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Manouedith et ses passions

20 mars 2015

Lire : liseuse ou livre papier ?

Je vous en ai déjà parlé. J'aime les livres pour plusieurs raisons. Pour ce qu'ils nous racontent,  pour l'odeur de certaines éditions anciennes, pour le plaisir de les toucher et surtout celle de les posséder. Je n'ai pas encore essayé la liseuse et je laisse cette façon de lire à petit mari, qui en est adepte depuis plusieurs années, elle a ses avantages, on peu consulter de vieilles éditions gratuitement que l'on ne trouve plus en librairie . Quand nous partons en vacances les livres ne prennent pas de place. En revanche, pour ce qui est d'acheter un livre récent, ils sont presque aussi chers que la version papier ; alors je n'y vois pas l'intérêt de payer pour du vent.

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Pour moi, lire c'est tout un rituel. Quand je ne suis pas dans un lieu public, je pars du principe que je vais rentrer dans l'histoire, alors tout doit être mis en condition confortable. Tout d'abord je choisis une pièce si possible ensoleillée, un fauteuil agréable ou alors je m'allonge sur mon lit ou sur la banquette. Mais une  des conditions indispensable, le calme, pas de télévision en sourdine, pas de bruit dans les alentours. A la rigueur une douce musique d'ambiance, mais je dis bien à la rigueur. 

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Dans une autre de mes vies, j'avais des voisins retraités qui tous les jours s'installaient en hiver dans leur salon, en été dans leur jardin, à l'abri des regards extérieurs de 16h à 18h. Rien et personne ne devaient les déranger, seul le thé de 17h était sacré, toujours préparé par l'un d'eux, chacun à leur tour. Si, pendant ces deux heures sacrées, vous aviez le malheur de venir sonner à leur porte ou de téléphoner, ils étaient aux abonnés absents et ne répondaient jamais. Tous les voisins et leurs proches le savaient. Souvent, je les ai enviés, j'aurais bien voulu en faire autant.

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Pour moi, le problème c'est quand je commence un livre et que j'accroche dès les premières pages, je n'ai plus de limite et j'ai beaucoup de mal à arrêter ma lecture. Plus rien n'existe autour de moi et les tâches ménagères routinières sont repoussées, c'est pour cela que j'évite d'ouvrir un livre le matin ; sinon je ne réponds plus de la poussière qui pourrait s'accumuler. Il m'arrive aussi de lire dans mon lit avant de me coucher si je ne regarde pas trop tard la télévision, je note que cette dernière depuis un certain temps prend un peu plus de place ; il y a toujours un film à regarder soit sur la télé, soit en louant directement ou alors un DVD pas encore regardé, justement, nous venons de recevoir la saison 5 de Secrets d'Histoire, j'aime chaque année les acheter pour pouvoir les regarder plusieurs fois. Jamais je ne lis quand je me réveille la nuit, car je suis certaine que j'aurais encore plus de difficultés à me rendormir.

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Cet hiver, j'ai voulu relire un livre du XIXème siècle "Jane Eyre", à vingt ans je l'avais beaucoup aimé. Un classique de très bon goût que j'ai beaucoup moins apprécié. Trop de détails, les auteurs de cette époque se perdaient dans les descriptions de l'environnement et dans les émotions, il est vrai que maintenant nous n'avons plus besoin de nous imaginer les choses puisqu'elles nous sont montrées ouvertement partout autour de nous, à la télévision, au cinéma, dans la rue. Cette profusion de détails donnent l'impression de faire traîner en longueur, c'est certainement pour cela qu'à plusieurs reprises j'ai commencé "Autant en emporte le vent" et que jamais je suis allée jusqu'au bout, j'ai préféré louer le DVD.

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J'aime les beaux romans, peu importe l'auteur. Parfois je m'inspire des lectures de blogueuses que je consulte depuis longtemps. J'aime aussi toutes les biographies sérieuses, pas celles qui donnent l'impression d'être fausses, il faut que je sente le côté recherches.  J'aime également les ouvrages historiques, les romans d'amour mais pas les séries comme Harlequin trop édulcorées. Et pour me détendre sans prise de tête, je ne loupe jamais la dernière parution de Danièle Steel. J'aime également, les livres d'aventures et les livres d'histoires régionales.

 

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Quand nous lisons et que nous aimons l'aventure que nous découvrons on ne s'ennuie jamais, on voyage assis dans notre fauteuil et le cinéma de nos méninges est ouvert en permanence. Quand j'habitais près d'une grande ville, j'allais traîner des après-midi entiers dans les librairies, j'aime beaucoup l'ambiance qui s'en dégage. Maintenant que j'en suis éloignée, je me tourne vers Internet, je sais ce n'est pas bien pour les petits libraires, je sens que Heure Bleue ne va pas aimer, évidemment rien de comparable, le seul avantage et bien pratique quand même, nous avons le livre le lendemain. Je traîne également dans le rayon  librairie des grandes surfaces, mais trop de va et vient autour de nous.

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Cet hiver, j'ai découvert au Super U de Moutiers/Salins les Bains une librairie en dehors de la grande surface au première étage du magasin, direct avec le parking couvert. De nombreuses oeuvres, des livres de tous les genres, des auteurs qui viennent y dédicacer leur dernière parution, du calme et quelques endroits pour nous asseoir et feuilleter ce que nous pourrions acheter. C'est la vraie récréation, quand le contenu du caddy de victuailles est rangé dans le coffre de la voiture, on peut flâner et même demander des conseils aux vendeurs. C'est une halte fort sympathique.

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Tous les livres que je vous présente, sont ceux que j'ai lu cet hiver à Pralognan.

Et vous, aimez-vous lire ? Quand et comment lisez-vous ?

 

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13 mars 2015

Fermons l'appartement

Cette année, nous sommes remontés à Pralognan quelques jours pour fermer l'appartement, afin qu'il s'endorme jusqu'au mois d'août, ou nous irons y passer une quinzaine de jours ou plus. Tous les vacanciers sont rentrés chez eux. La station est beaucoup plus calme. L'après-midi, je me suis installée sur le balcon du séjour et je me suis surprise à écouter le silence. Étrange, d'entendre uniquement le clapotis de la neige qui fond et qui s'écoule au sol accompagné du cui cui des oiseaux.

