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Manouedith et ses passions

2 novembre 2020

3ème jour de re confinement ! Le Fierloz

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Alors, vous ne pouvez qu'être admirative devant ce ciel rose.

Pas le temps d'enfiler des vêtements, prendre son auto et partir dans la campagne photographier, cette merveille de la nature. Le lever du soleil va plus vite que vous. Le temps de remettre tout ses neurones en place et réaliser qu'il faut en plus  remplir "un ausweis" et écourter votre balade de l'après-midi. Ou alors, dire que vous sortez votre chien.

Le temps de réfléchir à tout cela, ce sera trop tard. On ne peut même pas prévoir la veille. A chaque fois c'est la surprise.

Dans la matinée, un sérieux mal dans le bas du dos,  m'a fait douter pour la balade de l'après-midi. Après tout il faut bouger parait-il. Je suis trop souvent assise. Alors, muni d'un cataplasme chaud, en route vers un site exceptionnel que nous avons la chance d'avoir dans notre village et que je veux vous montrer.

Mais avant arrêtons-nous, devant la Maison  des Pauvres en bordure du Séran. Lisez bien son explication, c'est intéressant.

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Deuxième arrêt un peu plus haut. Devant le portrait de notre chanteur régional,  "Jean-Marc", que toute la région aime entendre. Malheureusement il nous a quitté il y a environ 3 ans, mais je trouve sympa ce petit coin à l'entrée de notre commune, C'était un ch'ti, un petit gars de notre région du Nord. Petit mari et moi aimons le matin en faisant le ménage l'écouter chanter sa région d'adoption et la notre aussi. 

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Tout de suite après avoir passé l'ancien Hôtel des Tourelles, on peut prendre un chemin qui grimpe vert la colline où se trouve la Vierge dont je vous ai parlé hier. Mais aussi vers un parcours de santé, qui était si bien aménagé avec des pins maritimes et une végétation exceptionnelle  à cette latitude (due à la présence d'un microclimat) On y trouve de nombreux buis qui ont soufferts il y a trois ans de la pyrale du buis, quel dommage, ils sont tous secs, mais il semblerait qu'ils essaient de reprendre aux pieds. Cet endroit était le paradis des coureurs de la région, maintenant tout l'été il est fermé à cause de la malveillance de certains. Ces arbres secs par centaine pourraient s'enflammer à la moindre étincelle.  Il va nous falloir encore beaucoup de patience pour retrouver sa beauté. Il y a également une faune et une flore tout aussi exceptionnelles, il y a  plusieurs sortes de serpents que je n'aime pas particulièrement mais comme c'est un plateau calcaire à lapiaz, ils y sont dans leur élément. On y trouve également de nombreuses orchidées.

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Alors suivez petit mari, ça grimpe et regardez où vous mettez les pieds. 

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Au détour du chemin, la Vierge nous apparaît de dos.

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Alors on grimpe, la haut, nous ne serons pas déçus, un panorama à 360 degrés nous attend. 

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Parlons un peu de ces "Lapiaz". elles s'étendent sur tout le site, elles sont là depuis toujours, certaines ont de profondes fissures creusées par l'eau et elles s'étendent sur plusieurs hectares. En fait, c'est un plateau de Karst. Le Karst est un massif calcaire très fracturé. Dans la nature, les eaux de pluie se chargent en acide carbonique par contact avec le gaz du même nom, contenu dans l'atmosphère et dans le sol. L'eau ainsi acidifiée dissout la roche calcaire. Après des milliers d'années une petite fissure peut devenir une galerie.

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Faire très attention, les marches sont de la fin du 19ème siècle et très usées, mais la rampe est en très bon état et solidement scellée. La haut, le point de vue, est remarquable. Nous découvrons le Bugey Sud et l'on peut dire que nous avons beaucoup de chance d'habiter cette belle région peu connue.

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L'église de St. Martin de Bavel un village des environs.

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Il est temps de redescendre, notre récréation est terminée ; nous aurons dépassé notre autorisation de 10 minutes, mais il est difficile de faire 1 heure juste. Nous avons croisé deux couples, 1 personne seule et 5 jeunes. En revanche  en reprenant la route de nombreuses voitures pour un dimanche de confinement ! Nous avons découvert une ruelle poétique et goûteuse, au nom de   ruelle des framboisiers, nous ne la connaissions pas encore. Ces balades de confinement, nous ferons découvrir des nouveautés sur notre village.

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Les explications sur les Lapiaz ce sont celles des panneaux du site, posés par la Mairie.

A bientôt..............

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1 novembre 2020

2ème jour de re confinement

31 octobre 2020 -jour 2

Je suis honnête, ma vie avec le confinement, n'a rien à voir, avec celle des gens qui travaillent, qui sont obligés de prendre les transports, ni à ceux qui ne dorment plus parce qu'ils sont inquiets pour le "après", ni à ceux qui habitent un tout petit appartement. Même si je fais partie des gens à risques, peu importe, je fais ce qu'il faut et surtout ce qu'il me semble avoir du bon sens. Et je crie haut et fort : Je suis une privilégiée, j'ai la campagne à côté de ma maison, j'habite un village plutôt sympathique, une maison encore plus sympathique, alors je savoure ce que j'ai et je garde le moral, le contraire serait indécent.

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Ce matin, je me suis levée, le soleil brille, nous allons pouvoir aller faire un tour, photographier les petits riens de notre quotidien. Le soleil inonde la maison. Gardons le moral. N'oublions pas qu'après la pluie, le beau temps revient toujours, dans quelques mois toutes ces contraintes seront loin. N'oubliez jamais, dans la vie, il n'y a que deux choses très importantes:

1) Garder et  protéger sa santé.

2) Aimer, avec un grand A.  

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Pour cela, un seul remède entretenez  chaque jour ces deux verbes, car la Santé et l'Amour se peaufinent au fil des jours,  au départ, ils ne sont jamais acquis. Mettez vos jambes à votre cou pour fuir la routine et l'habitude.

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Regardez, petit mari ne peut s'empécher de dire bonjour aux chevaux du haras d'à côté.

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Hier, je vous ai montré une balade urbaine au bord de l'eau. Aujourd'hui toujours à 5 minutes de chez nous, c'est la campagne et le côté sauvage du Séran. Tellement près, qu'un jour un chevreuil est sorti du bois il a traversé les prés que vous voyez sur les dernières photos et il est venu taper avec ses cornes à la porte de notre garage. Incroyable mais vrai, il a fallu beaucoup de mal à petit mari pour le faire partir mais surtout pour qu'aucune voiture ne le cogne. Et il a repris le même chemin. 

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Vous voyez cette maison, je la vois aussi depuis mon boudoir ; elle me fait rêver, car c'est le genre de maison que j'aurais souhaité acheter.

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ce petit ruisseau passe dans la propriété voisine de notre maison et à cet endroit il rejoint le Séran. 

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encore quelques mètres et nous y serons.

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Le Séran est loin d'être à sec, car sur la première photo, il y a un gué que nous avons déja pris, mais aujourd'hui c'est impossible. Il faut se méfier des rivières, toutes sont imprévisibles.

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Ce chemin est sauvage et bucolique plein de poésie, cet après-midi nous y avons croisé plusieurs personnes comme nous, en récréation.

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Demain, je vous emmènerai encore dans un endroit à deux pas de chez nous, différent mais tout aussi beau.

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Hier, je vous disais que le château de Machuraz nous surveillait depuis sa colline, mais nous avons aussi à l'entrée de notre village la Vierge qui nous protège, depuis 1896, elle commémore, le 14ème centenaire de Clovis. 

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Nous retrouvons la civilisation et nous sommes à deux pas de chez nous.

 

28   à bientôt.............

31 octobre 2020

Journal du Confinement épisode 2

 Vendredi 30 octobre 2020.

