Il y a pas très loin de chez moi un drôle de petit village disposé autour d'un pré rond. Seulement 92 habitants. Mais vu depuis le col d'Evosges, il a de l'allure ce petit village.

il paraît qu'il est le seul en France à avoir cette particularité. "Tout en rond".

Depuis que je suis dans le Bugey, je reste admirative devant ces petits villages de pierre et surtout les immenses granges.

Vous avez vu cette toiture ! et cette porte de grange ?

Dans beaucoup de villages on retrouve des lavoirs fleurit ou non

et aussi des fours banaux comme celui-ci prêt pour la fête du four

Elle est belle je vous assure ma nouvelle région, même que ce Monsieur nous fait l'honneur de venir discourir ce matin sur un sujet épineux " la taxe carbone" dans notre gymnase.

Dommage il n'aura même pas le temps d'admirer tout ça !!

Nous continuons nos activités pendant les vacances avec mes deux dernières petites filles. Maxime et Héloïse sont repartis juste avant cette balade. Une nouvelle activité se déroule sur une grande partie du territoire français "Le Vélo Rail". Regardez si dans votre région il y en a une.

un clic pour agrandir la carte et mieux voir.

C'est seulement depuis l'année dernière que "Les vélos rails du Bugey" circulent. Pour l'instant tout petit trajet pour vous mettre en appétit et revenir l'année prochaine car 3 kilomètres de plus seront ouverts pour le grand plaisir de ceux qui l'emprunteront.

D'abord, voici comment cela se présente.

Le départ se fait à la gare de Pugieux, uniquement le vendredi le samedi et les jours fériés,  car cette voie est toujours empruntée en semaine par des trains desservant un important silo à céréales et régulièrement entretenue.

les wagonnets attendents les uns derrières les autres, nous aurons le premier au départ et le dernier au retour.

Au départ, voici Marc et Mélanie aux pédales

Thaïs trop petite pour atteindre les pédales

Dans un endroit très sympathique

on traverse des champs et des bois

Il faut faire attention car parfois du gibier traverse la voie ; il paraît que l'on peut rencontrer une biche qui se promène sur la voie, pas de panique au départ on nous a appris à freiner.

Arrivé au terminus on nous a appris également à tourner l'engin pour repartir dans l'autre sens.

Mettre sous l'engin un genre de petit tabouret qui s'enclanche dans un gros téton au centre du wagon il suffit de tourner et nous sommes dans la bonne direction sans trop d'efforts.

Au terminus, il y a une petite pose sympa sous les arbres en attendant les autres wagons puisqu'au départ ils étaient 7

il ne manque plus qu'une buvette, mais le terrain étant un endroit privé pas le droit d'installer un débit de boissons.

et c'est reparti.

à travers monts et champs

La gare approche

Encore une bien amusante balade.

Rendez-vous dans quelques jours pour la dernière belle et vivifiante  promenade à 3842 mètres d'altitude. Ensuite je rends mon tablier pour l'organisation des sorties. Petit n'Amour doit reprendre théoriquement le relai pour les sorties du dernier groupe de vacanciers de l'été.

La Bresse est une ancienne province de France, située dans les régions Rhônes-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté, elle est composée de 3 parties.

1) La Bresse Bourguignonne subdivisée en Bresse Louhannaise,  La Bresse Châlonnaise qui se situe dans l'Est du département de la Saône et Loire

2 ) celle dont je vais vous parler : La Bresse de l'Ain appelée aussi la Bresse Savoyarde qui se situe dans mon département l'Ain.

3) et la dernière La Bresse Jurassienne, la plus petite partie à l'ouest du département du Jura.

Dans tous les guides touristiques, elle se caractérise par ceci :

Le poulet de Bresse est un des meilleurs poulets de France et je vous assure pour en trouver un dans un supermarché de ma région c'est quasi impossible. Je suis certaine qu'à Paris dans une épicerie fine ce serait plus facile.

Afin d'occuper mes deux princesses, hier nous avions décidé de les emmener visiter un super musée rural comme il y en a dans beaucoup de régions, celui-ci se trouve à

Saint Etienne du Bois, du côté de Bourg en Bresse

Une maison de Pays d'un passé ou le XVème siècle côtoie les siècles suivants, où la cheminée sarrasine témoigne d'une influence étrangère

où l'histoire de la vie des ancêtres Bressans se déroulent d'une manière si authentique que nous nous sentons comme leur contemporain. Nous avons découvert, une  collection unique de la vie rurale sur plus de 2000 m2 : habitats, costumes, métiers et commerces comme le forgeron, le sabotier, il y a même une épicerie et un bistrot reconstitués et même  une école.

Voici donc le super marché de 1900

Et le bistrot avec ses tables authentiques, son horloge et son "Rondeau (billard Bressan)" ou mes princesses ont été ravies de faire plusieurs parties.