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En bas dans la vallée, il fait 17 degrés et là-haut l'après-midi 10 degrés de moins. En revanche la nuit, la neige fondue la veille se transforme en patinoire verglacée, un vrai miroir ; pour accéder à la route et traverser le parking c'est un vrai sport pour ne pas tomber, même avec des crampons. Sur les pistes le matin beaucoup de plaques de verglas et l'après-midi, une neige de printemps molle et par endroit une vraie soupe. Petit mari n'y trouvant plus la joie de l'hiver, il a demandé à rentrer plus tôt. En bas, des envies de jardin l'attendent.

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C'est donc avant la fin de la semaine, que nous avons repris le chemin du retour. N'ayant fait aucune de nos visites habituelles pendant nos deux mois de vacances : Au Galetas et au Troc 2000 d'Albertville. C'est la bonne occasion  de nous arrêter en redescendant dans cette caverne d'Ali Baba qu'est le Troc 2000. 

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Je suis toujours surprise d'y voir à des prix très accessibles, des meubles, des bibelots, des objets anciens qui sous prétexte qu'ils ne sont plus à la mode dorment dans cet entrepôt. Bon, il est vrai que moi j'aime, ce qui n'est pas le cas de la majorité des gens, mais quand même, une jolie commode XVIIIème siècle dans un bel appartement moderne et meublé dans le vent, ça jette quand même ! Je m'imagine une de celles-ci sur fond blanc, pas mal quand même et ça donne de la personnalité et beaucoup de charme. Quant aux bibelots, une belle pièce peut donner du charme dans  votre intérieur.

 

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la classe !

 

C'est avec un petit pincement au coeur que nous refermons les volets et que je jette un dernier coup d'oeil partout, tout doit être en ordre. Quand je laisse la grande maison ou l'appartement pour un certain temps, à chaque fois l'effet est le même ; j'aime qu'elle soit belle et impeccable pour m'évader par la pensée de temps à autre et revenir la hanter.

 

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Beaucoup d'entre vous, j'en suis certaine ne comprennent pas mon amour inconditionnel pour mes maisons ; mais c'est comme cela, je suis comme ça. J'ai toujours été amoureuse des maisons dans lesquelles j'ai habitées et toutes ont été différentes, mais meublées avec harmonie, absolument pas dans l'air du temps et n'ont jamais ressemblées à celles des autres. Depuis mon enfance, j'ai toujours eu les mêmes goûts et la passion des brocanteurs et des antiquaires, je suis une fidèle en fin de compte !

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6 mars 2015

Je suis accro aux chaussures

Un petit trait de ma personnalité que vous ne soupçonnez certainement pas.

Depuis toujours, je suis accro.  aux chaussures et aux sacs à main. Mais voilà, en vieillissant je ne peux plus porter celles que j'aimais particulièrement, les escarpins et j'ai beaucoup de mal à me résigner.  Quand nous avançons dans l'âge, il y a des choses qui sont plus facile à digérer que d'autres, mais celle de ne plus pouvoir chausser ces chaussures si élégantes cela m'ennuie beaucoup.

 

o escarpins

 

D'un autre côté, pour me consoler, je me dis : de toute façon, à la campagne ce n'est pas possible, je n'ai plus les occasions que j'avais quand j'habitais la région parisienne. J'enviais souvent la maman d'une de mes fidèles Internaute qui jusqu'à plus de 80 ans portait encore de jolis escarpins.

 

0 chaussures Louboutin

 

Quand je vois celles-ci d'une marque qui n'existait pas dans mes jeunes années je rêve. En vingt quatre ans Christian Louboutin à fait de ses chaussures de luxe une marque mondialement reconnue dont s'inspire beaucoup les chaussures de prêt à porter. C'est donc terminé pour moi, mais je suis heureuse de voir ma dernière fille porter ce genre d'escarpins. Quant à moi, plus les années passent, plus la hauteur des talons se réduit, j'ai un pied qui s'afaisse de plus en plus, c'est peut être aussi la conséquence d'avoir porté des chaussures à la cambrure trop prononcée, mais surtout à des entorses mal soignées et à des pieds plats. Alors je suis réduite à porter en grande partie ce genre de chaussures. Et la bottine uniquement quand je sais que je ne marcherai pas longtemps.

 

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et pourtant mon dressing de chaussures est encore bien garni. Ce matin, j'ai décidé d'en faire l'inventaire et de me séparer de celles que je ne risque plus de porter. C'est un exercice très difficile pour moi, car je suis très conservatrice. Voici celles que j'ai sauvées.

 

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même dans certaines de celles-ci, il y en a quelques unes que je ne reporterai certainement jamais. 


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par exemple, celle qui ressemble à des Richelieu, je ne les ai portées que deux ou trois fois. Quant aux autres, aux soirées élégantes pendant les croisières. Comme ici, nous ne sortons presque pas, je crains qu'elles ne se promènent pas de si tôt. 

 

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quand je vais à une soirée exceptionnelle, cette jolie paire est toujours en réserve dans la voiture.

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l'été quand je mets une robe ou un pantalon pour sortir, c'est ce genre de sandales que je porte, ou alors celles-ci :

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mais, même les ballerines que j'affectionne particulièrement ne me vont pas toujours car le côté de mon pied n.est pas assez maintenu et je ne peux pas les garder très longtemps.

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j'ai adopté les talons compensés, mais là aussi toute une journée cela ne le fait pas. Et pourtant avec une robe on ne peut pas mettre autre chose de plus confortable. J'ai toujours été très élégante  et je trouve que l'on juge l'élégance de la femme aux chaussures qu'elle porte c'est très important la chaussure. Petite anecdote, quand j'avais 30 ans, nous avions un déjeuner de famille dans un restaurant chic, une grande partie de la famille était réunie,  ; est arrivée une de mes grandes tantes très chic et soigneusement habillée d'une robe de mousseline bleue, mais aux pieds catastrophe, elle portait des grosses baskets blanche et bleue, sur le coup je n'ai pas compris, cela ne m'est même pas venue à l'idée (ignorance de la jeunesse) qu'elle pouvait avoir des problèmes aux pieds. Souvent, je pense à Elle car maintenant je comprends le pourquoi du comment. 

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Et la semaine dernière quand j'ai vu Jean Rochefort arriver aux Césars avec le même genre de chaussures, je ne me suis pas posée la question. Heureusement maintenant les baskets sont plus jolies, regardez celles que je mets l'été lors de mes balades du dimanche. L'année dernière, j'ai même osé les montantes argentées. 