   A l'attention de la postérité.

 

Dans quelques années, nous pourrons dire que nous étions de ceux qui ont vécu, ce que d'autres ont supporté il y a 100 ans !

"une pandémie" qui aura fait des milliers de morts dans le monde entier. Et dont nous nous souviendrons toute notre vie 

LE COVID 19

Pour en réchapper, nous avons été confinés, une première fois 2 mois, mais comme les humains ne sont pas toujours disciplinés et que certains ont fait n'importe quoi, malgré les recommandations de tous les états.

Nous supportons actuellement un second épisode. Qui se veut plus souple, afin d'épargner un tout petit peu l'économie de nos pays. Je dis bien, un tout petit peu, car beaucoup malheureusement ne s'en relèveront pas. 

Nous avons été obligés de respecter des gestes barrières très importants et ils seront valables jusqu'à temps que les chercheurs trouvent un vaccin : se laver les mains souvent, porter un masque dans les endroits où il y a du monde et garder une distance d'au moins 1 mètre des uns et des autres. Ne plus se serrer la main, ni s'embrasser ! Alors, voilà à ce que nous ressemblons dans le monde entier.

01 edith et marc

Nous avons le droit de sortir dans la journée pour nous dégourdir les jambes du moins ceux qui ne travaillent pas à l'extérieur. Mais pour la sortie  journalière seulement 1 heure autour de chez soi, pas plus d'1 kilomètre. A chaque fois que nous sortons, nous devons nous munir d'une autorisation, car nous pouvons être contrôlés Et sans cet "ausweis" nous sommes passible d'une amende. 

J'ai donc décidé pour ce second épisode, de vous raconter nos balades du jour et surtout profiter pour faire de jolies photos afin de les partager avec tous ceux qui passeront par ici. Car partout, si l'on sait regarder, il y a de belles choses .

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En face de ma rue, il suffit de traverser et  emprunter la rue au joli nom "d'île verte" pour atteindre la rivière Le Séran qui traverse notre village.

Main dans la main, appareil photos en bandoullière, en à peine 5 minutes nous sommes au bord de l'eau. Certains, de ne pas rencontrer grand monde, sauf ceux, qui, comme nous auront choisi la même heure pour la récréation. Admirons ce que nous voyons tout autour de nous.

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Sur les collines, certains ont de belles vues. Vous le savez déjà, nous habitons en moyenne montagne, dans un endroit charmant.

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Notre Séran, qui me fait souvent peur, quand je vois ce que d'autres rivières font vivre à leurs riverains. On ne sait jamais !  

Nous avons assisté à la mise à l'eau de quelques poissons pour les pêcheurs du coin.

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Cet après-midi, le temps est parfait, les feuilles tombeent, dans quelques jours nous ne pourrons plus admirer les si jolies couleurs de l'automne, mais ça, c'est dans quelques jours. Profitons de l'instant présent.

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La semaine prochaine, les élèves animeront la cour de ce collège.

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Il est l'heure de rebrousser chemin ; nous pourrions rentrer par le centre du village, mais c'est moins poétique.

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Notre Grand Colombier, il y a quelques jours, on le voyait recouvert de neige.

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Demain, si nous le pouvons, nous irons sur d'autre berges du Séran. 

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Rencontre d'automne, rappelez-vous, ils sont tous comestibles. Mais certains ne le sont qu'une fois.

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D'où que nous soyons, Machuraz surveille  notre village. 

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Et pour terminer. Franche poignée de main cordiale d'un inconnu qui nous veut que du bien. 

 

 

1 A bientôt les amis.....

23 octobre 2020

La vie continue..................

Aujourd'hui, chez nous, le temps est horrible. Un véritable temps de cochon, le plus mauvais de cette belle saison.

Depuis 15 jours, nous  profitons de nos lacs aux couleurs de l'automne. Jamais le dimanche. Ce jour là, n'est pas pour les retraités. Les jours de la semaine il n'y a personne ou presque, sauf pour cette semaine de vacances scolaires. De nombreux petits enfants sont chez les grands-parents !!! Nous, nous les évitons. Nous n'avons pas fait les 20 ans de mon petit fils, nous n'étions pourtant que 8, ils se proposaient tous de faire un test avant. Mais les nouvelles mesures gouvernementales, n'étaient pas encourageantes, surtout que nous, nous les avons regardées en direct ces informations. 

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Quelques jours après, notre région  rejoignait les autres et devenait rouge. Ne reste plus que toute la côté ouest en blanc. Pas de problème elle s'unifiera aux autres très bientôt ! Les vacances de la Toussaint seront passées par là. Sans arrêt, avant cette épidémie, nous entendions dire, que les temps devenaient de plus en plus difficiles pour tous. C'est drôle, à chaque vacances, on ne le dirait pas ! Nous, qui habitons dans une région de moyennes montagnes, nous avons tout de suite plus de monde chez nos commerçants.

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Pour nous, rien ne change. notre vie est bien réglée. On ne voit personne mais on fait beaucoup de choses. J'ai décoré comme chaque année ma maison aux couleurs automnales, je mets le soir des bougies devant le feu de cheminée. Nous regardons un peu la télévision, nous lisons beaucoup. Petit mari est en pleine création artistique, il apprends les secrets de l'aquarelle. Il ne se débrouille pas si mal que ça. J'écris, je classe mes photos, je fait un peu de généalogie. Tout cela, au son de la musique ; il y a toujours dès le matin, des airs de grandes musiques ou autres qui animent la maison. Plaisir de redécouvrir les grands de notre époque : Barbara, Brel, Aznavour ; et puis encore bien d'autres des connus et des moins connus.

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Il y a également les choses moins agréables. Vous savez les visites indispensables à certains spécialistes. Cette semaine c'était l'ophtalmologiste suivi de l'opticien (aujourd'hui j'apprends que notre opticienne est depuis notre passage mardi devenue cas contact) Mercredi c'était la  diététicienne qui me recevait, pour m'aménager un régime pour le pré diabète. Chez l'ophtalmo. des petites surprises désagréables à surveiller très sérieusement et à la sortie une note sévère, loin du zéro promis par Monsieur  Macron et même très loin, je dirai. Nous ne rentrons pas dans les cases. Enfin chacun de nous nous aurons quand même de rembourser 6 et 9 centimes d'Euro avec cette promesse macronniène,  sur nos verres qui chacun coûtent un bras et plus,  ceux qui ont un certain âge et surtout des verres progressifs ce n'est pas la peine d'y penser aux lunettes zéro euro, vos lunettes vous coûteront toujours aussi chères, même avec une bonne mutuelle. J'ai réduit le prix en gardant la même monture, elle a déjà 7 ans, mais ce n'est rien, il paraît que c'était du beau, une fabrication jurassienne, donc française. Tout cela pour dire que notre budget "cadeaux de Noël pour tous" est dépassé.

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Tout cela est secondaire, nous sommes encore tous les deux, nous nous aimons, nous profitons de tous les instants qui passent en ne faisant que ce qui nous plaît. Alors, la vie est belle. Le beau temps reviendra un jour ; les soucis s'atténuieront dans tous les pays, nous essaierons de reprendre le cours où il s'est arrêté, ce sera autre chose, mais certainement pas comme avant. Nous aurons vécus  une pandémie, difficile à surmonter. Ce sera, l'évènement des générations encore là, d'avant l'an 2000 et celle d'après. La génération de nos parents, ont eu aussi leur lot bien plus grave les deux dernières guerres et les autres dans nos colonies. Alors, nous nous en sortirons quand même si nous ne prenons pas à légère, les moments particulier actuels, qu'il s'agisse du COVID ou de l'intégrisme barbare de certains.

 

948 Marc peinture

 

10 octobre 2020

COVID belle cochonnerie.

