aussi agréable, les excursions magiques.
Mais, le navire beaucoup trop grand, beaucoup trop bruyant. Pour aller de la salle à manger à la salle de spectacle 330 m à parcourir au pas de charge pour ne pas arriver en retard, un escalier à redescendre. Suite à cette croisière, nous décidons de privilégier désormais les plus petits navires et surtout à majorité francophone et avec des thèmes.
En septembre 2009, profitant d'un tarif exceptionnel 1 croisière payée, 1 gratuite nous embarquons à bord du Bleu de France, navire entièrement francophone, 100% tout compris pour voguer de Barcelone, à Gilbraltar. Le Bleu de France à environ à l'époque 1200 passagers de grandes cabines spacieuses et le chic ultra, une restauration digne d'un grand chef étoilé.
un après-midi de navigation en mer, le cuisinier, se transforme ce jour là, en sculpteur sur verre.
En 2010, nous reviendrons chez Costa et nous embarquerons sur un des plus petis de leurs navires : "l'Allegra" environ 850 passagers et 450 membres d'équipage. Mais loué à un voyagiste spécialisé dans les croisières à thèmes : T.M.R. 100% francophone. Sur cette croisière, nous allons découvrir l'Opéra pendant 15 jours l'Allegra nous emmènera de Marseille à Odessa en passant par la mer Egée, Istambul et Yalta. Une de nos plus belles croisières.
En mai 2011, nous choisissons encore T.M.R avec pour thème : Le Jazz. Mais là, nous allons embarquer sur un navire espagnol."Le Grand Mistral" 1196 passagers, 470 membres d'équipage. Très beau navire, ni trop grand, ni trop petit.
La mer Adriatique, la Méditerranée, l'Italie, La Croatie, Corfou et le Jazz.
Sur tous les navires, une soirée du commandant, ou ce dernier accepte d'être photographié avec les passagers s'ils le désirent, dîne avec ses officiers parmi les passagers. Alors à la barre ce n'est pas lui qui opère ; dans la presse il nous a été dit que ce soir là samedi dernier, c'était la soirée du commandant, dans ce cas, ce n'était donc pas lui qui était à la barre.
Les croisières, c'est aussi cela : l'ambiance, la fête, des spectacles de grande qualité et les soirées sur le pont pour admirer le coucher de soleil. Alors cette catastrophe aurait pu nous arriver, le destin en a voulu autrement, heureusement et Dieu merci.
Pour 2012, à ce jour rien n'est arrêté, mais une idée nouvelle est entrain de germer. Nous aimerions faire une croisière fluviale entre Moscou et St. Pétersbourg. Se réalisera-t-elle ? plus si certaine !