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En revanche pendant les deux derniers mois, mes chaussures n'étaient pas sexy, mais impossible de faire autrement. Un avantage de plus à Pralognan, même si nous sommes habillés rétro, cela n'a aucune importance. Je traîne par exemple un anorak d'il y a plus de vingt ans. Jusqu'à il y a deux ans, petit mari skiait avec son pantalon et son blouson de 1975, il a fallu que ma belle fille lui en offre un tout neuf pour qu'il soit plus dans le vent, mais j'ai interdiction de jeter la tenue de ses jeunes années.

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et là, je n'ai pas eu de problèmes de pieds !

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Pas très jolies non plus celles-ci mais pour traîner à la maison c'est l'idéal, je suis bien, elles me servent de chaussons, elles étaient même dans mes pieds quand j'ai pris l'avion pour la Guadeloupe (c'est connu les pieds gonflent en avion alors il valait mieux prendre des précautions.) J'aime bien les chaussures rouges, donc je pense que quand elles seront usées je les rachèterai en rouge.

 et quand je veux être plus chic, ce sont celles-ci que je mets à la maison. à condition de ne pas trop piétiner.

 

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et vous et vos pieds ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

27 février 2015

Le retour à la maison annonce le printemps

Chaque année, c'est le même rituel depuis que nous sommes à la retraite. Nous passons une partie de l'hiver dans nos montagnes. Depuis plusieurs années mes balades étaient restreintes et je n'avais plus l'envie de marcher. Cette année un renouveau ; chacun de nous devions tester nos nouvelles hanches. Petit mari a refait du ski normalement évidemment,  il a évité un peu le parcours des bosses. Quant à moi j'ai rechaussé les raquettes et redécouvert les beaux endroits que j'aime.

 

 

pzralognan balade raquette

 

Cette année, aux vacances scolaires du nord de la France, nous avons laissé notre appartement à des amis d'Annabelle, par exemple, entre Noël et le jour de l'an, elle a pu profiter de sa meilleure amie et de son filleul. Et là, c'est une de ses Internes et la semaine suivante une de mes amies ; nous, nous repartirons une petite semaine pour fermer l'appartement et le mettre en fonction repos le temps que la neige fonde et laisse apparaître les jolies fleurs de montagne.

 

fleurs de montagne printemps

 

Mais évidemment quand nous redescendons c'est un jour chargé, habituellement quand nous pouvons, nous évitons ces jours là. C'est paraît-il la crise ! mais il y a quand même encore beaucoup de couples qui peuvent payer des sports d'hiver à leurs enfants, tant mieux pour eux et pour l'économie des stations. Je sais que beaucoup critiquent justement ces vacances coûteuses en disant "oui, mais vous vous rendez compte il y en a qui ne peuvent pas se payer ça !" peut être, mais si plus personne ne peut prendre ce genre de congés et faire vivre ceux qui habitent à la montagne, la crise serait encore plus grave. C'était,  simplement une petite parenthèse que malgré tout je tenais à souligner car je constate trop souvent sur les blogs certains coms désobligeants accompagnés de mots "limites" pour critiquer ceux qui peuvent encore en profiter, venant souvent de la part de personnes qui montrent du doigt l'intolérance des autres.

 

retour de vacances

Sur le chemin du retour, jusqu'à l'autoroute ça va encore. A Albertville, nous prenons la nationale car depuis le péage les files ralentissent drôlement.  Nous décidons de nous arrêter à Chambéry pour déjeuner, car le frigo à la maison est vide. C'est dans la zone commerciale que nous nous arrêtons sous une pluie battante ici :

hippopotamus

Une heure après, nous reprenons la route, il nous reste 45 minutes jusque la maison, mais là, c'est une autre histoire ; pendant que nous sommes arrêtés, la neige a commencé à tomber les flocons de plus en plus gros. Et ça donne ça.

pralognan retour

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du côté de Chindrieux, les vignes sous la neige sont magnifiques.

Encore quelques kilomètres et nous sommes à la maison, mais il va falloir jouer de la pelle à neige pour pouvoir rentrer la voiture au garage.

 

retour de pralognan 21 février 20152

Une fois rentrée dans la maison, surprise la chaudière est arrêtée, cela fait deux fois, pourtant elle est neuve et vérifiée chaque année, donc sujet à creuser. Il fait très froid dans la maison, il va falloir deux jours pour qu'elle retrouve sa chaleur habituelle. En attendant, allumons un feu dans la cheminée. Dehors, il neige toujours et pourtant il faut aller faire quelques courses. Dans le village à deux pas de chez nous, il y a un carrefour contact, vous savez le magasin le plus petit des gammes "carrefour".1/2 heure après nous sommes rentrés en nous demandant pourquoi nous n'allons pas faire les courses ici plus souvent, car il y a pratiquement tout ce que nous avons besoin. Question à revoir !

carrefour_contact

C'est un plaisir de retrouver la maison, à chaque fois je me dis la même chose "elle est belle, on y est si bien",  je pense que je ne pourrais jamais revivre tout le temps dans un appartement ; il faut que je puisse aller dans toutes les pièces, que je retrouve toutes mes habitudes, non il me faut de l'espace. Dans 60 m², mes 250 m² me manquent. Soirée bien agréable au coin du feu, le lendemain nous allons chez Emilie et Paul, nous sommes impatients de les revoir et de voir le nouvel aquarium Paul est un passionné. J'aime les gens passionnés.

 

poissons Paul0

  Quand nous rentrons d'une si longue absence, il y a de la poussière partout, il faut remettre la maison en état de marche, défaire les valises, faire tourner la machine, ranger la valise au grenier et reprendre nos habitudes, c'est donc lundi matin que j'ai entrepris le grand ménage ; j'aime ça faire le ménage je vous l'ai déjà dit donc je suis contente, l'après-midi je peux revenir à mes occupations littéraires ou autres. Tara a retrouvé son panier et Igor ses balades dans le jardin.

 

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 que demander de mieux ?

 

 

 

 

 

 

 

20 février 2015

20 février1894 - 20 février 2009

 

Cent quinze ans, jour pour jour après la naissance de mon grand père bien aimé.

