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Manouedith et ses passions
15 janvier 2016

Le Taiseux et l'Autre.

 

Quand un taiseux partage la vie d’un bavard !

 Pas toujours facile de vivre avec lui. Quand de son côté l’autre a toujours quelque chose à dire, et aimerait être écouté, pour lui donner l’envie de répondre, dialoguer, partager.

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 Un taiseux n’a jamais rien à vous dire, quand il est rentré dans la spirale de la routine de sa vie quotidienne, il est compliqué de l’en extraire. Au début quand un taiseux apprend à connaître l’autre, il fait l’effort de parler, il se dévoile un peu, raconte sa vie précédente ; mais au bout de plusieurs années de vie commune, le naturel revient au galop ; le taiseux ne trouve plus rien à dire. Un taiseux n’est jamais à l’écoute de celui ou de celle qui parle à côté de lui, quand c’est le cas, il n’entend qu’un ronronnement routinier dans son oreille, mais les trois quart du temps il n’écoute pas et il n’entend même plus celui qui est à côté de lui et qui  lui parle, pourtant l'autre a simplement le désir d’échanger. Il ne se rend même pas compte qu’un éloignement discret s’installe et qu’il pourrait déboucher sur une rupture, mais quand cela arrive, bien souvent Il n’a rien vu venir et il est même étonné que tout s’écroule autour de lui. Certains, pleurent se lamentent et font une grosse dépression. Mais rarement ne se remettent en question, s’ils le font cela ne dure que le temps de se reprendre et se réinstaller dans le confort de l’habitude. 

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 Le taiseux, donne l’impression de ne rien imprimer dans son cerveau. Il fait répéter les gens sans arrêt car il ne les entend pas ou ne les comprend pas du premier coup, c’est une des choses les plus désagréables pour l’autre. Comme il n’écoute pas, il ne se souvient jamais de ce que l’autre a dit. Et lui dit sans arrêt ; « mais non, tu ne m’as pas dit » ! Et quand il n’est plus très jeune, l’autre s’interroge et appréhende une maladie dégénérative car c’est compliqué de reconnaître le bien du mal si l’on peut dire.

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Le taiseux n’exprime jamais ce qu’il ressent, on a l’impression qu’il n’a pas de sentiments. Pour lui aimer, c’est automatique ; on aime sa femme ou son mari, ses enfants car c’est normal et obligatoire et c’est comme ça. Il ne leur dit pas « je t’aime ». Il est tellement ancré dans ses habitudes, qu’il ne lui viendrait même pas à l’idée qu’il serait bon de se remettre en question et de se poser les bonnes questions. Lui semble heureux. Pendant ce temps là, l’autre a l’impression d’être enfermé dans une maison bouclée à double tour et qu’il a perdu la clef pour ouvrir la porte. Le taiseux ne prend jamais la défense de l’autre, ne s’intéresse pas aux autres, et donne l’impression d’être égoïste.

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Le taiseux donne l’impression dans son entourage qu’il est bon, gentil et ceux qui le rencontre disent sans arrêt ; Mon Dieu,  comme Gustave ou Pauline  est gentil(le), c’est un bon mari, une bonne épouse, un bon père, il ne dit jamais rien.  Oui, c’est justement ça le problème il ne dit jamais rien et quand il ose dire quelque chose il tombe bien souvent à côté de la plaque, l’autre n’ayant pas l’habitude de l’entendre. Il ui arrive quand même de dire ce qu'il en pense, mais alors là, il faut vraiment que l'évènement l'ait choqué très fort.  Les enfants grandissent en pensant qu’ils sont très heureux puisque jamais on ne leur dit quelque chose même si parfois ils essaient de provoquer le taiseux ;  pourtant celui-ci  aurait besoin souvent de recadrer sa marmaille. Quant ils arrivent à l’âge adulte, ils disent : j’ai eu une enfance super, j’étais très heureux ; sauf que souvent ils ne sont pas armés pour affronter la vraie vie. Le manque de communication, se fait toujours un jour ou l’autre ressentir.

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 Le taiseux se fait dominer par la routine. Les catastrophes ne lui servent jamais de leçon. Le taiseux ne connaît pas l’autre et ne le défend jamais. Il ne pose jamais de questions. Il a une sainte horreur des conflits et il préfère ne rien dire pour les éviter. Il n’aime pas prendre les décisions. Alors je peux vous dire quand l’autre est un bavard, il fulmine plus d’une fois et comme une soupape de sécurité parfois il explose, eh bien même ça, ne change pas la façon de faire du taiseux.