A St. Etienne du Bois, le sabot "Budin" chausse bien !!

Autrefois tout le monde portait des sabots, chaussures saines qui isolaient de l'humidité. Il en fallait au mois 4 paires par an et par personne. Dans un village moyen on trouvait plusieurs sabotiers.

Il y avait aussi le Bourrelier

Le tailleur d'habits et la couturière. toutes les femmes avaient une machine à coudre chez elle.

On s'est d'abord exercé à se déplacer sur ces drôles d'engins "la draisienne"

Ensuite pour se déplacer le vélo est devenu un moyen de transport parfait, mais attention pas avec le confort que vous connaissez.

Version homme, version femme. Je vous assure quelques kilomètres parcourus assis sur ce genre de selle, vous aviez les fesses en compote !!!

Vous savez le meilleur âge pour commencer à visiter avec des enfants, à partir de 6 ans c'est parfait, ils ont soif d'apprendre et s'intéresse à tout, en grandissant ce n'est plus toujours le cas.

Explications sur le métier à tisser et le chanvre.

Dans une des premières salles, les enfants découvrent la faune que nous rencontrons dans nos bois et nos campagnes. A l'aide d'un cahier, nous les aidons à retrouver les animaux naturalisés. Je peux vous assurer qu'elles sont très attentives.

Dans la cour plusieurs ateliers représentant diverses corporations

Ici "Petit n'Amour" montre aux Princesses comment faisait leur arrière arrière grand-père pour faire fonctionner sa forge.

Une grange démontée à un autre endroit et remontée ici pour les visiteurs.

Dans quelques jours je vous emmènerai dans l'école du hameau de Durlande en 1900.

Le département de l'Ain vient de la rivière qui le traverse. L'Ain prend sa source en Franche Comté à 700 m d'altitude et se jette dans le Rhône après avoir parcour 195 kms.

Depuis bientôt deux ans, nous nous baladons dans notre nouvelle région. Tout est si différent de notre Picardie natale. De nouveaux paysages, de nouveaux châteaux, de nouvelles maisons.

De grandes et jolies batisses

D'énormes et grandes portes de grange

des châteaux en ruine. Voici Rochefort

des falaises commes celles des Cévennes

à Culoz les restes d'un acqueduc

Des grottes, celle du Cerdon

Des fours à pain

De jolis lavoirs

des lacs et la dernière montagne du Jura Le Grand Colombier.

De majestueuses cascades dont celle de Glandieu à droite.

Oui, la France est un beau pays avec des régions toutes différentes.

Vongnes-Marigneu,se trouve à moins de 10 kilomètres de chez nous. C'est un traditionnel village vigneron du Bas Bugey, aux toits en lauzes et à ses pignons à rédents typiques de la région. Et ce qui ne gâte rien, en ce moment il est magnifiquement fleuri.

Nous l'avons découvert cette semaine en rentrant de ma première balade en canoë. "Petit n'Amour" voulait me faire découvrir ce joli village fleuri que lui, avait rencontré par hasard avant notre départ en Norvège. Suivez-moi, vous n'allez pas être déçu.

C'est un village vinicole ou le vin est particulièrement bon, du reste il y a un caveau et une coopérative où l'on peut déguster et acheter.

Comme dans tous les villages de la région, Vongnes à son four à pain qui date de 1880

Mais aussi quelques belles portes de grange comme celle-ci

Je ne quitterai pas ce joli village sans vous emmener découvrir l'une des plus belles église du Bugey, elle se trouve à la sortie du village entourée de son cimetière et de ses vignes, avec une vue imprenable sur les montagnes alentours et sur les marais de Lavours.

Elle est du XI et XVème siècle elle est dédiée à Saint Oyend (prénom original pour un bébé du XXIème siècle qu'en pensez-vous ? petit clin d'oeil pour Annabelle et Valérie)

Avant d'entrer, trempons nos jolis doigts dans ce bénitier !

Elle possède une abside à chevet plat avec un décor géométrique peint sur les murs et la voûte datant certainement de la fin du XIVème siècle.

Quand je vous dis qu'ils sont au calme et qu'ils ont une belle vue !!

Nous avons vraiment l'impression d'être tous les jours en vacances, quand je vous dis que nous ne regrettons absolument pas d'avoir osé à l'aube de nos 60 ans changer de région, nous avons encore tellement de choses à découvrir.

Elle est belle LA FRANCE !

Aujourd'hui dimanche, nous ne sommes pas sortis, il faisait trop chaud, après une bonne sieste, nous avons rangé le garage, j'ai redécouvert quelques cartons que je n'avais pas encore réouvert depuis le déménagement, rien que des inutilités que l'on a beaucoup de mal à quitter, enfin le garage est net, il faut dire que bientôt les filles vont arriver et en se serrant un peu une de leur voiture pourrait rentrer !