Adrien Pascaut 2

Est arrivé mon dernier petit enfant, le numéro 10. Déjà 6 ans ! Quand on nous a annoncé son arrivée, nous n'en revenions pas ; pour nous chez A....., il n'y aurait pas d'enfants et pourtant comme toutes les femmes, elle a eu l'envie d'être mère. Inutile que cette décision mûrement réfléchie nous a beaucoup étonnés, mon petit prince aura deux mamans et pas de papa. 

Joyeux Anniversaire mon Petit Prince, j'espère que tu auras certains gènes de ton arrière arrière grand-père, qui s'il avait été encore là, t'aurait fait sauter sur ses genoux en faisant "a dada sur mon bidet".

 

Depuis que tu es né mon petit Prince, tu as une grande complicité avec ton papy de coeur "Marc", il t'apprend à jouer au piano, maintenant que tu es grand à siffler dans de l'herbe et à faire  des gâteaux.

 

Mais en fouillant dans mes archives photographiques, ce sont ces photos qui me plaisent le plus et qui démontrent la complicité entre deux générations..

 

En relisant tous mes bllets depuis l'apparition de mon blog en 2006 jusqu'à 2023 il y a eu plus de 1000 billets. Une personne de mon entourage à toujours accepté que je mette des photos d'elle et sa famille et subitement 16 ans 1/2 après elle me demande de toutes les retirer. Donc, vous ne verrez pas les photos la concernant qu'il y avait sur ce billet et les autres. J'en suis désolée. Mais la bêtise humaine même dans les familles est présente.

 

 

Cette année, nous ne serons pas là, pour te souhaiter un Joyeux Anniversaire, alors avant de partir, je vais laisser chez toi sur la table ce petit cadeau.

anniversaire 6 ans

JOYEUX ANNIVERSAIRE MON PETIT PRINCE

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12 février 2015

Pralognan la Vanoise - Cholière, Le Pachu, Les Fontanettes, les Barmettes l'hiver.

 

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Aujourd'hui, je vais vous emmener autour de Pralognan, dans nos balades en raquettes. Comme je vous l'ai déjà dit Pralgnan la Vanoise est une station familiale, sans grands immeubles comme dans beaucoup d'autres stations voisines. Seulement trois restaurants d'altitude.

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Au centre du village, on prend le téléphérique qui en 5 minutes, nous emmène au Bochor à 2025 m, de nombreuses pistes partent dans tous les sens et peuvent vous monter à 2400 m. Mais les personnes qui ne pratiquent pas le ski, peuvent sans fatigue prendre le téléphérique et aller se reposer au Pachu, il suffit de prendre une consommation et elles peuvent rester 2 heures à se dorer au soleil. Le Pachu est aussi un restaurant  populaire genre cantine sans aucun charme, mais tellement pratique pour les skieurs et les randonneurs.

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Sur le front de neige au centre du village, on peut embarquer sur des télésièges et grimper en plein air jusqu'à 1650 m pour aller déjeuner aux Fontanettes, c'est un restaurant beaucoup plus sympathique chaleureux aux allures montagnardes, il est super ce restaurant pour tous les skieurs qui n'aiment pas le style cantine et qui veulent se reposer avant de reprendre leur après-midi de glisse. En revanche pour ceux et celles qui comme moi, veulent plus de tranquillité, de soleil et d'espace, on reprend aux Fontanettes un autre télésiège qui vous grimpe à 2010 aux Barmettes.

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On peut admirer des bouquetins, des chamois et des chevreuils. A Pralognan, il y a 24 pistes et 1 snowpark. Parmi toutes ces pistes, il y en a pour tous les goûts. 4 noires, 7 rouges, 4 bleues, 8 vertes.

 

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 A chaque saison, nous montons au moins une fois déjeuner aux Barmettes, il y a deux services chaque jour 12h et 13h, je conseille à tous de prendre le premier service, il n'y a pas beaucoup de monde. Vous y êtes beaucoup plus chouchoutés. Au deuxième service les skieurs qui s'arrêtent prennent pour la plupart, des menus simples à base de frites et à l'intérieur l'odeur n'est pas agréable, malgré une salle de restaurant très montagne. Si le temps le permet, on peut également déjeuner sur la terrasse face aux montagnes, le plus beau des spectacles à mes yeux. Pour moi, c'est vraiment le plus bel endroit que je connaisse dans la région.

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Après un moment de contemplation et de bonheur, si vous avez emmené vos raquettes, vous pouvez vous balader agréablement ou si tout simplement vous êtes là, pour une semaine et que vous êtes de ceux qui avalent les descentes sans en perdre une minute, vous reprenez vos skis et vous redescendez et remontez inlassablement jusque 17 heures à cette époque. Je sais que moi, même plus jeune ce n'est pas l'option que j'aurais prise, il y a tellement d'autres possibilités pour profiter du paradis sur terre. La plupart des vacanciers d'hiver, ne profitent pas de Pralognan comme ils le pourraient.

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Quand nous y sommes allés cette semaine, en redescendant, nous avons repris le télésiège jusqu'aux Fontanettes et ensuite, pour regagner la station, nous avons emprunté un chemin très enneigé qui traverse les bois, tout en longeant les pistes ; il y avait longtemps que je n'avais pas fait cette balade. Malgré tout il faut avouer qu'il y a eu des descentes un peu périlleuses, ou il a fallu faire très attention pour ne pas tomber ; mais j'ai un gentil petit mari qui devant moi avec son talon me fait des petites marches pour que je puisse y mettre mes pieds, j'avoue c'est beaucoup plus facile. 

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une des premières grandes balades que nous faisons dès notre arrivée c'est celle qui nous emmène dans un joli petit hameau "Cholière" la balade est faite pour nous habituer à la montagne, elle est très facile sans dénivelé trop important. Mais au bout du chemin, qu'elle belle vue, on arrive sur un grand espace qui au printemps est recouvert de  fleurs ; à toutes les saisons cet endroit est superbe, nous y trouvons quelques chalets d'alpages sans eau ni électricité qui ont été restaurés par les descendants de ceux qui les ont possédés dès le début, c'est impossible d'acheter si un de vos ancêtres n'a pas habité dedans il y a très longtemps. Presque tous ont été restaurés suivant certaines contraintes.

 

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Après le dernier chalet de Pralognan "la tzarine" face au plateau, on emprunte un chemin qui longe un torrent, on traverse un petit bois et on grimpe un peu pour arriver devant cette étendue de bonheur. 