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 Vu de l’extérieur, c’est le taiseux qui est le meilleur. L’autre, est toujours le méchant, celui qui parle trop. Le taiseux c’est la personne qui ne dérange personne et pour beaucoup, c’est l’idéal comme il est contre les conflits, jamais il n’en provoquera. Le taiseux ne dit jamais les choses en face, ni derrière le dos, on sait rarement ce qu’il pense au fond de lui.

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 En un mot, le taiseux donne l’apparence d’une personne qui subit la vie, qui accepte beaucoup, et qui manque de personnalité. Pas toujours simple pour l’autre qui au fil des mois et des années a de longs moments de solitude.

Moi, je vis avec un taiseux. Mais mon Dieu comme je l'aime mon taiseux.

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18 décembre 2015

Les préparations de Noël à la montagne

Cette année 10 jours avant Noël, il fait un temps ensoleillé, l’automne se prolonge. Nous avons décidé de fêter le grand jour à Pralognan. J’ai pour habitude de tout préparer dès les premiers jours du mois de décembre afin de profiter un maximum de l’ambiance de Noël. L’amour inconditionnel pour mes maisons est tellement grand, que j’aime pouvoir l’admirer et revoir par-ci par-là tous les détails. Cette année je me sens donc frustrée,

 

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Dans la grande maison, j’ai voulu mettre l’ambiance au moins dans le boudoir pour sentir la fête arriver. Mais cette semaine, je n’ai pas pu résister, il fallait que nous montions préparer l’appartement, l’excuse était toute trouvée, étant donné le nombre de choses que nous avons à monter en plus de celles pour notre hibernage, aucune autre solution dans ce cas que de prévoir deux voyages. Heureusement nous ne sommes qu’à 170 kilomètres.

 

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Cette année, j’ai décidé que notre Noël serait blanc et argent. Pour moi, les moments qui précèdent les fêtes sont toujours des moments de créations intellectuelles. J’y pense longtemps à l’avance et j’organise tout dans ma tête. Je suis donc monter faire mon marché au grenier dans mes nombreuses malles où je garde toutes mes décorations depuis les années 1965. Je suis une conservatrice. Certaines boules ou sujets me rappellent parfois un Noël ancien ou des personnes qui ne sont plus.

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J’avais pourtant dit que je n’irai rien racheter, mais il me manquait encore quelques bricoles, un petit détour par Casa et hop ! 30 euros en plus. Chaque année il y a des nouveautés et j’avoue que les bougies avec leds sont très tentantes pour mettre sur la table. Le détecteur de fumée étant juste au-dessus ne se mettra pas en marche, elles sont pratiques mais moins vivantes, petit mari n’aime pas.

 

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 Petit mari participe pour deux choses, mettre l’étoile en haut du sapin et installer la guirlande électrique et une troisième chose quand  c'est l'année où nous mettons l'artificiel, il le monte branche par branche., le reste je fais toute seule. Après un après-midi de piétinement j’ai enfin terminé. Il me reste à imaginer la table du réveillon, mais là, c’est une autre affaire, j’y reviendrai. Je me suis couchée satisfaite et heureuse, c’est joli et différent des autres années, il y a ça aussi de compliqué, ne pas refaire deux fois la même chose.

 

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on a l'impression qu'il est bleu, non c'est la guirlande qui donne cette impression.

Etant fatiguée, je pensais m’endormir facilement, sauf que je me suis trompée, mentalement, je continuais à construire ma table, alors inutile de vous dire, je n’ai pas trouvé le soleil tout de suite. Quant au dîner et au repas du 25, petit mari et moi, nous avons choisi, il restera les courses, je pense que nous les ferons avant de partir. Je me réjouis d’avance et je croise les doigts pour qu’il n’y ait pas de malade le jour « j » comme l’année dernière. Deux semaines qui seront bien remplies puisque nous attendons la semaine suivante nos guadeloupéens.

 

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  Recevoir à la montagne un jour de Noël, rajoute de la magie je vous assure, c’est super sympa, sauf que quand on passe d’une maison de plus de 200 m² et qu’on se retrouve dans un appartement d’à peine 60 m² c’est un peu plus compliqué. Un dernier desiderata pour que tout soit parfait,  que le Bon Dieu nous envoie de la neige, car pour l’instant, il y en a qu'un tout petit peu juste pour faire beau, mais quand même pas assez.

 

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J’aime ces réunions familiales, j’aimerai même que les enfants de petit mari participent avec nous, mais c’est beaucoup plus compliqué de ce côté-là, beaucoup de contraintes de tout genre pour pouvoir réunir tout le monde.  Dommage ! 