En revanche hier nous sommes allés faire un tour, toujours à la découverte de nouveaux plans d'eau et de petites plages, regardez celui-ci caché entre deux petites montagnes, sans aucune pub.

c'est le lac de Barteran du côté de Saint Martin de Bavel, tout à côté de chez nous.

Notre prochaine sortie avec Otarie 2 sera ce petit lac, mais cette semaine nous allons quelques jours à Pralognan, ce sera donc pour la semaine suivante.

Nous avons également une mission, rechercher de beaux endroits pour les photos du mariage qui approche.

Dans notre région, deux spécialités les vieux lavoirs comme celui-ci a Marignieux, ou alors les fours banaux, là où l'on faisait cuire le pain au siècle dernier

chaque village a le sien, certains sont particulièrement beaux. D'avril à fin septembre ils sont rallumés pour la fête du four et cela donne l'occasion à tous les habitants du village de faire cuire leurs tartes ou leur pain, et tout le monde se rassemble autour pour faire la fête, l'année dernière 8 jours après notre arrivée nous avions découvert celle d'Ardosset, voir blog en avril 2007.

Revenons un peu sur les jolis lavoirs.

Celui-ci se trouve à Nants

Vous le savez, j'aime beaucoup visiter les châteaux, en Picardie ils étaient nombreux, ici aussi mais la plupart ne se visite pas, au détour d'un chemin celui-ci m'est apparu.

il est sur la commune de Ceyzeyrieu

Troisième sortie de l'Otarie 2

Je ne suis toujours pas montée à bord ! Petit n'Amour se perfectionne et repère des  endroits sympas à faire avec Martin et Léo

Pendant ce temps admirons les berges

Assise bien à l'ombre et pourtant j'ai pris des coups de soleil

Voici ce que je peux admirer !

C'est pas beau les vacances !!!!!!

Le saviez-vous. Le jour de la fête des Pères c'était également la journée du patrimoine industriel. Fervente adepte du Journal télévisé sur la 1 à 13 h. Pas adepte particulièrement pour les infos, mais pour les balades que Monsieur Pernault nous proposent à travers la France et les reportages sur la France profonde qu'il nous fait partager. La semaine dernière, il nous a parlé des Soieries Bonnet à Jujurieux, à quarante  minutes de la maison. Puisque le temps n'était pas encore au beau fixe pour aller essayer le canoë, nous en avons profité pour aller à Jujurieux ; déjà la route est fort agréable les montagnes, les coteaux bien verts, que c'était joli. En arrivant dans cette charmante bourgade de l'Ain, toutes les maisons étaient pavoisées de fleurs en papier pour la fête de la musique, regardez comme le comité des fêtes a bien travaillé.

Toutes les maisons de la bourgade étaient décorées, quel travail et quand je pense que le lundi il a plu toute la journée, comment seront-elles toutes ces fleurs en papier pour le jour de la fête de la musique  samedi prochain ?

Mais le déplacement était pour l'usine de soieries créée en 1810 par Monsieur Claude Joseph Bonnet, elle ferma ses portes en 2001, maintenant le Conseil Général de l'Ain a racheté une partie des bâtiments pour en faire un Musée Industriel et montrer aux générations futures comment travaillaient les jeunes filles et les jeunes femmes au début du XIXème siècle .

L'usine de Jujurieux est née aussi de l'idée paternaliste un peu comme Godin à Guise avec néanmoins beaucoup de différences, Godin avait voulu faire du social et donner à ses employés une vie de travail et une vie sociale en ne sortant pas du site, alors que Claude Joseph Bonnet a misé plus particulièrement sur le pensionnat industriel, il y en a eu plusieurs dans le sud est de la France, mais celui-ci a été l'un des plus importants avec à une certaine époque 700 jeunes filles il a été surtout celui qui a duré le plus longtemps puisqu'il a fermé ses portes qu'en 1941.

Monsieur Claude Joseph Bonnet est né à Jujurieux en 1786. Au début du XIXème siècle il se rendit à Lyon pour devenir employé en soieries puis ensuite fabricant de soieries ; c'est en 1835 qu'il eut l'idée d'édifier une manufacture à la campagne dans sa ville natale, sa spécialité qui fit grandir son usine ce sont les unis noirs et c'est à l'exposition universelle qu'il renforça sa consécration internationale.