Avec ce billet, ne pensez ps que je suis moralisatrice, je suis seulement en colère sur ce que je vois et j'entends autour de moi.

 

Aujourd'hui, je vais vous parler du scoop de l'année 2020, celui dont on se souviendra longtemps. Mais pour que vous gardiez le moral, j'interposerai entre chaque paragraphe, de jolies photos que j'ai faites loin du monde, presque seule dans la nature. Pour moi, un des seuls remèdes pour ne pas déprimer, un des seuls remède pour ne pas l'attraper.   

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Ah ! ce Covid, qu'elle cochonnerie qui nous empoisonne la vie.

Plus rien ne se fait comme avant. Sans arrêt on entend, oui mais.... on ne va pas se couper du monde, on ne va plus pouvoir embrasser, serrer nos petits enfants. Sauf que depuis le début sans rien savoir vraiment, on a dit à tout bout de champ, les jeunes ne l'attrapent pas ou beaucoup moins fort. Alors résultat pour cette seconde vague, on se rend compte que justement c'est dans la sphère familiale qu'en ce moment il y en à le plus.  Si les enfants sont touchés, oui en ordre général c'est moins grave pour eux, mais pas pour ceux qui les côtoient ? Alors avec ce raisonnement, on se méfie moins. 

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Vous remarquerez que depuis cette rentrée universitaire, tout s'est emballé, chez les étudiants. Ah oui ! ils portent des masques pour les cours, sur les campus. Mais les mêmes, le soir se réunissent, Beaucoup n'ont pas dérogés à leurs fêtes pour certains dans les grandes écoles il y a  les anciens bisutages pour les élèves de premières années . Pourtant ces jeunes pour la plupart sont des jeunes responsables, intelligents, qui sont censés avoir du plomb dans la tête. Alors pourquoi jouent-ils aux idiots ? Les mêmes, que nous avons retrouvés côte à côte sur les plages, ou chez nous au bord des lacs cet été.

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Il faut vivre. Bien sûr qu'il faut vivre, mais vraiment autrement. Car il  ne faudra surtout pas se précipiter sur le vaccin celui qui va sortir à la va vite. Car n'oubliez pas qu'en France jusqu'à présent nous étions un des seuls pays qui prenait le plus de temps pour sortir un médicament ou un vaccin et le mettre en circulation, parfois, plusieurs années.

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Certains pays, souvent plus petits que nous, ne se sont pas confinés, n'ont pas mis de masques. Et parait-il  que tout va bien. Sauf que l'on ne vous donne pas les chiffres exacts des morts, du reste vous remarquerez que l'on vous dit que ce que nous voulons entendre. Nous sommes manipulés chaque jour par les médias. Trop d'informations contradictoires, tuent l'information.

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Les pays asiatiques ont coûtumes habituelles de porter le masque dès le moindre bobo et surtout ils sont dirigés par des gouvernements totalitaires, ils ont respecté les consignes beaucoup plus que nous. Et pour cause !  Certains pays européens sont effarés de voir comment nous sommes indisciplinés.

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Moi, je suis de la tranche d'âge, des personnes à risques. Je suis aussi de ceux et celles en cas  de débordement dans les hôpitaux  risqueraient de ne pas être réanimés. Alors, je me tiens à carreau. Il m'arrive toujours des choses, qui n'arrivent pas aux autres. Donc permettez-moi d'être vigilante, même si je parais idiote, excessive aux yeux de certains qui pensent que j'en fais de trop. 

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En avril, j'ai eu tous les symptomes du COVID, je voulais me faire faire une prise de sang pour savoir si je l'avais eu. Médecin, pharmacien, infirmières m'ont tous dit :  C'est ridicule, vous allez satisfaire votre curiosité pour rien, car nous ne savons pas combien de temps nous sommes immunisés, beaucoup de ces prises de sang sont fausses. Nous revoyons  des COVID du début refaire le COVID en ce moment. Donc c'est tout à fait inutile, tout comme vous faire dépister si vous n'avez aucun symptôme, rien ne vous dit que la semaine prochaine vous ne serez pas positive. Si l'on avait bien expliqué cela avant la campagne de dépistage, nous n'aurions pas vu des files ingérables devant les laboratoires. Bon, maintenant si vous voulez vous faire chatouiller le nez, libre à vous, mais vous prenez la place de d'autres personnes véritablement malade.

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Noël approche, cela ne va pas être drôle si l'on ne peut pas se réunir. Si dès le début du mois de décembre, on ne prépare pas dans la joie ces fêtes de fin d'année.  Oui mais, là aussi il va encore y avoir des débordements et en janvier nous en serons au même point que maintenant. J'entends d'ici, les grands-parents dire : oui mais je ne peux pas me passer de mes enfants et petits enfants. Un peu égoïste quand même. Ne croyez-vous pas que ces enfants et petits enfants, si cette année, Noël n'est pas comme celui de l'année précédente, ce sera si grave ? moi je ne pense pas, ils pourront vous avoir encore plusieurs années en bonne santé. Mieux que de risquer votre santé et que ces grands et petits viennent vous voir au cimetière !

 Trop ridicule de prendre des risques pour une année ou deux dans une vie. 

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Alors les personnes d'un certain âge ou celles à risques, je sais ce n'est pas drôle, mais éviter de dire je mets les masques, je me lave les mains, je fais la distanciation  sociale, mais je ne peux pas me passer de mes enfants, de mes petits enfants, ni des vacances, ni de voyages, ni de......, ni de....  Car au bout du compte vous grignotez les interdits sans vous en rendre compte.

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 Cet été, vous receviez famille et amis à l'extérieur dans votre jardin, à l'air libre. Maintenant, c'est dans votre séjour, ils ne sont pas tous spacieux. A table à moins de n'être que quatre personnes, vous n'êtes pas séparés de vos voisins d'1 mètre ! quand vous circulez, rarement la distanciation  est respectée. Une soirée familiale,  dure un minimum de 3 heures. Où vous être confinés. Surtout après le départ de vos invités, ouvrez vos fenêtres au  moins 1/4 d'heure. Vous allez peut être me prendre pour une rabat joie, je m'en moque. Je reste convaincue qu'avec un peu de bons sens et de logique, nous vaincrons l'épidémie.

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Que votre devise ne soit pas :

Chacun pour  Soi, Dieu pour Tous.

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24 septembre 2020

Anniversaire de mariage en septembre. 18 ans : Jade

L'automne est au rendez-vous, le temps change. Adieu les grandes chaleurs, tant mieux, car nous avons vécu des journées bien trop chaudes.

Nous ne sommes toujours pas descendus à la mer, pourtant j'en rêve depuis de déconfinement. Pendant la période estivale c'était hors question, vraiment trop de monde, le début septembre, j'ai eu plusieurs rendez-vous ailleurs. Et maintenant il pleut. 

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 Vous avez vu, c'est le moment de cueillir vos hortensias d'automne, dans quelques jours ce sera trop tard, car la pluie va les abimer.

Pour en faire des bouquets secs, vous avez plusieurs solutions. 1) la tête en bas dans un endroit sec et pas éclairé, comme un grenier ; ils garderont leurs belles couleurs, 2) dans un vase sans eau. Quand les feuilles vertes sont fanées, les enlever, acheter pour deux fois rien chez un fleuriste quelques branchages qui se garde comme l'eucalyptus ou  des fleurs séchées et mélanger les avec. Vous aurez des bouquets tout l'hiver.

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 Vous vous souvenez début juillet nous étions allés porter ce lustre dans une lampisterie pour qu'il soit nettoyé et adapté aux normes actuelles. Le résultat est plus que satisfaisant, toutes les pampilles que l'on appellent "des rivières" ont été entièrement rattachées avec des fils de laiton neufs une par une. Les bronzes ont retrouvé une seconde jeunesse.  Maintenant, notre montgolfière de la moitié du XIXème siècle en cristal de St. Louis a repris sa place dans le boudoir.