 

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17 mai 2015

Chrystel Vidal-Magnez 30 mars 1968/17 mai 2002

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Ce n'est pas juste, tu n'es plus. Et pourtant, tu as été présente dans toutes mes galères. Tu as été une des rares avec mon amie Renée à me soutenir quand je traversais le désert. Tu n'avais pas honte de la maman que j'étais devenue avec cette vilaine dépression qui m'envahissait. Je ne t'ai pas dit assez MERCI et maintenant que le soleil est revenu, tu n'es plus là pour profiter avec moi, de ces petits bonheurs de tous les jours qui sont revenus. Tu as, à peine connu le dernier homme de ma vie qui a comblé mes jours et qui m'a apporté la quiétude, le calme et l'équilibre dont j'avais  besoin de retrouver.

J'aurais tellement voulu te faire partager ma nouvelle région, si belle à toutes les saisons et cette grande maison dont tu le savais, je rêvais depuis toujours. Tu aurais adoré la façon dont je l'ai meublée, arrangée, sublimée. Tu partageais avec moi ce goût des vieilles choses. Je suis certaine, tu aurais aimé la nouvelle maman et grand-maman que je suis devenue.

Vraiment ce n'est pas juste. La vie a repris, mais il ne se passe pas une journée  ou je ne pense pas à toi. Cet été, nous partirons avec ton fils Léo à Venise et à Florence, mais je suis certaine que tu m'accompagneras, comme tu l'as fait à Rio de Janeiro quand tu avais 15 ans. Je suis contente, d'avoir découvert ce bout du monde avec toi. Merci ma Chrystel pour tout ce que tu as été. Je t'aime et je t'aimerai toujours.

A cet hommage pour toi ma belle, j'associe ton papa à qui tu manques beaucoup. On parle souvent des chagrins des mamans quand on perd un enfant, et rarement celui du papa et surtout quand celui-ci, par les aléas de la vie a été séparé de son enfant et qu'il n'a pas pu profiter autant de lui. Les séparations des couples, c'est parfois,  aussi ça. Alors ce sont à tes deux parents  que tu manques  autant et bien évidemment à tes soeurs, mais c'est encore autre chose. 

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C'est rare, quand je m'épanche ainsi devant tout le monde. C'est simplement pour redonner du courage à celles et ceux qui traversent comme moi le désert et qui n'aperçoivent pas la fin de la route. Ne craignez rien, accrochez-vous au bout de la route il y a le soleil. N'hésitez pas à faire ressortir vos peines en écrivant cela fait aussi parti de la thérapie et je vous assure ça fait du bien.

20 février 2015

20 février1894 - 20 février 2009

 

Cent quinze ans, jour pour jour après la naissance de mon grand père bien aimé.

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Est arrivé mon dernier petit enfant, le numéro 10. Déjà 6 ans ! Quand on nous a annoncé son arrivée, nous n'en revenions pas ; pour nous chez A....., il n'y aurait pas d'enfants et pourtant comme toutes les femmes, elle a eu l'envie d'être mère. Inutile que cette décision mûrement réfléchie nous a beaucoup étonnés, mon petit prince aura deux mamans et pas de papa. 

Joyeux Anniversaire mon Petit Prince, j'espère que tu auras certains gènes de ton arrière arrière grand-père, qui s'il avait été encore là, t'aurait fait sauter sur ses genoux en faisant "a dada sur mon bidet".

 

Depuis que tu es né mon petit Prince, tu as une grande complicité avec ton papy de coeur "Marc", il t'apprend à jouer au piano, maintenant que tu es grand à siffler dans de l'herbe et à faire  des gâteaux.

 

Mais en fouillant dans mes archives photographiques, ce sont ces photos qui me plaisent le plus et qui démontrent la complicité entre deux générations..

 

En relisant tous mes bllets depuis l'apparition de mon blog en 2006 jusqu'à 2023 il y a eu plus de 1000 billets. Une personne de mon entourage à toujours accepté que je mette des photos d'elle et sa famille et subitement 16 ans 1/2 après elle me demande de toutes les retirer. Donc, vous ne verrez pas les photos la concernant qu'il y avait sur ce billet et les autres. J'en suis désolée. Mais la bêtise humaine même dans les familles est présente.

 

 

Cette année, nous ne serons pas là, pour te souhaiter un Joyeux Anniversaire, alors avant de partir, je vais laisser chez toi sur la table ce petit cadeau.

anniversaire 6 ans

JOYEUX ANNIVERSAIRE MON PETIT PRINCE

6 février 2015

La famille : devrait être une valeur sûre.

 

grande famille

 

Quand j'étais enfant, je regrettais de ne pas avoir une grande famille. J'étais fille unique, maman aussi. Il fallait sauter une génération pour avoir des petits cousins et encore, ils n'étaient pas très nombreux.