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 même si le soleil se cache, c'est beau.

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Pendant ce temps là, nos petits compagnons se dorent la pilule sur le balcon.

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Alors voyez-vous, un thé et un bon livre, la vie est belle.

Au printemps et l'été, toutes ces balades sans la neige emmènent encore plus loin les amoureux de la nature.

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et vous,  Aimez-vous la montagne ? 

 

 

 

 

 

 

6 février 2015

La famille : devrait être une valeur sûre.

 

grande famille

 

Quand j'étais enfant, je regrettais de ne pas avoir une grande famille. J'étais fille unique, maman aussi. Il fallait sauter une génération pour avoir des petits cousins et encore, ils n'étaient pas très nombreux.

Du côté de ma grand-mère maternelle, elle avait un frère et une soeur, tous les deux un seul enfant, et en plus ils habitaient très loin. Mon grand-père avait une soeur qui avait deux garçons, l'un n'avait pas d'enfant, l'autre est décédé très jeune, après, je n'ai plus revu ses deux enfants.

Du côté de mon papa (le mari de maman !), il avait un frère qui a eu 3 enfants tous plus jeunes que moi et nous ne nous sommes pas beaucoup fréquentés.

Du plus loin que je me souvienne, je disais : "Moi, j'aurai au moins quatre enfants,  je les éleverai et je ne travaillerai pas, pour qu'ils soient heureux et n'aient pas l'enfance que j'ai eue." J'ai eu la chance de réaliser ce rêve.

 

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Mes grands-parents, chez qui j'étais très souvent en dehors de la pension étaient très chaleureux et accueillaient chez eux, beaucoup d'amis en détresse, la porte était toujours ouverte, la table aussi pour ceux et celles qui n'avaient pas grand chose, ils avaient l'habitude de dire : quand il y en a pour trois, il y en a pour quatre. Ce partage, je l'ai vécu dès mes plus jeunes années et je suis certaine que c'est cet exemple qui a forgé ma vie et m'a souvent aidé à accueillir les autres. 

 

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Souvent, je vous ai parlé de ma jeunesse et de la nombreuse famille qui m'entoure. Aujourd'hui, je vais vous la montrer au complet. Vous y verrez mes filles et leurs enfants, mais aussi ceux de petit mari, sans oublier tous les petits enfants de coeur, que nous accueillons au gré des familles recomposées chez nos enfants.

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si le diaporama ne fonctionne pas appuyez :

 

Petit mari, lui aussi est fils unique, en revanche il a été entouré de plusieurs cousins et cousines ; il n'a absolument pas vécu les mêmes choses que moi et jamais il n'a regretté son statut de fils unique. Il n'avait pas du tout les mêmes convictions que les miennes, en ce qui concerne le partage avec les autres. Depuis que nous sommes mariés, il a bien changé ; car je reste convaincue qu'Aimer, Donner et Partager (c'est ma devise) est une des choses  les plus importantes de la vie. Il a vite appris et il remplit son rôle de grand-père par substitution à merveille, avec tous les enfants qui passent chez nous.  

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Et  vous, partagez-vous ma devise ?

29 janvier 2015

Pralognan la Vanoise et moi : une grande histoire d'Amour

 

 Enfant, je rêvais des montagnes. Il a fallu que j’atteigne mes 18 ans pour m’inscrire à une virée de trois jours dans les Alpes. A l’époque, j’étais en vacances chez mes grands parents et l’association des pompiers organisait 3 jours  du côté du plateau d’Assy. J’avais un ami dont le père était pompier qui m’a invitée à faire partie du voyage. Ce fut ma première découverte printanière des montagnes.

 

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L’été suivant avec mes parents, nous sommes allés en vacances dans les Pyrénées, à Saint Lary. C’est là, que j’ai vraiment découvert la vie à la montagne et mes premières randonnées. Habituée à la région parisienne et aux vacances en Picardie, le paysage changeait. Tout de suite, je suis tombée amoureuse  des montagnes.

 

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Pralognan la Vanoise 750 habitants à l'année.

Depuis les années 1960, je rêvais de retourner, voir les montagnes sous la neige. Cette opportunité s’est présentée l’hiver 1974. Le papa d’Annabelle et d’Emilie venaient de passer l’été avec sa mère, son frère et sa tante dans un joli petit village pas encore très connu au fin fond de la Tarentaise : Pralognan la Vanoise. Il avait trouvé le parc de la Vanoise magnifique l’été, il a été le premier parc national créé en France en 1963 . Il avait envie de découvrir ce village l’hiver et nous avons décidé d’y partir un week-end. C’était en Mars et Annabelle venait au monde le 1er décembre.

Pralognan 1972 001-001

été 1974

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hiver 2015 

Pour la première fois j’ai pris le téléphérique et les télésièges, j’étais ravie. Quelles sensations agréables sur le télésiège qui nous montait aux Fontanettes, seuls au milieu de nulle part, entourés d’un manteau blanc de tous les côtés, je me revois serrée contre lui et béat d’admiration : comme c’était beau !

 

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Nos moyens ne nous permettant pas d’aller aux sports d’hiver, les années allaient passer sans que je revois la neige à la montagne. En 2003, ma petite belle fille Christelle travaillait au ministère des armées  et son comité d’entreprise possédait une maison de vacances pour les employés, cet hiver là, nous avons retenu avec elle et son compagnon une semaine à l’IGESA de Pralognan  la Vanoise.

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Moi, je n’ai jamais fait de ski et je n’en ai jamais eu envie. Pendant que petit mari, sa fille et son gendre descendaient les pentes neigeuses ; je me promenais dans la station et aux alentours. Subitement, une idée m’est venue, je venais de vendre ma maison, j’habitais avec petit mari en Picardie dans sa maison, c’était le moment idéal pour acheter un petit appartement dans cette station, je la trouvais et je la trouve toujours très familiale, aucun grand immeuble ne la défigure, rien à voir avec les stations des alentours comme Courchevel, Méribel, les Arc etc… Son côté authentique me plaisait et me rappelait de bons souvenirs. Donc mes balades se sont agrémentées de visites d’appartements dans la station.