12 Claude Noëlle Edith 18 sepembre 2020

Nous en avons profité pour rattraper un peu de temps perdu avec mon frère.

Souvenez-vous, dans mon billet précédent je lançais un appel pour retrouver la famille d'un autre de mes frères dont je ne connaissais pas encore l'existence il n'y a seulement 3 mois. Pas facile, quand les personnes ne sont pas sur les réseaux sociaux. Mais moi, rien ne m'arrête. En l'espace de 8 jours, j'ai retrouvé ma belle soeur, je lui ai écrit et elle m'a répondu, depuis nous échangeons par email, très surprise elle aussi, par cette belle-soeur qui lui tombe du ciel ; elle veut apprendre à me connaître, je lui raconte ma vie, elle la sienne. Quand COVID s'éloignera, nous nous rencontrerons.

Il ne me reste plus qu'à retrouver le petit dernier : Christian !

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Alors, qu'avons nous fait d'autre pendant ce mois de septembre ? D'abord, pour mon anniversaire, j'ai fait la connaissance de mon neveu : Emmanuel et nous avons pour la première fois fêté ensemble cette date avec ses parents, moi qui refuse de fêter mes anniversaires depuis que j'ai dépassé la soixantaine ;  là, j'ai fait une exception à la règle.

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Nous sommes aussi allés quelques jours après à Pralognan, la saison est terminée, il n'y a plus personne et la station est encore toute fleurie,  je peux dire que la municipalité à beaucoup de goût, nos impôts sont bien utilisés.

 

Je garde le meilleur pour la fin. Le 21, nous fêtions nos 18 ans de mariage et celui-là, d'anniversaire nous ne le manquerions pour rien au monde. L'année dernière j'avais réservé une superbe chambre d'hôtes sur le lac d'Annecy. Cette année, c'était à petit mari de tout organiser. Nous devions aller sur les traces de ma jeunesse pour revoir Versailles, mais Versailles ne m'a pas été re compté. Le COVID est passé par là. Certaines personnes se moquent de moi, parce que je diffère les voyages loin de la maison. Oui mais sur ce coup là, j'ai plusieurs éléments de risques à mon actif, alors ne tentons pas le diable surtout qu'il m'arrive toujours des choses qu'ils n'arrivent pas à tout le monde, exemple : tout le monde, ne perd pas une fille à 34, ans en 45 jours, tout le monde n'attrape pas un cancer de la peau alors que je ne me suis jamais exposée sur une plage ou ailleurs ! Tout le monde, ne se fait pas mordre par un serpent en randonnée. Alors, stop, si je pouvais ne pas attraper cette cochonnerie ce serait quand même mieux. Alors pardon de tout faire pour l'éviter, ce qui ne m'empêche pas de vivre. Du reste, je remercie en passant tous ces inconscients qui se sont agglutinés sur les plages et ailleurs cet été, car quoi que l'on en dise, si l'état sanitaire est celui-ci aujourd'hui, c'est bien à cause d'eux en général ! Alors, je renonce aussi à ma cure qui devait commencer dans quelques jours.

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Ce jour là, il pleuvait. ce qui bousculait une partie de la surprise qui m'était préparée. Sur le chemin de l'endroit où nous devions passer la nuit, où m'attendait ce joli  bouquet, nous avons été nous réfugier au Musée Faure d'Aix les Bains, un petit musée, où l'on trouve des tableaux d'exception ainsi qu'un étage entier réservé aux oeuvres de Rodin.

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En fin d'après-midi du côté de Chambéry, au milieu des bois, le Château de Candie du XIVème siècle et son parc de 6 hectares, nous tendaient les bras.

 

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    Une chambre de prestige donnant sur le parc allait être "notre nid d'amoureux pour un soir". Sur ce coup là, le Covid a du bon, les tarifs sont moitié prix !

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Sous forme de suite avec entrée, coin salon et salle de bains aux allures 1900.

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Le lendemain matin petit déjeuner dans la chambre avec jolie vue.

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J'ai oublié de vous montrer le cadeau de ma douce moitié, qu'il m'a offert avant de descendre au restaurant.

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Merci mon Chéri, ton choix est raffiné, j'aime. Tu as bien géré cette journée et la surprise était parfaite.

Avant de repartir, nous n'étions pas pressé. Promenade dans le parc le soleil était au rendez-vous.

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Là, c'était la promenade du soir.

 

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L'année prochaine pour nos 19 ans ce sera à moi d'organiser.

Pour conclure, je me permettrai de donner un petit conseil à tous. Que vous soyez jeunes, ou plus âgés, même au soir de votre vie, continuez à vous surprendre et à montrer à l'autre que vous l'aimez ; surtout ne laisser pas rentrer chez vous la routine, rien n'est acquis dans la vie. Organisez des sorties à deux, dites-vous toujours et encore : JE T'AIME. N'ayez pas peur de ces mots pour certains désuets, ridicules à notre âge pour d'autres  ! Beaucoup  savent que je n'ai pas toujours été heureuse, mais depuis bientôt 20 ans je le suis et je cultive le BONHEUR. Entretenez votre amour tous les jours.

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9 juillet 2020

Journal de famille Piat - Le hasard fait bien les choses

 Un généalogiste court toujours après ses ancêtres !

 

Quant on fait des recherches sur ses aïeux, et qu'elles sont très compliquées, tous les indices sont bons.

Il y a une quarantaine d'années, quand j'ai recherché mon père biologique, j'ai retrouvé aussi un de mes demi-frères Claude. Christian, je n'y suis jamais arrivée.

Je me souvenais quand j'étais petite il y a très longtemps dans les années 1947. Maman avait amené Claude chez mes grands-parents pour qu'il fasse ma connaissance. Pour lui, c'était inespéré, sa vie de jeune enfant était loin d'être heureuse, sa mère ne s'en occupait pas. Il vivait avec une grand-mère, très pauvre, il ne mangeait pas tous les jours à sa faim. Alors de retrouver une soeur c'était super d'autant plus, que ce jour là, c'était  Pâques et nous avions cherché ensemble les oeufs. Chez sa grand-mère, il n'y avait pas de chasse à l'oeuf.  

 

claude et edith Une journée exceptionnelle !

L'initiative de maman, à l'époque n'a pas plu à mes grands-parents ; jamais plus je n'ai revu Claude. Il a fallu attendre jusqu'aux années 1970. Là, j'ai retrouvé un grand-frère de 32 ans qui venait de se marier, il avait déjà un fils de sa première relation, Stéphane. Il n'avait aucun  contact avec notre père commun, il ne voulait pas en entendre parler, car il ne s'était pas beaucoup occupé de lui et avait grandi chez une soeur de notre père. En 1973, avec Noelle ils eurent un second fils Emmanuel. Nous nous sommes revus quelques fois, nous sommes mêmes allés  à Thoiry, découvrir avec nos enfants  le Parc animalier de Thoiry qui venait d'ouvrir ses portes. Un évènement dans la région parisienne, le premier parc où nous restions dans notre voiture, fenêtre fermée et où nous déambulions parmi les animaux sauvages. Nous en avions tous gardés à la maison  un souvenir inoubliable. Les années ont passé, ma vie a changé, je me suis remariée Annabelle et Emilie sont arrivées. Nous étions en Picardie. Les années ont passées, ma vie était ailleurs. Plusieurs fois ils sont venus chez nous. Mais au retour du Brésil, un nouvel évènement allait se produire, suivi d'une séparation douloureuse et de plusieurs années très compliquées. Nos relations se sont éteintes. 

Une autre vie - Claude Barzotti, album en écoute gratuite sur ...