Du côté de ma grand-mère maternelle, elle avait un frère et une soeur, tous les deux un seul enfant, et en plus ils habitaient très loin. Mon grand-père avait une soeur qui avait deux garçons, l'un n'avait pas d'enfant, l'autre est décédé très jeune, après, je n'ai plus revu ses deux enfants.

Du côté de mon papa (le mari de maman !), il avait un frère qui a eu 3 enfants tous plus jeunes que moi et nous ne nous sommes pas beaucoup fréquentés.

Du plus loin que je me souvienne, je disais : "Moi, j'aurai au moins quatre enfants,  je les éleverai et je ne travaillerai pas, pour qu'ils soient heureux et n'aient pas l'enfance que j'ai eue." J'ai eu la chance de réaliser ce rêve.

 

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Mes grands-parents, chez qui j'étais très souvent en dehors de la pension étaient très chaleureux et accueillaient chez eux, beaucoup d'amis en détresse, la porte était toujours ouverte, la table aussi pour ceux et celles qui n'avaient pas grand chose, ils avaient l'habitude de dire : quand il y en a pour trois, il y en a pour quatre. Ce partage, je l'ai vécu dès mes plus jeunes années et je suis certaine que c'est cet exemple qui a forgé ma vie et m'a souvent aidé à accueillir les autres. 

 

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Souvent, je vous ai parlé de ma jeunesse et de la nombreuse famille qui m'entoure. Aujourd'hui, je vais vous la montrer au complet. Vous y verrez mes filles et leurs enfants, mais aussi ceux de petit mari, sans oublier tous les petits enfants de coeur, que nous accueillons au gré des familles recomposées chez nos enfants.

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si le diaporama ne fonctionne pas appuyez :

 

Petit mari, lui aussi est fils unique, en revanche il a été entouré de plusieurs cousins et cousines ; il n'a absolument pas vécu les mêmes choses que moi et jamais il n'a regretté son statut de fils unique. Il n'avait pas du tout les mêmes convictions que les miennes, en ce qui concerne le partage avec les autres. Depuis que nous sommes mariés, il a bien changé ; car je reste convaincue qu'Aimer, Donner et Partager (c'est ma devise) est une des choses  les plus importantes de la vie. Il a vite appris et il remplit son rôle de grand-père par substitution à merveille, avec tous les enfants qui passent chez nous.  

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Et  vous, partagez-vous ma devise ?

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22 janvier 2015

Appartements parisiens après la guerre, suite et fin

 

La semaine dernière, je vous ai raconté, comment vivait à Paris, une certaine partie de la société française, dans les années 1950. Celle dont je faisais parti. Mes parents n’étaient ni riche, ni pauvre, les HLM n’existaient pas. Papa était Opérateur dans le service IBM de sociétés parisiennes (les prémices de l’informatique) il supervisait également tout l’atelier mécanographique composé de Mécanographes et de perforatrices des métiers qui n’existent plus depuis les années 1965/1970. Maman était vendeuse dans les grands magasins parisiens.


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Dans le quatorzième arrondissement, sur l’autre rive de la Seine,  vivaient les parents de papa, dans deux pièces à peu près identiques. Sans confort non plus, chez eux les WC sur le palier étaient à demi palier. Ils habitaient au troisième étage et l’on rentrait par la cuisine directement, celle-ci possédait une cuisinière à charbon, il fallait monter de la cave chaque jour les boulets pour l’alimenter. Un placard occupait tout le mur face à la cuisinière, il contenait tous  les ustensiles nécessaire à la cuisine.

 

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Une toute petite salle à manger de 10 m² à peine. Et une chambre un peu plus grande, que mes grands-parents ont toujours partagée avec leur deux fils jusqu’à leur mariage.

Au 1er étage l’hiver mon arrière grand-mère occupait une pièce sans confort, au printemps, elle retournait dans sa maison dans un joli petit village sarthois.

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Ma grand-mère était arrivée à Paris dans les années 1920, venant de sa Sarthe natale, elle a occupé cet appartement avec son mari pratiquement jusqu’à la fin de sa vie.

Mamy papy

 Les deux ans et demi, où je suis allée à l’école rue Jean Pierre Timbaud, chaque jeudi matin, je prenais le bus à la place de la République pour aller passer la journée chez eux. Mes parents me retrouvaient le soir après leur travail et après le dîner nous reprenions le métro à Mouton Duvernet pour rentrer à Parmentier. Moi, le matin, je préférais prendre le bus même s’il fallait en changer, car à l’époque sur la plate forme arrière, j’admirais tout Paris et j’aimais traverser la Concorde et tout le quartier latin.