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Mon rêve aurait été un petit chalet au bord d’un lac, sauf que mes finances n’étaient pas assez garnies pour un chalet , même si j’en avais vu un où tout était a refaire, celui-la aurait pu me convenir, mais nous habitions trop loin pour l’aménager par nous même et mon côté pratique à tout de suite vu que petit mari l’hiver aurait à déneiger les abords à chaque fois que nous arriverions et comme nous n’allions pas en rajeunissant, il fallait mieux s’orienter vers un appartement. Quant au lac, il n’y en à pas dans le village. Donc j’allais transformer mon rêve.

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En face de l'entrée de notre résidence, en 2003, ce chalet était à l'abandon depuis des années, tout était à refaire, il coûtait moins cher que l'appartement. Maintenant, il a été refait entièrement il est superbe à l'intérieur il à déjà été revendu deux fois, plus cher que notre appartement.

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Quand j’ai expliqué à l’agent immobilier ce que je voulais, tout de suite elle m’a dit j’ai ce qu’il vous faut, mais c’est une des rares constructions dans la station d’immeubles du genre architecture des années 1970, là encore ce n’était pas tout à fait ce que je voulais, je tenais quand même à mon aspect chalet. Avec des arguments convaincants comme : « vous savez, dans les résidences plus récentes beaucoup d’appartements ont des parties mansardées, certaines chambres ont des aspects cabine, exigus et sombres. De plus les appartements qui les entourent sont loués  toutes les vacances à des gens différents ».

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En revanche là, où je vais vous emmener, tous les propriétaires sont ceux qui les ont acheté à la construction, ils ont vieilli et ne viennent plus beaucoup l’hiver, c’est un immeuble rarement loué, vous serez plus au calme. Et les pièces sont grandes et claires. Je me suis donc laissée emmener visiter cet appartement exceptionnel et bien entretenu que me proposait cette agence. A la montagne bien souvent, les appartements sont vendus meublés, ça c’est un avantage quand la première ville moyenne « Moutiers » se trouve à 25 km accessible par une belle route soit, mais une route de montagne. Et chose bizarre, il se trouve juste derrière l’hôtel « Le Parisien » où nous étions allés dans une autre de mes vies en 1974. Maintenant « le Parisien » est devenu le « Montana » d’hôtel il a été transformé en appart. Vacances.

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J’ai eu le coup de foudre, oui l’architecture de l’immeuble n’est pas de mon goût, mais à l’intérieur rien à redire, de belles pièces spacieuses et claires, le seul bémol la cuisine un peu petite, mais l’ensemble meublé années 1950, avec des meubles de belle facture, mais pas à mon goût, ce n’est pas grave, nous réaménagerons à notre goût au fil des ans. Il se compose d’un beau séjour avec balcon, 2 belles chambres avec des lambris sur les murs, donnant sur un balcon, 1 salle de bain et 1 cuisine. Au sous-sol, une grande pièce avec 3 couchages très bien aménagée avec lits superposés, grands tiroirs sous les lits et des armoires encastrant les lits ; l’idéal pour notre tribu de passage.

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les meubles à l'achat

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maintenant

Quand tout mon petit monde est rentré du ski, je les ai emmené visiter l’appartement,  l’agence m’avait confié les clefs et tous les trois ont été conquis, le lendemain je signais le compromis et pour Pâques suivant, nous étions dans l’appartement, une nouvelle vie allait commencer pour nous. Petit mari venait d’être à la retraite, nous allions organiser notre vie en fonction de ce nouvel achat.

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Pendant toute la période où nous étions encore en Picardie, nous venions passer 3 mois l’hiver et 2 mois l’été. Inutile de vous dire que nous en avons fait des balades, aussi bien l’hiver que l’été ; nous connaissons tout sur Pralognan, mais au bout de trois ans les 9 heures de route à chaque fois pour partir ou rentrer en Picardie ont commencé à nous peser et en  2007, nous avons décidé de tout quitter dans notre région de naissance pour nous rapprocher de notre paradis sur terre. Maintenant, nous ne sommes plus qu’à 2h ½ et même moins de chez nous.

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10 ans après, nous sommes toujours autant admiratifs.

 Les trois premières années, nos voisins Laurent et Edwige étaient un jeune couple qui habitait là, toute l’année, lui travaillait dans une boutique de sport dans le village et faisait des études pour être guide de haute montagne, pendant ses congés il emmenait petit mari dans de grandes randonnées au milieu de nulle part, chaque semaine ils allaient dans des endroits où maintenant petit mari ne peut plus aller. Petit mari reste très nostalgique de cette époque. Annabelle a toujours beaucoup aimé la montagne (et peut être pour cause ?), quand Laurent et Edwige ont vendu leur petit appartement car leur famille s’agrandissait, c’est tout naturellement que mon Annabelle l’a acheté. Et je peux dire, que depuis elle et sa famille en profitent régulièrement à toutes les vacances d’hiver et même l’été. Théma est monté sur les skis dès ses 2 ans.

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La période ou j’ai traîné ma jambe à cause de ma hanche, je sortais beaucoup moins. Cette année j’ai repris nos belles balades et je suis super heureuse de redécouvrir tous ces endroits magiques, je remarche normalement, peut être un peu plus doucement car ma grande peur, c’est de tomber sur du verglas, donc je fais très attention. La vie dans notre paradis blanc est tout à fait différente de celle dans notre grande maison.

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 Donc voyez-vous pourquoi « Pralognan  la Vanoise est une grande histoire d’amour avec moi. En 10 ans la station s’est agrandie, mais toujours dans le respect de l’environnement et nous sommes très loin des grandes stations qui entourent ce charmant petit village.

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 Il y a bien longtemps que Pralognan la Vanoise a publié les bans de son union avec dame nature. C’était au XIIème siècle. Depuis, Pralognan la Vanoise nourrit une relation fusionnelle avec celle que lui offre l’éternel bonheur. Chaque Pralognanais est porteur de traditions huit fois séculaires. Pour chacun la préservation du patrimoine légué est un devoir, la transmission sans transgression une obligation.[ ]Toutes les actions, et ce depuis  toujours sont initiées dans un seul but : préserver le patrimoine naturel et le partager avec ceux en mesure de vivre l’émotion, l’authentique émotion.