Je pensais souvent à ce demi-frère que l'enfance  n'avait pas épargné. Je m'en voulais de ne pas avoir tissé de liens assez forts, pour ne plus se perdre de vue à nouveau. Ah ! si vous saviez, toutes les jeunes générations qui tournez le dos à vos familles qu'un jour vous le regretterez amèrement et que peut être, il sera trop tard. Vivre avec des regrets, des amertumes cela pourrira un jour ou l'autre votre quiétude. La vie passe très vite, elle s'emballe après un certain âge et vivre avec des regrets, c'est parfois insoutenable. Quoi que l'on dise : Une famille c'est précieux.

 Il faut apprendre à s'éloigner de certaines personnes pour être ...

Depuis que j'ai entrepris l'écriture de ma vie et celle de mes aïeux, souvent j'ai pensé à ce frère et à sa femme, d'autant plus que je savais qu'elle était originaire d'un des départements voisin au mien.  Une petite voie me disait : "Il est grand temps de se retrouver, tu es loin de tous tes problèmes compliqués, qui ont jalonnés ta vie. La quiétude est revenue depuis 18 ans, tu es heureuse, alors recherche, sinon tu risques d'arriver trop tard. 

Ligne de Deux-Montagnes : la fin d'un train, le début des tracas

Pendant le confinement, j'ai cherché sur les sites de généalogie. Sur l'un d'entre eux, j'ai trouvé un arbre où figurait mon frère et ma belle-soeur. Super contente, je croyais avoir trouvé. Tout de suite j'ai contacté en privé la propriétaire de cet arbre généalogique. Et là, elle ne savait pas ce qu'ils étaient devenus, ma belle soeur était une parente éloignée, qu'elle avait vu il y a quelques années à l'enterrement de ses parents. Ils étaient ce jour là, tous les deux et habitaient les Yvelines. elle m'a raconté d'autres détails qui pouvaient m'aider. Je me suis dirigée sur Internet et j'ai continué à nouveau à rechercher sur les pistes qu'elle m'avait indiquées, mais en vain. Le déconfinement est arrivé, j'ai mis mes recherches de côté, avec l'idée d'y revenir plus tard. Je suis tenace ; tout le monde me dit qu'une de mes qualités est la tenacité, alors, je trouverai."

La ténacité est une des qualités... - Proverbes & Citations | Facebook

Depuis longtemps, j'avais l'envie de faire nettoyer un de mes luminaires anciens. Mais  confier   un lustre en cristal de Saint Louis, mérite un spécialiste. Dernièrement j'avais vu à la télévision un reportage sur les deux seuls artisans en France qui réparent encore ce genre de luminaire avec un savoir faire ancien et le font avec l'amour de leur métier. L'un d'eux habite dans le Jura. Après le confinement je lui ai téléphoné en lui disant qu'un jour prochain quand il referait beau, nous prendrions notre pique nique et que nous irions lui demander un devis avant d'aller. nous balader à la cascade du Hérisson. Un projet qui ne nous mettrait pas en danger puisque nous irions masqués.

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A la fin de la semaine dernière, le beau temps était revenu. Chaque matin en me levant, ma première occupation, c'est d'aller relever mes boites aux lettres sur Internet. Une surprise m'attendait. Un mail en mode privé venant d'un Monsieur se disant le fils de mon demi-frère Claude. Bizarre quand même ? Aussitôt, je me suis mise en contact avec lui et là j'ai appris qu'il me recherchait, son père parlait souvent de moi, il avait même des photos. Il était malade et venait de sortir de chimiothérapie. Il allait bien. Alors oui, il n'y avait plus de temps à perdre. Seconde surprise il habitait à une vingtaine de kilomètres de mon lampiste. Je lui ai tout de suite téléphoné et je lui ai dit que nous viendrions vendredi après-midi. Si je me souviens bien, Paul Eluard disait :

Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des [...] - Paul Éluard...

 

C'est par une belle journée d'été, que nous nous sommes embarqués vers le Jura, les cascades attendront.

Un après-midi rempli d'émotion, de bavardages. Nous ne rattraperons jamais le temps perdu, mais nous allons adoucir celui qui reste. Et surprise, surprise j'ai appris que nous avions eu un autre frère Michel qui est malheureusement décédé en 1997.

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 Je ne dirai assez. Réfléchissez la vie passe très vite, n'attendez pas qu'il soit presque  trop tard. 

Même si vous n'êtes pas du même âge il peut arriver un accident vous n'êtes pas à l'abri. Personne n'est immortel.

4 juillet 2020

Un Lampiste dans le Jura.

 

Parmi les vieux métiers. Connaissez-vous : le Lampiste ?  Pour vous rafraîchir la mémoire, c’est une personne qui est chargée de l’entretien des lampes, mais aussi celui qui nettoie et redonne vie aux vieilles lampes,  et peut adapté vos bougeoirs, en un mot c’est celui qui les sublime. Comme moi, si vous découvrez une suspension chez un brocanteur, ou dans une salle des ventes et qu’ensuite vous souhaitez lui redonner vie ainsi que l’éclat de ses jeunes années.  

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Il y a très longtemps, dans une autre de mes vies, j’ai acheté un vieux lustre de la fin du 19ème siècle, de forme montgolfière, il avait bien vécu. Ses bronzes étaient ternis et ses pampilles recouvertes de poussière, ne laissaient pas croire qu’il était en cristal de  Saint Louis. Je l’avais nettoyé sommairement en me disant, un jour il retrouvera son éclat et je le ferai restaurer. Mais où ? Il me fallait un artisan amoureux de son métier qui lui redonnerait toute sa splendeur des années 1900 et brillerait de ses mille feux.

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Tout le monde sait, que ma maison est  un lieu très important pour moi et que je suis toujours en quête de ce qui la rendra encore plus belle. J’avais de plus en plus l’envie de trouver  cette perle rare. Posséder un objet quelconque alors qu’il pourrait briller de tous ses éclats.

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 C’est en regardant à la télévision une émission sur les vieux métiers, que j’ai trouvé le docteur qu’il me fallait. En France, il n’en reste que deux, un pour les luminaires domestiques de tailles moyennes dirons-nous et un autre pour ceux plus grands et industriels. Pour moi, cerise sur le gâteau, il habite à moins de 150 kilomètres de la maison, le second habite en Ardèche. Rapidement j’ai pris un rendez-vous. Il ne nous restait plus qu’à prendre un pique nique et par une belle journée d’été faire une escapade avec notre montgolfière dans le coffre de la voiture.

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Nous avons donc rencontré cette semaine Monsieur Liger, dans un tout petit village jurassien. Nous étions attendus ; c’est un homme masqué, qui nous a ouvert la porte, avec le sourire dans les yeux. Un amoureux inconditionnel pour le travail bien fait. Il nous a parlé de son métier qu’il exerce depuis une trentaine d’années. Il nous a expliqué sa façon de travailler utilisant les dernières technologies en matière de restauration. Conversion et équipements aux normes en vigueur.

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9, rue de la chouette 39800 OUSSIERES 06.08.42.82.62

Sa jolie lampisterie, montre toutes les merveilles qui sont passées dans ses mains et sont offertes à l’achat. Quelques objets de toute beauté pour un cadeau extraordinaire ; que ce soit des luminaires de salon, de chambres ou de vieux bougeoirs adaptés en lampe de chevets, de splendides lampes art-déco, peintes au début du XXème  siècle dans les célèbres ateliers des maîtres verriers de Nancy et d’ailleurs. Son atelier est classé : atelier du Patrimoine.