Mouton Duvernet

 

autobus

 Tous les jeudis, le rituel était le même, nous allions nous promener sur le boulevard Denfert Rochereau entre Prisunic et Monoprix et nous allions jusqu’au Lion de Belfort. Ce boulevard et parfois la rue de la Gaieté  je les arpentais tous les jeudis. Quand nous rentrions, ma grand-mère m’apprenait à broder ; souvent elle m’avait acheter un napperon à faire à Prisunic ou au Monoprix. Que de beaux souvenirs de ces jeudis là. J’aimais beaucoup mes seconds grands-parents. Mamy était une petite bonne femme de 1m50 et papy Joseph un grand bonhomme à la moustache hitlérienne, il mesurait 1m80. Ils formaient un couple étrange mais tellement gentil. Pourtant ils n’étaient que des grands-parents de cœur, jamais ils n’ont fait de différence avec leurs autres petits enfants. Ce qui est courant maintenant ne l’était pas à l’époque.

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voici un de ces napperons retrouvé dans mon armoire

Donc voyez-vous Paris ce n’était pas seulement les immeubles Haussmanniens dont on peut rêver.

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En revanche, quand j’ai eu 15 ans, mes parents ont changé de quartier pour la porte d’Asnières, là, commencement du modernisme et du confort. L’appartement se trouvait dans un bel immeuble mais au dernier étage c’est-à-dire au 6ème étage sans ascenseur, deux chambres, une cuisine normale et une salle à manger ; des WC à la turc sur lesquels on mettait une caillebotis pour prendre sa douche. Enorme avancée malgré tout. Nous approchions des années 1960. Le dimanche, souvent nous allions à pied sur les Champs Elysées.

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 Un autre appartement si l’on peut l’appeler ainsi. Deux chambres de bonnes séparées par le palier commun, rue de Bruxelles à la Place Clichy, un autre quartier très  agréable qui a vu mes débuts de maman. Quand je me suis mariée la première fois, ma belle mère nous a acheté ces deux chambres, aucun confort non plus, les WC communs une douche qui n’a jamais fonctionné et un mari pas bricoleur, tellement habitué lui aussi à l’inconfort de l’appartement de sa mère Rue des Moines n’a jamais essayé de la faire fonctionner pendant les deux ans où nous y sommes restés. Mais c’était ainsi, nous n’étions pas les seuls parisiens à vivre comme ça. Dans les années 1960, dans les beaux immeubles ou il y avait des chambres de bonnes au dernier étage, les propriétaires n’ayant plus de personnel de maison, vendaient les chambres de bonnes et c’est avec cette opportunité que j’ai débuté comme d’autres, ma vie de femme. Mais nous avions quelques avantages, nous étions encore dans la Capitale, nous pouvions aller nous promener d’abord aux Buttes Chaumont, ensuite au Parc Monceau et dans les années 1960, au Sacré Cœur.

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Ce n’est seulement qu'en 1965, au 1 an de mon premier bébé que nous avons partagé enfin un appartement avec tout le confort et avec de l’espace, mais à Aubervillers !. Après nous avons commencé à acheter une maison et puis une autre et jamais je ne suis redevenue locataire. Mes grands-parents m’ont toujours inculqué dès le plus jeune âge qu’il fallait tout faire pour avoir sa maison ou son appartement afin de ne plus avoir de loyer à payer quand on est à la retraite, mais pour cela, il a quand même fallu se priver un peu pendant nos plus belles années, mais c'était un choix que je ne regrette pas. C’est aussi à mes deux grands-parents que je dois mon côté fourmi. et la façon dont j'ai géré l'essentiel de ma vie. Et je pense ne pas l'avoir loupée.

 

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Je trouve toujours drôle quand on est arrivé dans la dernière partie de sa vie, d'avoir le besoin de regarder dans le rétroviseur !

 

 

 

 

 

 

 

15 janvier 2015

Appartements parisiens après la Guerre - 1 -

 

  

Dernièrement, en regardant par hasard, l’émission de Stéphane Plaza « Maisons à Vendre », j’ai suivi la visite d’appartements parisiens dans le XIème arrondissement, dont un petit 50 m² pour plus de 400.000 euros !

 

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Je me suis revue, dans l’appartement de mes parents au 55 bis, rue Jean Pierre Timbaud dans les années 1950. Notre immeuble avait été construit en 1870, comme beaucoup de cette époque, il avait plutôt l'aspect crasseux. Ils étaient  minuscules pour la plupart, une ou deux pièces, des WC à la turc  souvent d’une hygiène douteuse sur le palier pour les habitants de l'étage.