Source : la revue Pralognan la Vanoise hiver/été 2015 Grandeur et Nature

 

 

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22 janvier 2015

Appartements parisiens après la guerre, suite et fin

 

La semaine dernière, je vous ai raconté, comment vivait à Paris, une certaine partie de la société française, dans les années 1950. Celle dont je faisais parti. Mes parents n’étaient ni riche, ni pauvre, les HLM n’existaient pas. Papa était Opérateur dans le service IBM de sociétés parisiennes (les prémices de l’informatique) il supervisait également tout l’atelier mécanographique composé de Mécanographes et de perforatrices des métiers qui n’existent plus depuis les années 1965/1970. Maman était vendeuse dans les grands magasins parisiens.


mécanographie 2

 

Dans le quatorzième arrondissement, sur l’autre rive de la Seine,  vivaient les parents de papa, dans deux pièces à peu près identiques. Sans confort non plus, chez eux les WC sur le palier étaient à demi palier. Ils habitaient au troisième étage et l’on rentrait par la cuisine directement, celle-ci possédait une cuisinière à charbon, il fallait monter de la cave chaque jour les boulets pour l’alimenter. Un placard occupait tout le mur face à la cuisinière, il contenait tous  les ustensiles nécessaire à la cuisine.

 

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Une toute petite salle à manger de 10 m² à peine. Et une chambre un peu plus grande, que mes grands-parents ont toujours partagée avec leur deux fils jusqu’à leur mariage.

Au 1er étage l’hiver mon arrière grand-mère occupait une pièce sans confort, au printemps, elle retournait dans sa maison dans un joli petit village sarthois.

chemiré

Ma grand-mère était arrivée à Paris dans les années 1920, venant de sa Sarthe natale, elle a occupé cet appartement avec son mari pratiquement jusqu’à la fin de sa vie.

Mamy papy

 Les deux ans et demi, où je suis allée à l’école rue Jean Pierre Timbaud, chaque jeudi matin, je prenais le bus à la place de la République pour aller passer la journée chez eux. Mes parents me retrouvaient le soir après leur travail et après le dîner nous reprenions le métro à Mouton Duvernet pour rentrer à Parmentier. Moi, le matin, je préférais prendre le bus même s’il fallait en changer, car à l’époque sur la plate forme arrière, j’admirais tout Paris et j’aimais traverser la Concorde et tout le quartier latin.

Mouton Duvernet

 

autobus

 Tous les jeudis, le rituel était le même, nous allions nous promener sur le boulevard Denfert Rochereau entre Prisunic et Monoprix et nous allions jusqu’au Lion de Belfort. Ce boulevard et parfois la rue de la Gaieté  je les arpentais tous les jeudis. Quand nous rentrions, ma grand-mère m’apprenait à broder ; souvent elle m’avait acheter un napperon à faire à Prisunic ou au Monoprix. Que de beaux souvenirs de ces jeudis là. J’aimais beaucoup mes seconds grands-parents. Mamy était une petite bonne femme de 1m50 et papy Joseph un grand bonhomme à la moustache hitlérienne, il mesurait 1m80. Ils formaient un couple étrange mais tellement gentil. Pourtant ils n’étaient que des grands-parents de cœur, jamais ils n’ont fait de différence avec leurs autres petits enfants. Ce qui est courant maintenant ne l’était pas à l’époque.

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napperon

voici un de ces napperons retrouvé dans mon armoire

Donc voyez-vous Paris ce n’était pas seulement les immeubles Haussmanniens dont on peut rêver.

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En revanche, quand j’ai eu 15 ans, mes parents ont changé de quartier pour la porte d’Asnières, là, commencement du modernisme et du confort. L’appartement se trouvait dans un bel immeuble mais au dernier étage c’est-à-dire au 6ème étage sans ascenseur, deux chambres, une cuisine normale et une salle à manger ; des WC à la turc sur lesquels on mettait une caillebotis pour prendre sa douche. Enorme avancée malgré tout. Nous approchions des années 1960. Le dimanche, souvent nous allions à pied sur les Champs Elysées.

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 Un autre appartement si l’on peut l’appeler ainsi. Deux chambres de bonnes séparées par le palier commun, rue de Bruxelles à la Place Clichy, un autre quartier très  agréable qui a vu mes débuts de maman. Quand je me suis mariée la première fois, ma belle mère nous a acheté ces deux chambres, aucun confort non plus, les WC communs une douche qui n’a jamais fonctionné et un mari pas bricoleur, tellement habitué lui aussi à l’inconfort de l’appartement de sa mère Rue des Moines n’a jamais essayé de la faire fonctionner pendant les deux ans où nous y sommes restés. Mais c’était ainsi, nous n’étions pas les seuls parisiens à vivre comme ça. Dans les années 1960, dans les beaux immeubles ou il y avait des chambres de bonnes au dernier étage, les propriétaires n’ayant plus de personnel de maison, vendaient les chambres de bonnes et c’est avec cette opportunité que j’ai débuté comme d’autres, ma vie de femme. Mais nous avions quelques avantages, nous étions encore dans la Capitale, nous pouvions aller nous promener d’abord aux Buttes Chaumont, ensuite au Parc Monceau et dans les années 1960, au Sacré Cœur.

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Ce n’est seulement qu'en 1965, au 1 an de mon premier bébé que nous avons partagé enfin un appartement avec tout le confort et avec de l’espace, mais à Aubervillers !. Après nous avons commencé à acheter une maison et puis une autre et jamais je ne suis redevenue locataire. Mes grands-parents m’ont toujours inculqué dès le plus jeune âge qu’il fallait tout faire pour avoir sa maison ou son appartement afin de ne plus avoir de loyer à payer quand on est à la retraite, mais pour cela, il a quand même fallu se priver un peu pendant nos plus belles années, mais c'était un choix que je ne regrette pas. C’est aussi à mes deux grands-parents que je dois mon côté fourmi. et la façon dont j'ai géré l'essentiel de ma vie. Et je pense ne pas l'avoir loupée.

 

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Je trouve toujours drôle quand on est arrivé dans la dernière partie de sa vie, d'avoir le besoin de regarder dans le rétroviseur !

 

 

 

 

 

 

 

15 janvier 2015

Appartements parisiens après la Guerre - 1 -

 

  

Dernièrement, en regardant par hasard, l’émission de Stéphane Plaza « Maisons à Vendre », j’ai suivi la visite d’appartements parisiens dans le XIème arrondissement, dont un petit 50 m² pour plus de 400.000 euros !