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 Je peux vous affirmer que moi, qui suis « très brocante » qui aime les antiquaires ou les salles des ventes, j’étais au paradis. En repartant, nous savions où aller dans la région pour continuer notre matinée jurassienne : direction ARBOIS pour nous rendre chez Louis Pasteur, qui fera l’objet de mon prochain billet. Et ne parlons pas de notre après-midi un peu particulière, puisqu’elle sera consacrée à mes retrouvailles après 40 ans avec mon demi frère que je ne connais pas beaucoup. Je vous raconterai une prochaine fois. 

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Alors rendez-vous à la mi-septembre pour admirer ma montgolfière  briller de tous ses éclats.

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29 juin 2020

Journal de famille : Ma grand-mère Bourcy Marcelle

 

La semaine dernière, je rendais hommage à mon grand-père maternelle. Cette semaine, je vous présente son épouse : Marcelle Bourcy, un binôme  extraordnaire de partage, et d'amour des autres.

 

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Ma grand-mère : Marcelle Bourcy

Marcel Bourcy 1918 2

 

Marcelle BOURCY épouse PASCAUT

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Marcelle a été toute sa vie une femme discrète, secrète et généreuse dans le sens que chez Elle il y avait toujours une assiette pour les autres. Très attentive au qu’en dira-t-on, ce que peut penser les autres est très important à ses yeux.

Marcelle est née chez sa grand-mère Louise Morel/Bourcy à Avrechy, dans l'ancienne mairie, en face de la mairie actuelle, sa maman ne lui laisse pas que de  bons souvenirs, elle l'a décrit comme méchante. Pourquoi ? Alors que son papa est un homme doux et affectueux.

 

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Elle n’aime pas se raconter, elle est la championne des secrets de famille, et  porte une grande affection à sa grand-mère paternelle Louise Morel-Bourcy, chez qui elle va souvent. Elle aime raconter, ses virées à Clermont de l’Oise ou à St. Just en Chaussée en carriole tirée par « Cadichon » l’âne de la famille.

 C’est à l’âge de 13 ans, qu’elle prend le rôle de sa maman qui décède en 1908, des suites d’un avortement. Elle s’occupe beaucoup de sa sœur Isabelle qui n’a que 8 ans et de son petit frère Jean qui n’a déjà plus de maman pour ses 6 ans. Ils reviennent tous habiter à Avrechy chez grand-mère Louise jusqu’au remariage de son papa en 1911 avec Rose. Pour Elle, grand-mère Louise est son exemple. En grandissant, elle s’entend bien avec Rose,  Elle  lui apprend la couture. Son papa rentre au chemin de fer et ils ont une petite maison pas très loin de Creil à Nogent dans le quartier des cheminots.

Désir Stéphanie Bourcy, Marcelle, Isabelle, Jean

 

Pendant la guerre de 1914, elle rentre à l’hôpital Psychiatrique de Clermont comme aide-soignante. Jusqu’à son mariage, et habite chez son papa et sa gentille belle-mère Rose. Son papa monte en grade et devient garde freins à la gare de Creil. C’est avant la guerre de 1914, qu’elle rencontre son futur (comme on dit à l’époque), c’est une belle journée de septembre à la fête communale du village voisin d’Avrechy.

 

Marcelle Isabelle Jean Bourcy 2

 La guerre n’en finit pas, Adrien et Marcelle s’écrivent beaucoup, elle va souvent passer le dimanche chez ses futurs beaux parents à St. Just, Fernande et Elles deviennent de bonnes amies. Comme je le dis dans mon billet précédent, ils se marient en 1917, lors d’une permission, sans se douter qu’ils seront mariés 57 ans, avec des joies et des peines comme tout le monde.

 

Marcelle Bourcy Pâques 1915 20 ans 2

 

Quand son mari s’installe en 1926 comme serrurier, ferronnier d’Art, souvent elle l’aide à l’atelier pour percer les trous sur toutes les ferronneries qu’il travaille, grand-père, n’est pas  toujours facile ele  subit son caractère soupe au lait. Dans l’ensemble, je pense que Marcelle, n’a pas eu une vie de femme  très heureuse ; mais elle aime son mari. Adrien, aurait voulu une grande famille, mais ils n’auront que maman, les enfants de Fernande sont souvent chez eux, surtout Paul qu’il considère comme le fils qu’il n’a pas eu. Ils habitent chez leurs grands-parents, ils n’ont pas la chance d’avoir une maman souvent présente. 

 Paul et Jaacques Bernard

 

Marcelle est une femme très généreuse. Quand sa meilleure amie Henriette est délaissée par son mari et qu’Henriette se retrouve seule pour élever sa fille, sans gros moyens, grand-père et Elle, les accueillent souvent chez eux. Quand il y a à manger pour 3, il y en a pour 5. Malheureusement, Henriette attrape la tuberculose et comme de nombreuses personnes du début du vingtième siècle, elle ne s’en remet pas. Sur son lit de mort, l’amie de toujours,  fait promettre à Marcelle  et Adrien de s’occuper de Paulette qui n’a que 16 ans et de finir de l’élever comme leur fille. Mes grands-parents acceptent  et s’en occuperont jusqu’à son départ au noviciat en 1935. Elle devient religieuse sous le nom de Sœur Ernestine dans la Congrégation Saint Thomas de Villeneuve. Elle reste très attachée toute sa vie  à mes grands-parents et les appellent : Petit Père et Petite Mère. Plus tard, je la considère comme ma tante et elle aura une grand influence et sera toujours présentte dans leur vie.

 1958 au Péreu2

 

 La générosité de cœur de Marcelle et Adrien ne les quittera jamais  de toute leur vie. C’est Elle qui décide de me ramener chez Elle, lors d’une visite qu’elle me rend chez ma nourrice à Herblay. Elle ne peut pas s’imaginer qu’un jour je dirai papa et maman à des étrangers. Elle brave les foudres de son mari qui ne veut pas entendre parler d’une bâtarde, et m’installera chez eux à Saint Just en Chaussée. Néanmoins, c’est Elle aussi, qui conseille à sa fille lorsqu’elle se marie en 1951, de me reprendre et de me mettre en pension, parce qu’il parait que je suis  trop gâtée et que je ferai « battre des montagnes !!!!! » Termes dont je me souviens parfaitement. Une gentille grand-mère que j’ai beaucoup aimée, mais qui n’était pas fine psychologue.

 

Edith 20 mois Mai 1945 2b

 

 Quand son mari décède en 1974, elle quitte  sa maison de St. Just, pour s’installer dans la maison de retraite à Neuilly sur Seine,  que possède la congrégation St. Thomas de Villeneuve.

Petite anecdote amusante : La femme simple de la petite ville picarde, qui termine sa vie à Neuilly et qui côtoie quand elle sort « de grandes dames », demande à sa fille de lui acheter une belle canne et un beau chapeau pour aller se promener ; au cas ou, assise sur un banc elle engagerait la conversation avec une de ces dames de la « haute ! », car chaque après-midi elle aime s’asseoir sur un banc du Boulevard d’Argenson, ou du Boulevard du Château et regarde les gens qui déambulent

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Quelques années après son installation à Neuilly, un évènement inattendu se produit, un matin, elle se réveille avec une perte brusque de mémoire temporaire suite à une chute de son lit. Le médecin de la maison de retraite la fait transporter dans  une de ses unités à l’hôpital Psychiatrique de Clermont dont elle s’occupe. Elle y  fera un premier séjour et reviendra dans sa maison de retraite pour continuer une vie paisible.  Une autre alerte se produira plus grave et elle ne reviendra pas à Neuilly, entre temps maman décède et c’est moi sa petite fille unique qui m’en occupe.

Arrive le moment ou l’hôpital  ne veut plus la garder, personne ne lui a dit que sa fille est décédée. On me convoque et on me demande de trouver une solution rapidement pour la reprendre. Neuilly ne souhaite  plus la garder, car elle demande plus de soins et la maison de retraite n’est pas adaptée dans son cas.