55 bis rue JP timbaud

Pendant la guerre, maman travaillait au rez-de-chaussée dans la miroiterie de mon père biologique et elle était logée dans un  deux pièces au 5ème étage.  Quand ils se sont séparés, elle a conservé son logement. Et quand elle s’est mariée en 1951, papa et elle ont acheté ces deux pièces.  L’hôtel voisin à qui appartenait l’immeuble, vendait une partie de son patrimoine dont tous les appartements de la maison voisine.

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 Il n’y avait plus de concierge depuis bien longtemps. On rentrait par une porte cochère marron, dans un couloir très mal éclairé, où sur le mur de droite trônait environ une quinzaine de boites aux lettres en tôle galvanisée. Pour certaines, les coins étaient cornés pour rendre l’accès à son courrier plus facilement quand on avait oublié la clef. Au fond du couloir, un escalier en bois et deux grosses poubelles identiques aux boites aux lettres qui servaient pour tous les habitants de l’immeuble. En principe, elles auraient dû se trouver dans la cour minuscule et sombre derrière l’immeuble ; ce qui donnait au couloir une odeur parfois particulière.

couloir

 Il y avait six étages, tous possédaient 3 appartements minuscules par étage, sauf au second et au troisième étage ou les propriétaires avaient déjà acheté tout le palier, ou une partie de celui-ci, pour agrandir leur habitation. Je me souviens au second de la famille Baud.

escalier

Au quatrième étage, juste en dessous de nous, un couple folklorique, une ancienne prostituée et son compagnon à la cervelle un peu dérangée. Chaque après-midi, il fermait ses volets et caché derrière, il haranguait les passants en leur criant : « Trou du cult, mal foutu, je te vois et tu ne me vois pas ». C’était sa façon de s’occuper, pas très élégante mais absolument pas méchante. Sa compagne m’amusait beaucoup, elle se promenait souvent dans les escaliers en déshabillé de satin rose transparent et coiffé de bigoudis.

 

volets

déshabillé

 

A notre étage, un  couple que nous ne fréquentions pas beaucoup et deux chambres minuscules occupées, l’une par une vieille dame « Madame Jeanne » qui avait la  consigne de jeter un œil sur moi quand j’étais seule à la maison ; je l’aimais bien Madame Jeanne, quand j’allais chez elle, j’étais toujours surprise par cette minuscule pièce sombre sans aucun confort  avec une fenêtre qui donnait sur la cour elle semblait habiter là, depuis de nombreuses années. En face Madame Ferrant et sa fille, toutes les deux travaillaient dans la journée ; une seule pièce aussi pour Elles deux, plus claire puisqu’elle donnait sur la rue, mais sans aucun confort non plus. Pour nous, en 2015, cela semble incroyable et pourtant à Paris dans ces années là, beaucoup  d’immeubles étaient comme celui-ci.

 

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Nos deux pièces se trouvaient en face de l’escalier. Dans la première la salle à manger d’environ 12 m², sur laquelle était prise un petit cabanon qui était avant notre arrivée une toute petite salle d’eau avec douche et lavabo. Pour nous, la douche sera retirée et des étagères seront installées pour ranger tous les ustensiles de  cuisine. et le lavabo servira d’évier,  en face, une gazinière louée à l’E.D.F. a l’époque une cuisine était plus indispensable qu’une salle d’eau.

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 suivant les arrondissements et les quartiers, le parc immobilier était différent, et avec un peu plus de confort.

 

 Dans la seconde pièce la chambre de mes parents, en coin dans un cosy un lit de deux personnes. Je me souviens même, quand maman n’était pas mariée et que ma grand-mère et moi venions à Paris, nous couchions toutes les trois dans ce lit, ma grand-mère et maman et moi dans l’autre sens au pied. Derrière la porte, une penderie, au pied du lit une belle armoire et une jolie table basse ronde des années 1940 et dans le coin près de la fenêtre une très belle coiffeuse tout en glace (un reliquat de la miroiterie), j’adorais cette coiffeuse d’un autre temps.

 

cosy

 

coiffeuse

 

Maman était comme moi, avec pas grand-chose, elle a donné une âme à ce petit appartement  et le rendait agréable malgré l’immeuble crasseux. Une jolie petite salle à manger Louis Philippe donnée par mon arrière grand-mère égayait la pièce, toujours de beaux doubles rideaux garnissaient les deux fenêtres. Une fois la porte refermée, nous étions bien dans ces deux petites pièces.

salle à manger

 

Je ne venais que le WE dans cet appartement. Moi en semaine, je vivais la vie de château dans l’institution religieuse dans laquelle j’étais en pension. D’abord à St Germain en Laye et ensuite au château de Bry sur Marne. Mes parents m’avaient installé une banquette d’une personne que l’on ouvrait quand je venais. Pour cela ils avaient été obligés de retirer la cheminée au manteau de marbre noir et chauffer l’ensemble par un radiateur électrique à bains d huile.

canapé

 Le mien me semblait plus petit et plus moche, il était recouvert d'un reps marron.