 

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Je me suis revue, dans l’appartement de mes parents au 55 bis, rue Jean Pierre Timbaud dans les années 1950. Notre immeuble avait été construit en 1870, comme beaucoup de cette époque, il avait plutôt l'aspect crasseux. Ils étaient  minuscules pour la plupart, une ou deux pièces, des WC à la turc  souvent d’une hygiène douteuse sur le palier pour les habitants de l'étage.

55 bis rue JP timbaud

Pendant la guerre, maman travaillait au rez-de-chaussée dans la miroiterie de mon père biologique et elle était logée dans un  deux pièces au 5ème étage.  Quand ils se sont séparés, elle a conservé son logement. Et quand elle s’est mariée en 1951, papa et elle ont acheté ces deux pièces.  L’hôtel voisin à qui appartenait l’immeuble, vendait une partie de son patrimoine dont tous les appartements de la maison voisine.

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 Il n’y avait plus de concierge depuis bien longtemps. On rentrait par une porte cochère marron, dans un couloir très mal éclairé, où sur le mur de droite trônait environ une quinzaine de boites aux lettres en tôle galvanisée. Pour certaines, les coins étaient cornés pour rendre l’accès à son courrier plus facilement quand on avait oublié la clef. Au fond du couloir, un escalier en bois et deux grosses poubelles identiques aux boites aux lettres qui servaient pour tous les habitants de l’immeuble. En principe, elles auraient dû se trouver dans la cour minuscule et sombre derrière l’immeuble ; ce qui donnait au couloir une odeur parfois particulière.

couloir

 Il y avait six étages, tous possédaient 3 appartements minuscules par étage, sauf au second et au troisième étage ou les propriétaires avaient déjà acheté tout le palier, ou une partie de celui-ci, pour agrandir leur habitation. Je me souviens au second de la famille Baud.

escalier

Au quatrième étage, juste en dessous de nous, un couple folklorique, une ancienne prostituée et son compagnon à la cervelle un peu dérangée. Chaque après-midi, il fermait ses volets et caché derrière, il haranguait les passants en leur criant : « Trou du cult, mal foutu, je te vois et tu ne me vois pas ». C’était sa façon de s’occuper, pas très élégante mais absolument pas méchante. Sa compagne m’amusait beaucoup, elle se promenait souvent dans les escaliers en déshabillé de satin rose transparent et coiffé de bigoudis.

 

volets

déshabillé

 

A notre étage, un  couple que nous ne fréquentions pas beaucoup et deux chambres minuscules occupées, l’une par une vieille dame « Madame Jeanne » qui avait la  consigne de jeter un œil sur moi quand j’étais seule à la maison ; je l’aimais bien Madame Jeanne, quand j’allais chez elle, j’étais toujours surprise par cette minuscule pièce sombre sans aucun confort  avec une fenêtre qui donnait sur la cour elle semblait habiter là, depuis de nombreuses années. En face Madame Ferrant et sa fille, toutes les deux travaillaient dans la journée ; une seule pièce aussi pour Elles deux, plus claire puisqu’elle donnait sur la rue, mais sans aucun confort non plus. Pour nous, en 2015, cela semble incroyable et pourtant à Paris dans ces années là, beaucoup  d’immeubles étaient comme celui-ci.

 

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Nos deux pièces se trouvaient en face de l’escalier. Dans la première la salle à manger d’environ 12 m², sur laquelle était prise un petit cabanon qui était avant notre arrivée une toute petite salle d’eau avec douche et lavabo. Pour nous, la douche sera retirée et des étagères seront installées pour ranger tous les ustensiles de  cuisine. et le lavabo servira d’évier,  en face, une gazinière louée à l’E.D.F. a l’époque une cuisine était plus indispensable qu’une salle d’eau.

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 suivant les arrondissements et les quartiers, le parc immobilier était différent, et avec un peu plus de confort.

 

 Dans la seconde pièce la chambre de mes parents, en coin dans un cosy un lit de deux personnes. Je me souviens même, quand maman n’était pas mariée et que ma grand-mère et moi venions à Paris, nous couchions toutes les trois dans ce lit, ma grand-mère et maman et moi dans l’autre sens au pied. Derrière la porte, une penderie, au pied du lit une belle armoire et une jolie table basse ronde des années 1940 et dans le coin près de la fenêtre une très belle coiffeuse tout en glace (un reliquat de la miroiterie), j’adorais cette coiffeuse d’un autre temps.

 

cosy

 

coiffeuse

 

Maman était comme moi, avec pas grand-chose, elle a donné une âme à ce petit appartement  et le rendait agréable malgré l’immeuble crasseux. Une jolie petite salle à manger Louis Philippe donnée par mon arrière grand-mère égayait la pièce, toujours de beaux doubles rideaux garnissaient les deux fenêtres. Une fois la porte refermée, nous étions bien dans ces deux petites pièces.

salle à manger

 

Je ne venais que le WE dans cet appartement. Moi en semaine, je vivais la vie de château dans l’institution religieuse dans laquelle j’étais en pension. D’abord à St Germain en Laye et ensuite au château de Bry sur Marne. Mes parents m’avaient installé une banquette d’une personne que l’on ouvrait quand je venais. Pour cela ils avaient été obligés de retirer la cheminée au manteau de marbre noir et chauffer l’ensemble par un radiateur électrique à bains d huile.

canapé

 Le mien me semblait plus petit et plus moche, il était recouvert d'un reps marron.

 

N’ayant jamais vécu entièrement avec maman, après le renouvellement de ma communion solennelle en 1955, ils ont décidé de me retirer de la pension et me mettre à l’école religieuse St Vincent de Paul au bout de la rue. Un essai, comme disait maman. Cette cohabitation n’a pas été simple et n’a durée que deux ans, le temps de passer mon certificat d’études. Comme je l’ai déjà dit, maman n’était pas une mère, difficile pour Elle de me faire une petite place, avec papa cela allait beaucoup mieux. C’est donc à la rentrée scolaire 1958 que j’ai retrouvé ma vie de château.

chateau de bry

 

 

Si mes parents avaient gardé cet appartement et par la suite racheté les deux chambres voisines, ils auraient fait un sérieux placement. Mais ils l'ont revendu dans l'état avant les années 1960, pour en acheter un, mieux équipé dans le XVIIème arrondissement.

  

La semaine prochaine je vous raconterai la suite des appartements parisiens de l’époque.

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