Le pensionnat industriel permettait aux  jeunes filles de ne pas être placées par exemple comme bonne à tout faire chez des cultivateurs ou des commerçants de la région. 70% venaient de l'assistance public, les autres de familles pauvres de l'Ain et des départements avoisinants même d'Italie et au XXème siècle de Pologne. Ces jeunes filles étaient encadrées par les religieuses de St. Joseph de Bourg en Bresse , elles travaillaient dans les ateliers de soieries, principalement au dévidage et au moulinage. En accord avec la législation de l'époque, elles étaient recrutées dès l"âge de 12/13 ans sous réserve de l'obtention du certificat d'études, ainsi la maison bénéficiait d'une main d'oeuvre abondante considérée comme peu coûteuse et docile. Certaines restèrent que quelques mois, d'autres plusieurs années mais rares sont les jeunes filles qui ont fait carrière dans l'usine. Néanmoins, elles sont éduquées elles apprennent la cuisine, la couture, comment tenir une maison et quand elles sortaient souvent elles faisaient des mariages intéressants ce qu'elles n'auraient certainement pas eu l'occasion autrement. Elles étaient payées modestement elles devaient placées leur argent à la caisse d'épargne de l'usine, ce qui leur faisait un petit pécule quand elle quittait le pensionnat.

Elle recevait également une éducation religieuse et elles avaient l'obligation d'aller à la Messe chaque dimanche. Contrairement  à Monsieur Godin, la religion avait une place très importante.

C'est à partir de 1964 que la sixième génération familiale arriva aux affaires. Cette période fut marquée par une réduction sévère des effectifs de l'usine de Jujurieux. Malgré tout c'est par des essais de grande fabrication, puis par le rachat de métiers de velours façonné, auxquels les tisseurs de Jujurieux se convertirent et c'est ce qui sauva l'usine.

Les velours et les tissus, sont fabriqués pour les prestigieuses maisons de couture parisienne et prennent ainsi un galon supplémentaire dans le luxe de la Haute couture française.

Malheureusement avec l'arrivée en force des rayonnes, et des étoffes aux fibres synthétiques, ainsi que des fournisseurs asiatiques, l'usine a définitivement fermée ses portes en 2001.

Un écheveau de fil de soie

Pour agrémenter ce reportage, je me suis servie des anecdotes de notre guide, ainsi que du fascicule écrit par Henri Pansu  pour illustrer les photos.

C'était samedi dernier, depuis cela a changé, regardez le  message suivant, celui-ci était programmée cette nuit, donc plus d'actualité.

L'Hiver se termine, samedi nous sommes allés dans les bois chercher des bourgeons, la nature s'éveille, ici nous sommes sur les chemins qui mènent au Grand Colombier, dernière montagne du Jura.

?

Voici la route qui mène au col du Grand Colombier, fermé le col a dit le paneau plus bas, nous avons décidé de grimper jusque la route ne soit plus praticable, nous étions suivis par une autre voiture.

Un peu plus haut cela se corse !

On y était presque et pourtant les derniers 300 mètres de dénivelé la route est impraticable.

Sympathique balade quand même, nous avions l'impression d'être seuls au monde, nous sommes redescendus par une autre petite route assez étroite parsemée par endroit de cailloux, car quand la neige fond souvent il y a quelques petits éboulements !

A 8 kilomètres de notre nouvelle maison. Il y a un village dominé  par un château endormi tout l'hiver, il ne réouvre ses portes qu'à Pâques et les referment à la Toussaint.

Je veux parler du Château de Culoz perché sur le rocher de Montvéran d'où Bérold de Saxe chasse les sarrasins vers l'an 1000, maintenant; propriété de Monsieur le Comte de la Fléchère.

au bout de cette corde la cloche.

Dès l'entrée vous serez acceuilli par Monsieur le Comte sosie de Monsieur Giscard d'Estaing.

Pierre de Luyrieu construit le château actuel sur ce rocher qui domine l'entrée nord de Culoz en 1316, en dehors de certaines restaurations et quelques modifications dues à la révolution, le château est resté le même.

des jardins, on peut admirer au loin les montagnes du Dauphiné, et à gauche les Montagnes  de l'Ain.

Le château se trouve aux pieds du Grand Colombier

Le château de Montvéran a abrité en ses murs plusieurs personnes illustres. Le connétable de Bourbon s'y réfugia à sa sortie du royaume de France ; les frères Serpolet y travaillèrent avec leur père avant de devenir les précurseurs de l'automobile ; Serge Prokofiev choisit en 1928/29 ce cadre qui favorisa son inspiration selon ses proches. Henriette d'Angeville parente du Comte de la Fléchère qui gravit le Mont Blanc en 1838 était parmi  les habitués de Montvéran.

Nous allons rentrer dans le château, celui-ci étant habité par correction je n'ai pas pris de photos, seulement celle d'un poêle à fers à repasser

L'arbre généalogique familial

"Petit n'Amour" a joué à Monsieur le Châtelain !

Raccompagnés par Monsieur le Comte jusqu'à la porte d'entrée, nous sommes redescendus dans le village

en passant à côté des vestiges d'un acqueduc.

Dans à peine 2 mois Monsieur le Comte sera de retour.