 

N’ayant jamais vécu entièrement avec maman, après le renouvellement de ma communion solennelle en 1955, ils ont décidé de me retirer de la pension et me mettre à l’école religieuse St Vincent de Paul au bout de la rue. Un essai, comme disait maman. Cette cohabitation n’a pas été simple et n’a durée que deux ans, le temps de passer mon certificat d’études. Comme je l’ai déjà dit, maman n’était pas une mère, difficile pour Elle de me faire une petite place, avec papa cela allait beaucoup mieux. C’est donc à la rentrée scolaire 1958 que j’ai retrouvé ma vie de château.

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Si mes parents avaient gardé cet appartement et par la suite racheté les deux chambres voisines, ils auraient fait un sérieux placement. Mais ils l'ont revendu dans l'état avant les années 1960, pour en acheter un, mieux équipé dans le XVIIème arrondissement.

  

La semaine prochaine je vous raconterai la suite des appartements parisiens de l’époque.

3 janvier 2015

Bonnes résolutions et projets 2015

 


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L' ambiance de Noël c'est terminé, alors voyons comment se passe les premiers jours de l'année chez Manouedith

 

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Le 1er janvier : concert de Vienne, je profite des derniers moments de cette ambiance de fête.

 

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Le 2 janvier :

1, je réquisitionne pour défaire les sapins. 2, je m'occupe de celui du boudoir et surtout, je range tout minutieusement dans des cartons toutes les boules ensemble 3. Avant au grenier, je n'avais besoin que de cette malle  4, maintenant elle ne suffit plus, chaque année je me laisse tenter donc voici le coin Noël au grenier 5 qui attend bien sagement le prochain Noël.

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Maintenant, à nous de cogiter pour les bonnes résolutions et les projets 2015.

 

Comme tout le monde le 1er jour de l'année je prends des résolutions, que j'oublie au fil des mois ;  malgré tout, j'essaie de me tenir à quelques unes. Cette année, j'ai décidé de restructurer mes journées, car depuis l'avènement d'Internet, rien ne va plus. Internet  de plus en plus, prend trop de place dans ma vie au détriment de la lecture, des travaux manuels et de mille petites choses de tous les jours qui ont toujours occupé mes journées. Et depuis quelques semaines c'est la télévision qui prend le relais. Tu deviens vieille manouedith, il est temps de réagir. 

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Dans ma vie, je suis beaucoup plus souvent restée à la maison, je n'ai pas été de celles qui allaient travailler tout en s'occupant de leur maison et de leurs enfants. Je suis d'une génération ou certaines femmes se devaient d'élever les enfants et de tenir la maison ; c'était une autre époque. J'ai toujours été très organisée, dès le matin 9 heures, j'étais, habillée, maquillée, ma matinée était occupée par le ménage, les repas, et tout ce que l'on doit faire dans une maison. Je ne m'en suis jamais plainte, j'aimais plutôt ça.

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Depuis le départ des filles, Internet est arrivé et je me suis  laissée aller petit à petit ;  la structure de ma journée a été désorientée,  le matin je traîne trop sur l'ordinateur. Donc pour 2015 je vais essayer de me reprendre.

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Cette année, j'ai un projet qui me tient à coeur.

Pour Léo, c'est certainement la dernière année qu'il vient en vacances à la maison. L'année prochaine, il aura 18 ans et l'envie des petits boulots comme tous les jeunes de son âge. Pour cette dernière année, je veux marquer le coup. Léo a l'envie d'aller en Italie. Nous n'en sommes pas loin, nous irons jusque Venise et nous emmènerons Maxime, ils s'entendent bien. Donc maintenant à moi de planifier et organiser une semaine au Nord de l'Italie. Il y aura Venise et ses îles, Padoue et Véronne, petit mari, voudrait aller jusque Florence et vous mes internautes italiennes, si vous avez des idées à me proposer je suis preneuse, sachant que nous irons certainement par le tunnel de Fréjus passerons du côté de Turin et nous reviendrons par le Simplon et la Suisse. Je ne veux pas faire uniquement des visites de Musée, alors aidez-moi.

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 Deuxième projet, aller au printemps ou à l'automne, passer quelques jours à Paris, visites de plusieurs endroits que j'ai envie de faire partager à petit mari, assister à un spectacle et une grande balade en bateau-mouche, peut être un dîner au fil de l'eau pour admirer et faire de jolies photos des monuments illuminés. Donc à préparer cet hiver. Pas de voyages en Guadeloupe cette année, ni de croisière. Quoi que l'on ne sait jamais !