 

papy mémère maman

 

C’est pendant l’un de ses séjours à la maison, que je lui  apprends le décès de maman et je lui explique qu’elle va quitter Neuilly et revenir dans l’Oise. Le maire de ma commune Monsieur Triboulet siège au conseil général de l’hôpital, il va lui obtenir rapidement une place à la maison de retraite de Liancourt, ville proche de chez moi. Je  viendrai régulièrement la voir,   nous irons la chercher certains dimanches pour qu’elle déjeune à la maison.  Sa réaction m’a surprise, sans une larme, elle retire sa bague de fiançailles et me dit : voilà maintenant elle te revient.

 

0 bague fiançailles 1900

J’ai  rarement vu ma grand-mère coiffée autrement qu’avec son petit chignon.  Mais il devient difficile pour elle,  de se coiffer seule, alors un jour elle me demande de l’emmener chez le coiffeur pour lui faire couper ses cheveux et faire une permanente. Ce jour là, elle est  heureuse de changer de coiffure, sauf qu’elle a quelques difficultés à pencher sa tête en arrière sur le bac, à plusieurs reprises, la personne qui s’occupe d’elle, n’est pas patiente et lui parle durement, à chaque fois je reprends les mots pour lui formuler plus gentiment, à l’intérieur de moi, je bous je n’ose rien dire, mais quand nous sortons, je  suis furieuse et je décide de ne plus retourner chez ce coiffeur, pourtant je suis cliente depuis longtemps.

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Quand nous ressortons, elle est toute contente, d’être redevenue une « dame » elle me demande de l’emmener dans un salon de thé pour manger quelques pâtisseries, sauf qu’à Creil, il n’y a pas de salon de thé, nous passerons chez  le plus grand pâtissier de la ville et elle choisira ce qu’elle veut. Tendre petit souvenir, qui reste gravée dans ma mémoire, ce jour là : « mémère » est rayonnante, elle a une jolie robe, elle est bien coiffée et c’est une vraie dame de la ville. C’est cette image que je me souviens, plutôt que celle quand je lui ai fermé les yeux à Liancourt avec ma fille Sandrine quelques mois plus tard, un an et un mois après maman, elle la rejoindra dans le caveau familial. Elle allait avoir 90 ans quelques mois plus tard. Elle disait souvent après mes 80 ans, je fais du rab. Phrase qui me semblait à l’époque anodine et amusante elle me revient souvent à la mémoire maintenant que moi aussi, je ne suis pas loin de cette date fatidique.

Merci mémère, de m’avoir redonner ma place dans la famille de maman, et de m’avoir gâtée, aimée, choyée pendant les neuf premières années de ma vie. Tu étais une femme discrète au grand cœur. C’était toi ma maman.

 

   

 

 

 

 

24 juin 2020

La vie de mon Grand-Père Adrien PASCAUT de Saint Just en Chaussée (Oise)

 

Il y a quelques jours, nous fêtions la fête des pères. Il y a belle lurette que "mes pères" nous ont quitté. Oui, moi je ne suis pas comme tout le monde j'en ai eu 3. 

Mon père biologique je ne l'ai connu qu'aux environs de mes 30 ans. Une longue histoire de famille que je raconte dans mes mémoires. 

Il s'appelait : Jean-Baptiste PIAT

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Nous ne pouvons jamais rattraper le temps perdu, trop de différences entre nous, mais je l'ai accompagné jusqu'à ses derniers jours. Le lien d'Amour, n'est pas automatique, il se construit.

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Michel Helmer : Mon second papa, qui a essayé de le remplacer à partir de mes 9 ans, Il m'a offert son nom de famille quand il s'est marié avec maman, un homme  gentil, qui ne demandait pas mieux de remplir ce rôle de papa qui me manquait tellement, mais  trop souvent freiné par ma maman, Il a compté pour moi, je l'aimais, car il a partagé mes jeunes années, c'était lui qui était là, chaque samedi quand je rentrais de la pension en deux mots,  c'était un homme bien, 

Adrien 60 ans 2

 

Mais celui, qui a compté le plus pour moi et qui a toujours eu la place de "papa" c'est mon grand-père maternelle, celui qui m'a donné ses valeurs et m'a tracé le chemin à suivre. Je vais aujourd'hui vous raconter sa vie, en hommage à tout ce qu'il m'a transmis et donné et qui a fait la femme que je suis devenue.

Adrien Pascaut,

 Mon Grand-Père, le premier homme de ma vie à qui je dois beaucoup de choses. Un homme sensible, intelligent, courageux, créatif, fort caractère, forte personnalité, un homme du partage. Il a secouru beaucoup de personnes, une assiette était souvent rajoutée pour celui qui n'avait pas baucoup à manger.  En un mot un Homme Très bien.

 

Il est Né en 1894 le 20 février. Adrien est le premier enfant de ses parents, arrivé après 10 ans de mariage. Sa soeur « Fernande » a pointé le bout de son nez  juste 3 ans après sa naissance, pour lui tenir compagnie. Ils seront toujours très proches et pourtant ils n’auront pas le même parcours. Adrien n’a jamais été le dernier  pour faire quelques bêtises. Une de celle-ci, qu’il aime nous raconter. IL doit avoir trois ans et joue  souvent dans le salon de coiffure auprès de son papa qui coupe les cheveux et de sa maman qui fait les barbes. Un jour, une envie pressante se fait ressentir, ne trouvant pas son petit pot, il prend tout naturellement  la soupière qui sèche sur l’évier de la cuisine proche du salon de coiffure. Il joue souvent aux jeux de société avec Fernande, il n’aime pas perdre, j’ai retrouvé certains jeux de leur enfance : jeu d’oie, petits chevaux, dame, solitaire, morpion et des jeux de cartes. Tous les deux ont eu une enfance heureuse, aimante et affectueuse. Grand-père un passionné  de tout.

Adrien et ses cousins Edmond et André

 Adolescent, il aime faire du vélo. Tous les dimanches de printemps, si le temps le permet, il enfourche sa vieille bécane ; avec quelques copains, direction : Le Tréport. Les kilomètres ne leur font pas peur. Pour relier la première plage picarde Mers les Bains, mitoyenne au port du Tréport qui lui se trouve en terre normande. Ils partent de bon matin dès le lever du jour et rentrent tard avant la nuit.  La bicyclette n’est pas très confortable, la selle lui rentre dans les fesses et elle n’est pas rembourrée. Mais que ne ferait-il pas pour aller se baigner dans la Manche.

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Nous pouvons dire qu’ Adrien a eu une jeunesse pleine d’insouciance et très heureuse jusqu’au cataclysme qui allait s’abattre sur la France quelques années plus tard.

Adrien 1914 2

 En attendant,  un bon bain sur la plage du Tréport, rien de tel pour effacer les marques de fatigue et refaire le soir le retour en sens inverse. Le Tréport est à 150 kilomètres de chez lui,  cette route,  n’avait plus de secrets pour lui, ni toutes les petites routes empruntées, il sait nous dire qu’à partir de Forge les Eaux, il vaut mieux prendre la vallée de la Bresle que la route plus directe. Celle-ci est plus romantique et bucolique, la vallée de la Bresle ressemble à la Suisse, c’est pourquoi elle s’appelle : La Suisse normande.