 

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Vous savez, pour le moral, il faut toujours avoir un projet à réaliser devant soi. Quand vous commencez à ne plus en avoir ça sent mauvais.

 

1 janvier 2015

Voeux 2015

 

 

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Comme dit le vieux proverbe :

On sait ce que l'on quitte, mais on ne sait pas ce que l'on retrouve....

 la coûtume veut que nous partagions de bons voeux. Et j'adore les coûtumes.

Alors, toute ma famille se joint à moi pour vous adresser mes meilleurs voeux, que cette année vous soit agréable à tous et vous apporte la joie et le bonheur et surtout vous garde en Bonne Santé.

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">BONNE ANNEE

 

 petit clic et surprise !

 

 

 

26 décembre 2014

Noël 2014 - fête familiale

Cette année, je devais être gâtée, tous mes enfants allaient être présents pour le jour de Noël, et la plupart de mes petits enfants,  mais malheureusement c'était sans compter  avec "la grippe" qui a frappé chez Emilie. D'un seul coup, quatre personnes en moins.

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Mais avant, petit réveillon en tête à tête au coin du feu. Tout a commencé, par la visite à la coopérative de fromages au dessus de notre village. Un soleil magnifique, une vue imprenable ; nous n'avions pas l'impression d'être le jour du réveillon de Noël.

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Ensuite, direction Rumilly en Haute Savoie. Petit mari avait commandé à notre ami Olivier  du "Jardin m'a dit" une composition florale pour notre table romantique du réveillon de Noël, tout en douceur la couleur dominante, c'est le rose.

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Comme à mon habitude, le plaisir de faire une belle table, un dîner simple autour d'un boudin blanc aux raisins blancs, une soupe de crevettes à la crème et la folie de la soirée du homard ;

 pour terminer une bûche pâtissière du pâtissier de notre village, le parfum choisi : "praline".

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Seuls; nos deux compagnons nous tiennent compagnie

 

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Le jour de Noël, Notre docteur préféré et sa petite famille, ayant réveillonné avec ses cousins, son oncle et sa tante ainsi que sa  grand-mère à Beauvais,  a repris la route le matin vers 8h et sans beaucoup s'arrêter, ils sont arrivés vers 14 heures. L'acte deux pouvait commencer, mais avant il fallait attendre l'arrivée de nos Guadeloupéennes, accompagnées du papa, et de trois autres de mes petits enfants. En les attendant, notre docteur préféré a pris sa mallette et elle est partie ausculter sa soeur et son beau-frère et leur donner quelques médicaments pour passer plus confortablement la journée chez eux bien au chaud, c'est pratique un docteur dans la famille, quand les docteurs de la région font grêve !

 

 

Avant de dîner, découverte des cadeaux. Théma a été patient. Voir au pied du sapin et attendre que tout le monde arrive, c'est long pour un petit garçon qui attend !

 

 

 

 

il s'occupe avec sa cousine Justine en regardant Gulli !

 

 

 

C'est l'heure de vous faire découvrir ma jolie table, dressée depuis la veille, mais remodelée le lendemain avant leur arrivée, 4 personnes en moins ça fait un peu plus de place, malgré tout en se serrant, nous aurions du être 17, nous avons une grande maison soit, mais c'est quand même plus pratique l'été quand on peut aller déjeuner dehors !

 

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Après un mois de mise dans l'ambiance et de préparation, quelle satisfaction pour le cuisinier et la décoratrice de voir toute la petite famille réunie et heureuse.

 

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Dernier acte de la saison, le petit déjeuner en famille le lendemain matin.

 

Dernière photo avant de reprendre la route vers des vacances bien méritées à Pralognan, après les grosses épidémies de grippe et de gastro dans le nord. La neige sera au rendez-vous.  Juste le temps de s'installer et go sur les pistes !

 

Bonne route les filles et bonnes vacances, bon retour les guadeloupéens ; maintenant nous allons savourer ces doux souvenirs, car nous savons que nous ne nous reverrons pas avant plusieurs mois.

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Maintenant, ceux et celles qui passent par ici, ne pensez surtout pas que ce reportage de Noël est un déballage, non c'est uniquement un partage pour montrer à ceux qui galèrent ou qui passent en ce moment par de dures épreuves, qu'après la pluie, le soleil revient toujours. J'ai vécu des galères, j'ai perdu des êtres très chers, mais la vie reprend toujours le dessus, afin de savourer encore d'autres  instants de bonheur.

 

 

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