Guerre 1914/1918 sur scène 

             C’est le  le 31 août 1914 qu’Il est mobilisé pour le grand départ, qui durera 4 ans, adieu les plus belles années de sa jeunesse. Il est incorporé le 13 septembre au 269ème Régiment d'artillerie. Sous le commandement du Lieutenant Colonel CHARDON, son certificat de bonne conduite note « il a été maintenu pendant deux mois, sans aucun répit, sur un champ de bataille où se sont livrés des combats très durs et il a largement contribué au succès des opérations qui ont obligé l’ennemi  à battre en retraite. Par le courage et l’esprit de sacrifice des cadres et de la troupe, s’est   acquis  la  confiance  de  L'infanterie et les éloges des Troupes alliées. Le soldat de 2ème classe Pascaut Adrien, a participé aux opérations de juin et juillet 1918 ». Par la suite, Il refuse toutes les médailles, la seule qui lui est remise à la fin de la guerre, il ‘l’a jette dans une mare en regagnant son domicile. Pour lui, ce n’est pas un honneur que d’avoir été obligé de tuer.

  Médaille Militaire Bronze Argenté

 C’est pendant une  permission, qu’ Il se marie : le 22 novembre 1917, avec Marcelle Bourcy. Qu’il rencontre à la fête du village d’Avrechy, pas très loin de chez lui.

 

mariage Adrien et Marcelle mariage 22 novembre 1917 2

 

 

Dans les années 1918/1920.

En rentrant de la Grande Guerre,  il entreprend des études à l'Institut Normal Électrotechnique de Paris et il décroche son diplôme d'Ingénieur électricien le 21 septembre 1920. Le diplôme en poche, Il postule auprès de la ville de St. Just en Chaussée comme responsable des Services des eaux de la Ville, son contrat stipule qu'il gagnerait 6.000 francs par an et qu'il serait logé, c'est dans cette maison en plein champ que sa fille voit le jour le 25 mai 1922.

 

Service des eaux

 

 Après quelques années au service de la mairie, il veut s’installer comme serrurier-ferronier d’art, afin de réaliser son vœux de toujours, créer de ses mains et travailler le fer forgé.    Le 15 avril 1926, il dépose au Greffe du Tribunal de Commerce, une déclaration d'inscription au Registre du Commerce, inscrite sous le numéro 178 pour l'année 1926. Il s'installe comme Serrurier, Ferronnier d'Art ; ses parents lui donnent une grande parcelle de terrain qui leur servait de jardin rue du Ban St. Pierre, sur laquelle il fait construire un baraquement dans lequel il logera et commencera son activité.

 

Adrien Pascaut 1949

 

Quelques années plus tard, il achète en face du jardin, deux maisons mitoyennes  avec dépendances à un cousin éloigné Monsieur Edmond Portemer qui est : marbrier. Cette maison donne d'un côté sur la rue du Ban St. Pierre et de l'autre, elle occupe les 15 et 17, rue de Montdidier. N'aimant pas être commandé et ayant un caractère bien trempé,  il travaille seul avec un apprenti Arthur Miné, son épouse de temps à autre l'aide à la perceuse électrique. Son Entreprise devient vite florissante, car partout il y a besoin de reconstruire. Son activité en plus des serrures, c'est aussi la ferronnerie, il excelle  dans les portes et portails en fer forgé, passe son permis de conduire en 1929 et s’achète  une voiture ainsi, il peut  se déplacer dans tout le département. L'art déco bat son plein il s'en inspire.

Garde-corps en fer forgé / style Art Déco - Le grand catalogue ...

Pendant la seconde guerre mondiale, trop âgé pour être mobilisé, il continue son activité. En juin 1940, il évacue avec sa famille, son chat et son chien vers Bordeaux, chez ses cousins, ils y restent plusieurs mois et ils ont une vie beaucoup plus calme.

 

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Après quelques mois de tranquillité, ils décident de remonter chez eux. Au moment de partir « Minette » s’est sauvée, après l’avoir recherchée en vain, ils décident de partir sans savoir, que plusieurs mois après à St. Just un matin en ouvrant la porte, elle serait là, maigre, moche, sale et fatiguée ; mais c’est bien Elle, car elle se dirige directement à l’endroit où sa gamelle se trouvait avant leur départ. Petite joie simple de l’amour d’une chatte qui n’a pas oublié sa maison et ses maîtres.

Mais avant ce retour inattendu, le bonheur  de retrouver la maison encore debout, celle des voisins n’y est plus, la leur est en triste état mais ils vont pouvoir reprendre leur vie.

  Après la seconde guerre mondiale, la paix revenue grand-père, le bonheur retrouvé occupe   ses moments libres en jouant de la mandoline. Dans un premier temps il joue sur une mandoline des années 1906, Offerte par son beau-frère italien Pierre Chiari. Très habile de ses mains, il s’en construit une  autre, avec de vieux bidons laissés par les allemands dans sa cour.

 

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à gauche la fameuse mandoline mode ; "grand-père"

Une famille heureuse un dimanche après-midi de ma jeunesse.

  Il n’a pourtant pas du tout l’oreille musicale, il, arrange ses accords et demande à sa fille de lui rapporter de Paris,  des partitions modernes de la fin des années 40, il s’entraîne avec  tous les succès à la mode de Charles Trenet, Edith Piaf, Tino Rossi.   Au coin du feu les soirées d’hivers sont, simples, agréables, bon enfant ;  mais surtout musicales.

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 Étoile des Neiges et Les escaliers de la butte n’ont  plus de secrets pour toute la famille et sans arrêt, les refrains de l’une ou l’autre  se font entendre dans toute la maison. Chaque soir, à l’écoute de son vieux poste de TSF nous écoutons : La Famille Duraton. Chaque matin quand il fait sa toilette il ne loupe pour rien au monde la chronique politique de Geneviève Tabouis. Le dimanche les Chansonniers, sans compter les pièces de théâtre. C’est un curieux de tout, il m'a transmis cette curiosité. Quand mes grands-parents reçoivent à déjeuner certains dimanches grand-père y va  de sa chansonnette à faire pleurer tout le monde. Je me souviens en particulier de deux interprétations de Berthe Sylva : « Les Roses Blanches et Du gris que l’on prend dans ses doigts ». Je ne parle pas de quelques chansons paillardes pas tout à fait pour les oreilles chastes de sa petite fille qui est toujours dans les parages.

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 Mais, c'est aussi  un coléreux genre soupe au lait. Il n’hésite pas à balancer dans le jardin,  le morceau de viande qui se trouve dans son assiette et qui n’est pas assez tendre à son goût. Ou bien, de retourner l’assiette de soupe sur ma tête si je ne veux pas manger.  Il y a eu aussi, la fessée mémorable parce que je me suis sauvée de l’école quand j'étais en cours préparatoire  (ne vous offusquez pas, c’était d’usage à l’époque de recourir à ce genre de châtiment, je n’en suis pas morte et je ne lui en ai jamais tenu rigueur). Mais ce grand-père là, je l’adorai et il ne se passe pas une journée sans que je pense encore à lui. 

 

première fois à la mer St

ma première fois à la mer 

La mode du fer forgé à l'intérieur des maisons est à son apogée après la seconde guerre mondiale. Dans les années 1950 il se spécialise, dans les rampes et les écrans de salon qui séparent deux pièces. Toutes les maisons bourgeoises de la région en sont pourvues ; Sa fille et sa petite fille auront le droit chacune en souvenir un beau lampadaire et une table de salon. Il travaille jusque dans les années 1970. Sans jamais avoir eu une vie de riche, il peut dire que sa vie est confortable et elle lui donne un statut de notable, respectable dans sa petite ville de province. Il termine ses jours en étant un peu moins aisé, avec une simple  retraite d'artisan,  Il n’a jamais quitté Saint Just en Chaussée. Il nous tire sa dernière révérence : le 25 juillet 1974 à l'hôpital de Compiègne ; Il est enterré au cimetière de sa ville, comme il disait : « sa résidence secondaire ».  Sur sa tombe, il a apposé de son vivant, une clef représentant sa corporation.

 

mes parents3

 Dans mon cœur reste gravé cette phrase que tout le monde disait :

 

Ah ! Sacré « Père Pascaut », nous ne l’oublierons jamais.

 

 

 

 

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